Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Wagnar
80 abonnés
1 364 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 12 octobre 2017
Deuxième film de Clint Eastwood et son premier western, qui porte encore fortement la marque de Leone par son baroquisme, sa violence et son étrangeté. Eastwood reprend ici le thème classique du justicier encombrant mais en le poussant à ses plus extrêmes limites : l'étranger n'est plus là pour défendre la population malgré elle, mais pour la punir de sa lâcheté, de son irresponsabilité, de son incapacité à faire face par elle-même à ses propres défis et de sa veule propension à rejeter sur les autres les conséquences de ses fautes. Réalisation en tous points impeccable avec une excellente photographie. Mais il manque toutefois à ce film un petit quelque chose pour le hisser au rang de chef-d'oeuvre au même titre que les autres westerns que réalisera Eastwood (Josey-Wales hors-la-loi, Pale Rider, Impitoyable).
Pour son premier western en tant que réalisateur, Clint Eastwood reprend la figure du cavalier anonyme posée par la trilogie du dollar de Leone pour en faire certainement l'une des histoires les plus sombres de sa filmographie. Un cavalier, tout de noir vêtu, arrive des confins de l'horizon désertique dans la petite ville de Lago. 3 autochtones vont le provoquer, avant de se faire sèchement abattre. Mais plus tard, il va apprendre que ces hommes étaient en fait des mercenaires chargés de protéger la ville contre l'imminente sortie de prison de 3 hors-la-loi, bien décidés à la saccager. Le shérif local va alors lui proposer de les remplacer et lui promettre tout ce qu'il désirera en échange de la disparition des 3 desperados.. Eastwood dépeint à travers cette petite ville perdue dans le désert de l'Ouest toute la noirceur de l'humanité : ici les hommes sont lâches, hypocrites, menteurs spoiler: (ils promettront à l'Étranger de l'argent qu'ils ont l'intention de lui verser en plomb, et iront jusqu'à payer des bandits pour battre à coup de fouet le shérif local qui avait découvert que la mine était la propriété de l'État et qu'elle devait normalement être fermée) et condamnés spoiler: (d'où la partie débordant de symbolisme où l'Etranger leur fera repeindre totalement leur ville en rouge et la rebaptisera "Enfer") . Le personnage campé par Clint Eastwood peut sembler au premier abord similaire voire identique au blondin des films de Sergio Leone (anonyme, solitaire, peu bavard, habile avec les armes) mais prend au final une toute autre dimension, à la limite du surnaturel. Là où il interprétait le "Bon" précédemment, son personnage est ici synonyme de noirceur (il abat froidement les hommes qui l'ont provoqué et viole sans scrupule la femme qui l'a bousculé) et plein de cynisme spoiler: (il prend plaisir à suivre les gredins dans le désert sans les tuer directement, et va faire ressembler véritablement la ville à un enfer en flammes à la fin du film) . Filmé presque toujours en contre-plongée pour le faire paraître plus grand, habillé tout en noir et semblant invincible spoiler: (les balles tirées par la jeune femme alors qu'il est désarmé dans une baignoire ne l'atteignent presque miraculeusement pas) , ce "drifter" apparaît plus comme un justicier de l'enfer venu punir des hommes qui sont allés trop loin. spoiler: La fin du film invite à réfléchir sur sa véritable nature : quand le nain lui dit qu'il n'a jamais connu son nom, le Drifter lui répond qu'au contraire il le connaît, tandis qu'un zoom montre le nom de l'ancien shérif Duncan Jones gravé sur une tombe. Est-il un fantôme du shérif ? Ou plus généralement est-il une créature toute droit sortie des enfers pour venger un homme puni de sa bonté ? L'absence de réponse claire donnée par Eastwood donne à son personnage la qualité d'abstraction et de mythe, ce qui donne à "L'homme des hautes plaines" un côté surnaturel qui a toujours été présent dans le western (vous n'avez jamais entendu parler des villes-fantômes ?). La version française du film efface totalement ce côté mystique de l'Etranger pour en faire le frère du shérif venu le venger, ce qui est nettement moins intéressant au niveau de la symbolique. En tous cas le film commence et se clôture sur un fondu déchaîné où l'on voit le cavalier venir (puis retourner) des confins du désert sur une musique troublante, ce qui donne l'impression qu'il vient de nulle part.. Au final, Clint Eastwood signe là l'un de ses plus grands films, d'une noirceur et d'un pessimisme rare, utilisant beaucoup le symbolique et la valeur de l'inexpliqué.
Clint Eastwood reprend le rôle qui l'a fait connaitre sous Sergio Leone. Pour une première réalisation, c'est un bon western, malgré une fin dérangeante, du moins en version française.
Clint Eastwood apprend de ses aînés Sergio Leone et Don Siegel pour offrir son propre western. Parfois à la lisière du fantastique Eastwood offre une photographie forte pour parler de cette histoire de protection proche de celle de Les Sept Mercenaires. Pour autant Clint Eastwood interprète un personnage ambigu et violent. Un western étonnant prémisse du talent de mise en scène de Clint Eastwood.
Très bon western de clint eastwood avec son lot d'acteurs à la mine patibulaire ou les villageois envahi par la peur.Une histoire de vengeance et à nouveau un clint eastwood excellent en personnage mystérieux,as de la gachette et imperturbable.Avec quelques touches d'humour quand même.La fin du film est mythique quand il les prend un à un.Du western comme j'aime,je m'en lasse pas.
2e réalisation de Eastwood qui compose son personnage en empruntant à la trilogie du Dollar de Léone et en référence à l'Inspecteur Harry. Le résultat aboutit a quelque chose d'assez puant et d'assez rance . La trame sera pourtant de nouveau exploité 20 ans plus tard avec " Impitoyable " pour un résultat autrement plus ambitieux.
Dès sa deuxième réalisation, Clint Eastwood fait preuve d'un talent remarquable et d'une étonnante maturité professionnelle. Ainsi « L'homme des hautes plaines » est un western abouti, à l'atmosphère proche des œuvres de Sergio Leone mais qui passera pourtant à côté de son public lors de sa sortie cinéma en 1973. Le scénario, sombre et violent, reflète les obsessions et les thèmes chers à Clint Eastwood et en particulier celui de la vengeance. Il y incarne le rôle d'un cavalier solitaire qui prend une ville en otage pour assouvir cette mystérieuse vengeance. L'étranger, comme il se fait appeler, ne recule devant rien pour parvenir à ses fins allant même jusqu'à obliger les citoyens à peindre leur ville en rouge et la renommer « Hell ». L'atmosphère malsaine ainsi créée est encore accrue par la bassesse, la fourberie et la lâcheté des habitants tombés sous sa coupe, mais qui se révèlent fort peu fréquentables en réalité. Le rythme du film est volontairement très lent, contemplatif, mais ponctué de scènes d'extrême violence, parfois choquantes (la scène du viol). Pour autant je n'ai pas vu le temps passer et je me suis laissé transporter jusqu'à la toute fin du film qui révèle, enfin, les véritables motivations de cet anti-héros. Un film déjà génial qui préfigure une carrière hors du commun.
Clint Eastwood a réalisé L'homme des Hautes Plaines, dévoilant un recit suffisamment poignant dans sa forme pour éviter un effet de déjà vu avec d'autres films du genre. Les ingrédients d'un western véritable sont réunis permettant une atmosphère tendue. Dans la lignée de Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand, l'histoire reprend pour fil conducteur l'évolution d'un personnage central sans identité, au sang froid inébranlable. Le film peut être vu comme une transition d'évolution du cow-boy de Clint Eastwood entre la triologie du dollars de Sergio Leone où le personnage est un héros quasi classique, bon et sans faiblesses, et entre Pale Rider puis Impitoyable où le personnage est, tout en restant le héros central, bien plus sombre et balafré par la vie.
Enfin un vrai western sombre et brutal. Trop marre des westerns comiques a la Leone. Le hero est méchant a souhait, les gentils ne sont pas si fréquentables, les gens fréquentables dont au banc de la société... La perfection, merci Clint !
Sans atteindre le niveau des chefs-d’œuvre du genre, ce western à l’atmosphère mystérieuse, presque fantastique vers la fin (spoiler: les habitants du village lâches et suant la peur, le nabot promu maire et shérif, le village rebaptisé « HELL » avec ses maisons toutes repeintes en rouge, la petite musique démoniaque , etc.), est une œuvre résolument « Eastwoodienne », dense et originale, où l’Enfer n’est jamais loin… A redécouvrir.
Avec L'homme des hautes plaines, Clint Eastwood signe un western assez étrange, en rendant hommage à son mentor, Sergio Leone. Alors certes, son western n'est pas aussi abouti que ceux de Leone, et il réussira à en faire un bien meilleur avec Impitoyable, mais cet Homme des hautes plaines n'est pas non plus à dénigrer. Comme je l'ai dit plus haut, l'ambiance est très étrange, c'est dû à son personnage principal (j'y reviendrai) et à la musique, et ses sonorités lancinantes. Cette fois-ci peu d'action, la majeure partie du film se concentre sur la vie du village, bouleversée par l'arrivée d'un étranger aux motivations assez floues. J'aime bien aussi cette idée de la ville proprette en apparence, mais qui a beaucoup de choses à cacher. Pour revenir au personnage de Clint, je dirai qu'encore une fois il interprète l'homme sans nom, ce genre de personnage avec lequel on ne sait jamais où se placer : il a l'air d'un homme juste, en impose, aide Mordecée, le nain et semble plus ouvert que les villageois, mais en même temps il fait preuve d'assez de cruauté avec ces villageois (spoiler: et même si c'est expliqué plus tard, avant que ce ne soit fait le personnage d'Eastwood reste aux yeux du spectateur un personnage cruel ) et viole une femme... Enfin, le dernier point fort du film c'est la fin. Et là je dois faire une parenthèse : pourquoi le doublage français bousille-t-il à ce point la fin ? spoiler: Avec la fin française, l'histoire n'est ni plus ni moins qu'une vengeance banale, en version originale la fin est cohérente par rapport aux événements du film (la légende comme quoi les esprits ne peuvent reposer en paix tant que leur nom n'est pas gravé sur leur tombe, le fait que Clint survive dans sa baignoire alors que le coup de feu aurait dû le toucher, ne serait-ce qu'à cause d'un rebond), et elle apporte une dimension plus symbolique (la fin où il s'en va et disparaît au loin), plus mystique et plus originale à celui-ci . Et devinez-quoi ? Je l'ai vu en VF ! Un western certes assez mineur par rapport aux Leone et à Impitoyable, mais qui se laisse regarder, avec un twist très original en VO.
Pour son deuxième long métrage, Clint Eastwood est retourné au genre cinématographique qui l'a fait connaître du grand public: le western. Avec L'homme des Hautes Plaines, Clint Eastwood est à la fois à la réalisation et de l'autre côté de la caméra. Dans ce film, il interprète un pro de la gâchette sans nom qui arrive dans une petite ville en apparence sans problème. Alors que cette bourgade est menacée par le retour de 3 bandits tout juste sortis de prison, le conseil municipal tenu par des hommes riches travaillant pour le chemin de fer engage le héro sans nom pour défendre la ville contre ces 3 bandits.
Alors que le conseil promet au personnage interprété par Clint Eastwood de lui donner tout ce qu'il veut, ce dernier accepte de les aider. Mais très rapidement, on comprend que le héro n'est pas arrivé par hasard dans cette ville. Celle-ci ayant un passé sombre et ses habitants sont très loin d'être irréprochables. Héro protecteur ou vengeur sanguinaire, Clint Eastwood porte les deux casquettes dans ce film. Très bien réalisé, L'homme des Hautes plaines respecte tous les codes du western classique et jusqu'à la dernière minute on se demande si le héro va révéler sa véritable identité. Seul bémol à ce long métrage, la place des personnages féminins. Leur attitude n'est absolument pas crédible et surtout on se pose des questions quand au comportement du héro vis-à-vis de ces dernières.
Bonnes répliques, fusillades évidemment. Des méchants qui ont de vraies têtes de méchants. Un héro ambigu. Et le village de Lago peuplé de vrais lâches et de pieds tendres. Ce que j'aime dans ce film, c'est ce que les gens sont prêts à faire et à céder pour qu'on les protège de leurs propres peur. Clint Eastwood a un rôle où son personnage a vraiment l'occasion d'agir comme un roi et en joue avec brio. Un excellent western. Les acteurs sont vraiment bons et les petits sourires malicieux de Clint sont un régal pour les yeux tout comme la BO pour les oreilles.