Stella, femme libre est considéré comme étant le premier vrai film grec, composé d'acteurs et de techniciens grecs, tourné en Grèce, et parlant de considérations grecques, à connaître une renommée internationale. En plus d'avoir été un succès dans son pays (il fut premier du box-office en 1955), il remporta le Golden Globe du Meilleur Film étranger. Pourtant décrié à sa sortie par la presse, du fait de son propos moderne et de son portrait d'une femme "libérée", le long métrage est considéré aujourd'hui comme l'un des meilleurs films grecs, et comme l'annonciateur de la Nouvelle Vague du cinéma grec des années 1970-1980.
Stella, femme libre est la réunion des mondes théâtral et cinématographique. En effet, en plus de reprendre une célèbre pièce d'Iakovos Kabanellis, il compte dans ses rangs de nombreuses personnes issues des planches, à commencer par l'interprète principale, Melina Mercouri, comédienne de théâtre reconnue dont c'est le premier film. Yannis Tsarouchis, le chef-décorateur du film, vient également du même milieu, où il contribuait à la fabrication des décors en tant que peintre.
Lors de la présentation du film au Festival de Cannes en 1955, où Stella, femme libre concourait pour la Palme d'Or, l'actrice Melina Mercouri (interprète de Stella) rencontra son futur mari, le cinéaste Jules Dassin. Cette rencontre, en plus que de sceller leur union, permit à l'actrice d'atteindre une renommée internationale dans plusieurs films de son époux, tels que Jamais le dimanche (1960), Topkapi (1964) ou Dix heures et demie du soir en été (1966).