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riverainpsy
32 abonnés
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5,0
Publiée le 8 mars 2022
Eastwood , en réalisant son premier western a réussi la synthèse du western de la grande tradition américaine ( individu et communauté, anarchie et civilisation , microscome social) , du western spaghetti ( baroque et esthétique ) tout en y mêlant une ambiance quasi fantastique , et en saupoudrant le tout de petites touches progressistes avec les personnages secondaires des Indiens , des Mexicains ou du nain . On y trouve les obsessions obscures du cinéaste pour la violence, le viol , la vengeance et ce côté anarchisant qui dynamite la bienséance, l'hypocrisie, la religion , la police, la justice, les notables . Une oeuvre importante dans l'histoire du genre et une oeuvre clé dans celle d'Eastwood . Indispensable .
Eastwood se met en scène sur un rôle qui est sa franchise. Surtout dans ces années, un personnage caricatural mais qui sauve tout le monde dans cette ville isolée ... un peu lent, le début d un réalisateur, ce n est pas ce qu on voit de mieux en la matière en terme de scénario / dialogues et réalisation... mais bon c est un début...
Un soldide western, assez violent, qui met en scène un Clint Eastwood dans un rôle de justicier. Eastwood est aussi derrière la caméra et déroule un scénario assez basique de vengeance dans une petite ville où les habitants n'ont pas l'air en paix avec leur conscience. Eastwood campe parfaitement ce cow-boy solitaire, qui parle très peu, et qui semble guidé par un but très précis que l'on comprend à la fin du film. Son personnage est plutôt antipathique mais le charisme d'Eastwood fait merveille. Ce n'est pas son meilleur wester, c'est moins réussi que "Impitoyable" ou "Pale Rider" mais ça reste une bon film.
Étrange film que cet 'Homme des hautes plaines', qui semble se chercher un ton et une identité de bout en bout, passant sans prévenir du comique le plus grotesque à quelque chose de plus profond sur la culpabilité et la lâcheté. La galerie de personnages aux gueules cassées est réjouissante, de même que l'interprétation toute en ambiguïté de Clint Eastwood. Le scénario est toutefois un peu mince, et quelques scènes paraissent interminables.
Un grand western avec un étranger à cheval qui débarque dans une petite ville, un taiseux qui sait manier le colt. Il ne dit pas comment il s'appelle. Clint Eastwood incarne ce cowboy qui est loin d'être un héros moral car il viole les femmes. Il va accepter avec réticence de préparer la ville à faire face au retour de trois criminels, sortis de prison qui ont assassiné le précédent shérif. Comme les habitants de Lago ne l'ont pas secouru, ces poltrons méritent-ils de vivre ? Western dans les codes du genre avec un côté assez surprenant à mesure qu'il se déroule.
Premier western réalisé par Clint Eastwood, l'homme des hautes plaines se distingue par une mise en scène remarquable, une interprétation de grande qualité et par un scénario particulièrement bien construit du début jusqu'à une fin bien mystérieuse dans sa version originale. Un magnifique western crépusculaire à voir et à revoir sans modération.
On ne va pas se faire d'amis sur ce coup (on regardera derrière soi, pour ne pas prendre une balle dans le chapeau), mais force est de constater que L'Homme des hautes plaines nous a débecté avec son discours ultra-misogyne (qui justifie le viol, par tous les discours - écœurants - possibles), son personnage principal qu'on a envie de fracasser nous-même toutes les deux minutes (concrètement, on a un duel entre trois criminels et un fumier abject... Bref, on se fiche éperdument de qui gagnera), des idées qu'on pense sorties de nulle part (les maisons peintes en rouge ne servent à rien dans le duel final... alors pourquoi ? A part pour contribuer au côté "Bienvenue en Enfers", mais une fois de plus : même ce délire "Enfers" ne sert à rien dans le duel...On dirait plutôt que Eastwood avait un sponsoring de Ripolin). Et ne parlons pas des incohérences hallucinantes (le village entièrement peint en un jour, ce qui prend plutôt des mois...). Mais revenons sur ce qui nous a le plus dérangé, à savoir ces clichés sur le viol que l'on n'a pas compris : "elle m'a bousculée, donc c'est qu'elle voulait que je lui fasse l'amour", "oh, ça ne lui a pas déplu", "non, ça veut dire oui"... Ce qui se confirme puisque les deux seules rôles féminins du film se font violer comme des malpropres, et en redemandent ensuite (car il est impossible de résister au violeur, c'est bien connu... Oh le joli syndrome de Stockholm qui nous donne envie de dégobiller). En 1968, sortait Il était une fois dans l'Ouest, un magnifique western qui donnait un rôle extraordinaire au personnage de la veuve, qui devenait une vengeresse aussi forte et imposante que ses collègues masculins. Comment donc oser l'argument "il faut le remettre dans son époque, dans le genre macho du western", en 1973 ? On se défendra aussi envers l'argument "c'est pour montrer qu'il est méchant" en disant que la mise en scène est plus que tendancieuse, on nous fait presque passer cet Étranger pour un super-héros, filmé comme un si l'on devait en prendre plein les yeux à chaque regard en coin qu'il nous lance... Il faut bien différencier le méchant classe, celui qui impressionne, et le sale type immonde qu'on a juste envie de finir à coups de pelle. L’Étranger fait partie de la seconde catégorie. On n'a pas non plus admiré le duel final (torché en deux secondes), ni la musique (il y en avait une ? Déjà oubliée), ni le twist final qu'on a deviné dès la scène du premier rêve (spoiler: c'est un esprit vengeur du Marshal, qui est venu en apparaissant dans le mirage des plaines arides, et disparaît de la même façon à la fin, en précisant à l'homme qui grave le nom de la pierre tombale "qu'il connaît déjà son nom"... Ce qui explique qu'il puisse rêver de la scène du fouet, alors que le personnage ne l'a pas vue directement ). On a seulement apprécié le rythme (on ne s'est pas ennuyé sur les 1h40) et la scène des pantins-cibles que les habitants manquent complètement avec leur pétoire (scène assez drôle). Au-delà, le contrat avec Ripolin nous a fait mourir de rire, et le discours nauséabond sur le viol est au mieux maladroit (il voulait dire l'inverse, la méchanceté du personnage... Mais dans ce cas, pourquoi faire en sorte que les femmes en redemandent ?), au pire complètement ignoble. On préfère les films où les femmes font de l'esprit, pas où l'esprit se fait des femmes.
On aura noté que Clint Eastwood n'est pas John Wayne, dont le fond de commerce était ce genre de prédilection, le western. Eastwood se dresse en anti-héros, pour sa seconde réalisation, il va encore plus loin dans cette voix, première scène il tue trois hommes, seconde scène, il viole une femme...bon, là si il ne casse pas le genre du gentil cowboy, je n'y comprends rien. Dans ce film âpre, qui présage de la suite de certaines de ces réalisation dans le genre, comme dans Pale Raider, le cavalier solitaire, tout est maitrisé et ultra moderne. La fin faite de feu et de sang n'est pas sans rappeler celle de Impitoyable; la violence expéditive, les sentences sont administrées sans complaisance ni retenue, tout comme le traitement des personnages où, le bouffon devient roi, et où les rois ne sont que des bouffons. Un western presque classique et hors du temps.
Il est bien sûr toujours plus facile de copier le créateur que de créer soi-même, et c'est ce que l'on ressent lorsque Clint reprend son personnage énigmatique, le rythme du montage, les cadrages et l'ambiance sonore des western de Sergio Leone. Mais il le fait bien, à sa façon. C'est bien joué, bien filmé, et le scénario (bien que simple) nous tient en haleine. Pour son deuxième film en tant que réalisateur, il distille déjà sa vision du cinéma et les messages qu'il entendra véhiculer dans nombre de ses œuvres suivantes. Au-delà de la simple histoire d'une petite ville de l'Ouest, Eastwood bouleverse les codes du genre et explore l'âme humaine. Son personnage n'est pas un héros hollywoodien, il n'est pas un enfant de cœur. Mais il est le bras armé de la justice divine, le révélateur des consciences, celui par qui viendra le salut et la repentance des habitants de Lago. Il repart comme il est venu, mais la bourgade ressort purifiée de son passage. Le spectateur est invité à réfléchir sur les travers des hommes et le chemin qui les séparent de la vertu. La marque d'un futur grand.
Clint Eastwood est dans son second long-métrage un homme sans nom. Vêtu tout de noir, il arrive dans une petite ville terrorisée par des bandits. Il s'impose rapidement en tuant trois assaillants. Impressionnés, le shérif et les habitants lui demandent de tuer trois autres bandits qui ont menacé de détruire la ville. Le protagoniste accepte d’organiser la défense de la ville, à condition d’avoir tous les passes droits. Habitué aux westerns en tant qu’acteur, Eastwood impose son propre style en revisitant un scénario classique. Calme et violent, linéaire mais cynique, “L’homme des hautes plaines” est plutôt bien filmé, mais l’ensemble souffre de seconds rôles franchement médiocres. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Premier western de et avec Clint Eastwood, et il est réussi . Un étranger se débarrasse de trois hommes qui sont venus l'agresser. Les habitants de la ville ayant vu la scène demandent son aide pour se débarrasser de trois bandits qui vont sortir de prison, et terrorise la ville. L'étranger va accepter, sous certaines conditions bouleversant les habitudes des villageois . Un bon western, où on voit l'influence de Sergio Leone, le personnage de Eastwood est un étranger débarquant de nulle part , bouleversant et perturbant un équilibre de vie. De plus le film est puissant, et dénonce la cupidité des gens, montrant ainsi jusqu'où ils sont prêts à aller dans la honte, pour mener leur vie égoïste et être épargné. Un bon moment de cinéma
L'aura de l'immense Clint Eastwood n'aura pas été suffisante pour faire de ce western, ou un étranger se retrouve dans un village de lâches martyrisés par trois bandits, un film totalement plaisant.
Un western qui doit rester dans les annales et qui devrait faire parti de l'histoire du cinéma : le scénario est ciselé comme un chef d’œuvre, Clint a un rôle qui colle parfaitement à son charisme, et la musique idéalement adaptée. Les décors naturels sont parfaits. C'est du grand, du très grand cinéma. On notera quelques incohérences : mourir après avoir reçu une vingtaine de coup de fouet, mourir après une blessure dans le bras. Et les effets spéciaux avec dégoulinures de sang à base de ketchup (Heinz ne parait pas au générique comme sponsor). Mais on passera au dessus de cela, et on se délectera de ce monument du cinéma américain. Dernier détail ; le film est très sexiste tant les 2 femmes des rôles principaux sont traitées bassement. Tout une époque! Mais il ne faut pas s’arrêter à cela. A voir par tous sans exception, si l'age est supérieur à 7 ans.
Ce premier western réalisé par Clint Eastwood peut laisser perplexe. D’un côté, on trouve une ambiance onirique, quasi-surréaliste et très sombre qui montre le savoir-faire évident d’Eastwood derrière la caméra. Plans audacieux, emprunts, pastiches, recréations incarnent l’ambition du réalisateur. Le choix du sujet est, par ailleurs, audacieux. A mi-chemin entre le thème classique de la vengeance et son traitement à la limite du fantastique (c’est vraiment le cas dans la version originale), le film pousse à son extrême le caractère de ses personnages. La lâcheté des villageois est telle qu’on laisse à l’étranger faire tout et n’importe quoi jusqu’à la plus profonde des humiliations. Cette histoire de vengeance (forcément meurtrière) et d’humiliation dans un climat crépusculaire fait toute l’originalité de ce film inclassable qui ne ressemble que de façon lointaine à un western. Et son personnage principal laconique, pervers à bien des égards et violent, qui inspire une crainte étrange à tous ceux qui l’entourent, façonne un « type » qui dépasse les anti-héros des « westerns spaghettis ». Curieusement, l’ambition artistique se heurte ici au genre qu’elle entend enrichir. Car si le film ne manque pas d’atouts (réalisation, interprétation), il pèche par un scénario parfois trop démonstratif et un rythme trop lent. Cet autre côté peut décourager l’amateur du « western d’action » qui trouvera que l’ensemble manque de tension et de rebondissements. D’où cette sensation inévitable de se trouver face à un film étrange, posé entre le film d’auteur et le film de genre. On peut aussi bien comprendre l’enthousiasme qu’il suscite auprès de certains que les réserves qu’il peut soulever.