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chrischambers86
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3,0
Publiée le 31 août 2014
« Chair de poule » assurèe au cinèma de minuit lors d'un cycle consacrè à l'immense Julien Duvivier! Adaptè d'un roman de James Hadley Chase, "Chair de poule" est l'avant dernier long-mètrage du prestigieux rèalisateur français! Le sujet, qui se passait initialement dans le dèsert californien, est transposè ici dans le sud de la France, dans un trou perdu des Alpes-Maritimes en amont de Saint-Sauveur : le relai du col où l'enseigne nous stipule bien qu'on peut boire et manger à toute heure! Quand il pleut, la montagne peut même vous tomber sur la tête! Le film est alors tournè aux Studios de La Victorine de Nice et au Col de Vence (9,9 km d'ascension pour une dèclivitè moyenne de 6,5 %, avec des passages à 9%...je prècise pour les amoureux du vèlo). Souvent sous-estimè à sa sortie en 1963, ce mètrage permet à Duvivier de retrouver l'atmosphère moite et lourde de certaines de ses plus belles oeuvres, donnant à Catherine Rouvel, sa meilleure performance au cinèma, celle d'une hèroïne vènèneuse! Robert Hossein n'est pas John Garfield mais s'en sort parfaitement en gangster en cavale! Histoire classique certes (on pense de suite à "The Postman Always Rings Twice"), mais policier correctement mis en boîte où le succès ne fut pas vraiment au rendez-vous pour le metteur en scène de "Voici le temps des assassins". Quant à la musique de Georges Delerue, elle joue avec brio la carte de la mèlancolie et de la fatalitè...
Adapter d’un roman de James Hadley Chase, ce film noir à la particularité de posséder une histoire qui ressemble étrangement au roman de James M. Cain nommé La Facteur sonne toujours deux fois. Et pour son avant dernier film, Julien Duvivier nous fait part d’une mise en scène d’une grande efficacité et où l’on constate aussi que l’atmosphère y est particulièrement délétère. L’histoire se trouve être en plus des plus prenante (on notera d’ailleurs que Julien Duvivier aura co-écrit le scénario avec le romancier René Barjavel), on prend donc un certain plaisir à suivre ce long-métrage où se distingue également la charmante et vénéneuse Catherine Rouvel. Cette dernière s’avère bien à son aise dans le rôle de cette femme qui fera tout pour empocher les économies de son mari. Je conseille donc "Chair de poule" pour tout ceux qui apprécient l’univers des films noirs.
bonne intrigue,belle brune,et un grand robert hossein, le tout servi par une excellente musique de delerue, tous les acteurs jouent bien leur role,on passe un tres bon moment;a voir.
Un excellent film! Comme à son habitude, Julien Duvivier excelle en tant que réalisateur. Ce film a beau avoir plus de 50 ans, il n'a pas mal vieilli et c'est toujours un plaisir de le regarder! Beaucoup d'actions, de très bons acteurs et une excellente intrigue. A voir!!!
Une film qui, à la façon d'une œuvre de Rembrandt, associe étroitement la lumière et l'obscurité pour montrer la complexité de l'âme. Les personnages sont quasiment tous tiraillés entre le bien et le mal. Mais, comme chez Rembrandt, c'est tout de même l'obscurité qui l'emporte. Le suspense est savamment entretenu, à l'exception de la partie centrale, un peu creuse. Robert Hossein éclabousse le film de sa classe, mais les "seconds couteaux" ne sont pas mal non plus. A ce jour, le meilleur Jean Duvivier qu'il m'ait été donné de voir.
Très beau film noir, à l'atmosphère prenante et tendue, et au climat constamment malsain. Superbement filmé par Duvivier, le film bénéficie en outre d'une remarquable interprétation et d'une excellente musique de Delerue. C'est cruel, sombre et machiavélique à souhait. Le suspense est omniprésent et les rebondissements nombreux. Une grande réussite, qui ne mérite pas l'échec qui lui fut réservé à sa sortie.
"Chair de poule" est l'avant-dernier film de Julien Duvivier qui termine donc sa carrière avec deux thrillers ( "Diaboliquement vôtre' 1967), genre assez loin de son univers habituel plutôt orienté vers les drames humains à connotation sociale ou religieuse et les adaptations littéraires. Duvivier connait bien James Hadley Chase pour l'avoir adapté en 1957 déjà en collaboration avec René Barjavel pour "L'homme à l'imperméable". Cette transposition à moitié réussie d'un roman de l'auteur anglais dans l'univers méridional montre un cinéaste un peu désorienté qui se cherche après un retour difficile d'Hollywood suivi de la montée de la Nouvelle Vague qui assimile les réalisateurs d'avant-guerre à un cinéma dépassé car trop conformiste. La magistrale réussite de René Clément avec "Plein soleil" trois ans auparavant tirée d'un roman de Patricia Highsmith incite sans doute Duvivier à revisiter le maître anglais toujours en compagnie de Barjavel pour l'adaptation de "Tirez la chevillette" roman paru en 1960. Cette fois-ci un peu plus opportuniste, Duvivier en écho à Clément s'entoure de comédiens en devenir comme Robert Hossein, Jean Sorel ou Catherine Rouvel en lieu et place de Fernandel et Blier qui avaient donné à "L'homme à l'imperméable" un air de réchauffé qui avait sans doute nuit au succès du film. Par bien des aspects le film rappelle les différentes adaptations d' "Un facteur sonne toujours deux fois", montrant bien si on en doutait les motivations commerciales de Duvivier. On ne s'ennuie pas mais la direction d'acteurs du réalisateur n'est pas assez fluide pour insuffler à ce film très noir tout l'aspect malsain qui lui aurait été nécessaire. D'autre part, la présence à l'écran d'acteurs comme Robert Dalban ou Lucien Raimbourg nous ramène dans un cinéma des années cinquante dont Duvivier cherchait pourtant ici à se démarquer. L'ensemble est donc de bonne facture mais un peu bancal malgré la présence à l'écran de deux vrais personnages de salauds (Catherine Rouvel et Jean Sorel) dont Duvivier n'a pas assez tiré parti. Le constat est donc que Julien Duvivier était un réalisateur de grand talent mais aussi un homme de son temps qui au contraire d'un René Clément de 17 ans son cadet qui avait encore à l'époque l'échine assez souple pour s'adapter aux évolutions de son art.
Une adaptation magnifique du facteur sonne toujours deux fois dans les hautes-alpes. Ce film noir oublié, écarté par les ambitions de la Nouvelle Vague est à redécouvrir, avec une Catherine Rouvel vénéneuse à souhait, un Robert Hossein inspiré.
Duvivier s'est essayé au polar avec brio, son film est excellent dans son genre. On retrouve le pessimisme cher au réalisateur, et sa cruauté, notamment dans le deuxième partie du film. Les acteurs sont tous très bon, en particulier Georges Wilson. Film descendu par beaucoup de critiques alors qu'il mérite beaucoup mieux, bref, à découvrir.
Un Duvivier mineur, hélas, faute d'une mise en scène plus nerveuse et d'un casting par trop poussif (Hossein en tête, qui n'a jamais été un bon comédien). C'est dommage car le roman de James Hadley Chase ici adapté fournit une intrigue qui aurait pu être palpitante, à l'image de la sulfureuse Catherine Rouvel, très convaincante.
"Chair de poule" est un polar néo-noir efficace dans lequel plane l'ombre de HG Clouzot pour la thématique (les personnes sont guidés par des pulsions malsaines) et les retournements de situation. Catherine Rouvel, elle, campe une superbe garce aussi fatale que vénéneuse. Mérite le détour.
« Après l’homme à l’imperméable » Duvivier adapte à nouveau un roman de James Hadley Chase. Damned, encore raté ! Longtemps et injustement, Hollywood fut accusé d’avoir détruit Duvivier. C’est archi faux car dans sa deuxième période française il réalisa trois grands films, « Panique », « La fête à Henriette et « Voici le temps des assassins » et de très honorables comédies avec les deux Don Camillo et « Pot Bouille ». Mais c’est au milieu des années cinquante que la nouvelle vague attaqua Duvivier le présentant comme le symbole d’un cinéma dépassé. Il suffit de lire la revue « Cahiers du cinéma » de cette époque pour découvrir ce procès en sorcellerie. Déboussolé, le grand cinéaste en vint à douter de son talent et s’entoura de collaborateurs médiocres et d’acteurs hasardeux. Ainsi, le très surestimé Barjavel se retrouve au scénario et surtout aux dialogues, où contrairement à Jeanson (qui collabora à de nombreux films de Duvivier) aucune réplique ne fait mouche ou apporte la moindre subtilité, le tout restant à un premier degré au ras des pâquerettes. Voulant faire jeune, le réalisateur confie les rôles principaux à Robert Hossein, Jean Sorel et Catherine Rouvel. Le premier, en accord avec les dialogues, n’apporte pas une once de distanciation, excepté dans son énorme rire à la fin du film (l’une des rares bonnes scènes) et Catherine Rouvel qui même si elle apporte une présence évidente (et sexy) manque de nuance et d’épaisseur dans le rôle de la garce malfaisante. Si Georges Wilson est parfait dans le rôle de l’imbécile heureux, comme Jean Sorel dans celui du salaud à face d’ange, ils ne sont que des deuxièmes rôles, Dans ces conditions et en déroulant une histoire de manière prévisible, il n’est pas étonnant qu’une une espèce de torpeur envahisse alors peu à peu le spectateur, seulement réveillé par le surprenant beau frère dégénéré et son fils du même métal. C’est trop peu. Dans la même veine, « Le facteur sonne toujours deux fois » apporte une comparaison cinglante quant au défaut de qualité de « Chair de poule » qui devient la preuve tangible que le matraquage d’une certaine critique a fini par faire perdre ses repères au grand cinéaste qui, quelques années plus tôt, nous aurait gratifié d’une descente infernale dans la noirceur de la nature humaine. C’est d’autant plus regrettable, que contrairement à leur tête de turc, à part peut-être Godard et Truffaut, aucun d’entre eux ne marquera l’histoire du cinéma comme le fit Duvivier.
Un bon film noir "à la française". Contrairement à ce que Tietie008 a écrit dans sa critique, ce film n'a pas été tourné dans les Hautes Alpes mais dans les Alpes Maritimes. Pour être plus précis, dansla montée du col de Vence, entre Bouyon et Coursegoules, entre Gréolières et Thorenc et entre Pré du Lac et Gourdon.
Pénultième film du grand Julien Duvivier, oeuvre totalement oubliée de nos jours sûrement en grande partie parce qu'il a été tourné à une période où le réalisateur était (très injustement !!!) mal considéré à cause des jeunes turcs de la Nouvelle Vague, où sa noirceur et son pessimisme récurrents trouvent parfaitement leur place. L'intrigue s'inspire pas mal du "Facteur sonne toujours deux fois", en tous les cas on retrouve beaucoup d'éléments du roman de James M. Cain dans ce qui est une adaptation d'un autre roman américain, cette fois écrit par James Hadley Chase ; on est aussi dans une station-service-restaurant isolée, le mari est trop débonnaire et confiant, la jeune et belle épouse est une garce, etc... Mais l'efficacité technique du réalisateur est impossible à prendre en défaut encore une fois, l'histoire regorge tout de même de pas mal de séquences fortes parfois avec une grosse dose de suspense. Côté casting, si Jean Sorel apparaît comme un Alain Delon du pauvre (et je dis ça tout en n'étant pas du tout fan de l'acteur du "Samouraï" !!!) et qu'il y aurait pu fastoche avoir un meilleur choix que Robert Hossein, Catherine Rouvel est très convaincante en garce vénale et manipulatrice et on peut compter aussi sur de très bons seconds rôles en particulier George Wilson, Lucien Raimbourg ou encore la belle Nicole Berger (qui au passage fait partie, avec notamment Julien Duvivier, de l'exceptionnellement longue liste des vedettes de cinéma a être mortes à cause de la route en 1967 !!!). Un bon film noir français imparfait mais qui mérite d'être un peu plus connu.
Ce film démontre que même quinquagénaire (2014) un film, même en noir et blanc, sait être captivant...On est pourtant à l'époque de ses immenses progrès techniques : cinémascope, tood AO 70 mm. Mais peut-être que ce film intimiste en noir et blanc ajoute au côté noir de l'intrigue. Car Julien Duvivier est quand même un grand pro de la pellicule avec 70 titres au compteur : on pourra donc dans ses oeuvres trouver quelques ressemblances avec tel ou tel autre film... Ici, il ne faut pas Bac + 5 pour déchiffrer l'intrigue et c'est reposant : il n'y a qu'à se laisser guider par les acteurs. Ce polar ne fait pas dans l'originalité et joue aux gendarmes et aux voleurs comme on le faisait dans nos cours d'écoles : sauf qu'aujourd'hui, si comme dans 'Chair de Poule", les forces de l'ordre tiraient dans le dos de malfrats en train de fuir, on hurlerait à la bavure policière ! Seul grand rôle féminin, la sculpturale Catherine Rouvel est l'évènement qui vient troubler la sérénité de cette tribu d'hommes qui a élu domicile dans un relais routier garage et station service dans un endroit qui, forcément désertique, ajoute au côté angoissant du film. Mais tant pis pour nous, la jolie Catherine pourtant peu avare de ses charmes, restera visuellement très pudique quoique réussissant merveilleusement dans son rôle d'enjôleuse et de garce. Quelques moments de grand suspense ou presque d'horreur lorsque Robert Hossein (merveilleux !) balance au visage du roué Lucien Raimbourg une huile de friture bouillante ! Au moins, le film permet de redécouvrir "cette gueule de cinéma" hélas disparue depuis longtemps et qui ne vivait que pour son métier, notamment au théâtre. Bref, malgré son âge, j'ai bien aimé ce film, l'avant dernier du maître Duvivier. Il a dû s'éteindre avec la satisfaction du travail accompli avec près de 800 000 entrées, ce qui était considérable à l'époque du développement de la concurrence télévision... willycopresto