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AMCHI
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3,5
Publiée le 17 juillet 2015
C'est la 5ème et dernière fois que Don Siegel va diriger Clint Easwood, c'est aussi le film le moins réussi qui les réunit. Inspirée d'une histoire vraie, la seule évasion réussie d'Alcatraz (dans la réalité on ne sut jamais ce qu'il advint des évadés) ce film bien que prenant par son suspense manque tout de même de rytme.
Un film culte, sur une évasion non moins culte, d'autant que l'on ne saura jamais si les évadés s'en s'ont sortis ou s'ils se sont noyés. Le film vaut surtout pour le face à face Eastwood- Mac Goohan, qui n'a plus joué que des ordures finies depuis le fameux prisonnier. Les personnages sont très stéréotypés, on dirait que mise à part l' un des détenus, il n'y a que des braves types enfermés là, les matons étant pour leur part des salauds à l'image du directeur La préparation de l'évasion, pour être réaliste et fignolée, n'en est pas moins un brin longuette, d'autant que le plus souvent tournée dans l'obscurité. En ce qui concerne les films carcéraux et les évasions, j'ai nettement préféré "les évadés", qui, pour être fictif, est tourné avec plus de rythme et d'émotion.
Très bon film de Don Siegel sur la dernière évasion de Frank Morris avec d'excellentes interprétations, Clint Eastwood en tête, et un scénario béton. Ce dernier est tiré de la véritable histoire de Morris qui ne semble pas avoir été beaucoup romancée ici. On suit son parcours carcéral avec grand intérêt et Siegel nous réserve son lot de scènes à suspens. C'est haletant, notamment sur la dernière partie et le final assez ouvert respecte finalement très bien les faits véritables. Un très bon moment.
Certes, le scénario ne révolutionne pas le genre dit du "film de prison" mais voici un film bien charpenté qu'on doit à Don Siegel. Le réalisateur a pris un soin tout particulier à filmer la prison d'Alcatraz, ses murs poreux, ses couloirs, ses cellules, ses refectoires. Tourné sur les lieux mêmes, cette seule évasion, ajouté à son sens du montage, du cadre concourt à un suspense sans faille d'autant que le final laisse une part de mystère et que son héros Franck Mauris est porté par Clint Eastwood dont le charisme et le jeu simple et efficace s'accorde au récit de son réalisateur et ami, Don Siegel
Dernière collaboration Siegel - Eastwood, collaboration réussie. Le récit est d’une sobriété étonnante, aucune esbroufe à signaler. Don Siegel ne s’attarde pas à nous dépeindre les travers du milieu carcéral. Il va à l’essentiel : l’évasion du pénitencier d’Alcatraz qui par nature paraît inconcevable. Evidemment, le film de prison étant un genre en soi, il ponctue ça et là quelques clichés inhérents au genre mais ça reste discret. Don Siegel ne nous dit rien des crimes de ses trois évadés, et le spectateur que je suis finit par s’en moquer car accaparé par le plan d’évasion de Frank Morris sous les traits de Clint Eastwood toujours aussi impeccable. Tout comme Don Siegel se garde bien de donner une issue à cette évasion surprenante. On ne saura jamais si les trois évadés sont morts noyés d’épuisement ou de froid ; pas plus on ne saura s’ils ont réussi et encore moins ce qu’ils sont devenus. A noter cette ironie du sort dans la filmographie de Patrick McGoohan : héros de la série « Le Prisonnier », il tient le rôle de directeur du pénitencier qui en fait un peu voir à Frank Morris. Force est de reconnaître qu’on a connu plus sadique mais comme je l’ai écrit plus haut : Don Siegel va à l’essentiel et c’est réussi.
Quand Don Siegel fait tourner Clint Eastwood une fois de plus sous sa direction pour adapter un fait divers célèbre, c'est à dire l'évasion par trois détenus de la prison d'Alcatraz, cela donne un film bourré de suspense. On a beau connaître l'histoire en avance (et rester fasciné par le fait que le destin des évadés restent à ce jour inconnus), le fait est que la minutie du scénario et l'efficacité de la mise en scène de Siegel rendent le film totalement fascinant. Sans fioritures, Siegel filme étape par étape le plan échafaudé par Frank Morris pour s'évader et c'est prenant de bout en bout. Si le suspense est tout à fait ménagé, il faut dire que le charisme de Clint Eastwood aide beaucoup à se plonger dans le film, l'acteur étant passé maître dans les personnages de durs à cuire taiseux qui n'aiment parler que pour sortir une bonne réplique.
Le titre est déjà un spoil. Ce qui est intéressant dans ce film, ce sont les astuces des prisonniers à planifier leur évasion. Avec quoi, comment, quand et surtout à qui se fier ? Un bon divertissement et de bonnes astuces. Certaines semblent simplistes, mais j'ai bien aimé.
"L'évadé d'Alcatraz" est le dernier des cinq films que Don Siegel tourna avec Clint Eastwood. En 1979, cela fait huit ans que les deux hommes un temps brouillés n'ont plus travaillé ensemble. C'est l'histoire de la seule et unique évasion supposée réussie de la prison d'Alcatraz par Frank Morris le 11 juin 1962 qu'ils ont choisi d'adapter pour ces retrouvailles . Richard Tuggle qui mettra en scène plus tard "La corde raide" (1984) pour Clint Eastwood écrit le scénario à partir d'un livre d'enquête sur le sujet de J. Campbell Bruce. Les conditions de tournage sont rendues difficiles par la nouvelle vocation touristique d'Alcatraz envahie le jour par les visiteurs, obligeant à de nombreuses prises nocturnes. Si le film n'omet rien des canons du genre (directeur sadique, tentative de viol, hobbies bizarres de certains détenus, scènes de réfectoires,...) il n'en fait pas son crédo, Siegel toujours sobre, se concentrant davantage sur l'organisation minutieuse de la tentative d'évasion de la fameuse prison où séjourna Al Capone, qui avait bâti durant ses trente ans d'existence sa réputation sur son inviolabilité et qui d'ailleurs fermera un an après à cause de cet échec présumé mais aussi en raison de ses coûts de fonctionnement prohibitifs. Cette rigueur narrative amène sans doute Siegel à ne pas trop s'appesantir sur des intrigues secondaires fort bien dessinées mais juste esquissées. Dans le même esprit il élude le background des détenus, toile de fond habituelle de portraits psychologiques taillés à la serpe dans la tradition du genre . L'allure marmoréenne d'Eastwood renforce encore la rigueur recherchée par Siegel qui disait: "avoir voulu faire un film en noir et blanc en couleur". Cette sobriété commune aux deux hommes permet au film de conserver toute sa force plus de trente ans après sa sortie et d'occuper une place de choix dans leurs filmographies respectives.
Un film de prison avec Clint Eastwood devant la caméra et Don Siegel derrière. L’évadé d’Alcatraz n’est pas ceux que les deux ont fait de mieux ensemble, mais cela reste de très bonne facture. Suffisamment soigné et marquant pour qu’il inspire fortement (pour ne pas dire plus) les évadés de Frank Darabont des années plus tard.
Formidable préparation d'une évasion avec une tension à chaque instant. Le spectateur voit tous les défis à surmonter pour arriver à quitter cette prison et l'ingéniosité qu'il faut pour tout anticiper. Les hommes savent combien les risques sont élevés mais leur désir de liberté est plus fort que tout. Les dialogues sont réduits au minimum parce que justement, il s'agit d'être discret pour ne pas attirer l'attention des gardes. Clint Eastwood est magnifique dans ce rôle de prisonnier.
Habitué aux films noirs, le duo Don Siegel - Clint Eastwood ne déroge pas à la règle dans ce thriller très sombre, cloisonné aux murs de la prison d'Alcatraz. Siegel fait preuve de beaucoup de maestria pour reconstituer ce qui pouvait être l'ambiance intérieur de celle qui était considérée comme la pire prison des Etats-Unis, là même où menaces, privations, humiliations et violences étaient monnaie courante. Clint Eastwood y développe un jeu puissante tout en sobriété et en nuances là où les attitudes sont plus parlantes qu'une rafale de tirades, face à l'inflexible Patrick McGoohan, éternel pensionnaire des geôles. Le suspens est garanti grâce à une tension de tous les instants, renforcée par l'inquiétant environnement tant humain que naturel, et une fin particulièrement réussie : un très bon film !