Un excellent Clint Eastwood ! "L'homme des hautes plaines" est avant tout un bon film fantastique sur fond de western, et c'est ça qui fait sa force. Avec une musique surnaturelle, un personnage principal mystérieux, "biblique", une sorte d'ange punisseur, et une histoire de vengeance, le film a une ambiance particulière, sombre, noire, limite malsaine, inquiétante. Il n'y a pas de manichéisme, que ce soit chez le héros mais aussi chez les autres personnages. Le film est une perle dans la filmographie déjà bien remplie de Clint. Parlons de lui d'ailleurs. Il est toujours aussi excellent, classe dans ce rôle de héros solitaire, vengeur qui ressemble plus à une pourriture qu'à un tendre. On l'adore, on rit, on s'interroge, on compatit... Excellent donc en tant qu'acteur mais aussi en tant que réalisateur. Un chef d'oeuvre. A voir mais de préférence en VO(STFR) car la VF modifie le sens de la fin du film, sans pour autant l'occulter.
Clint Eastwood repart pour une deuxième réalisation et c'est un western qu'il choisit, genre auquel il tient beaucoup, genre qui l'a élevé au rang de grand acteur grâce à Sergio Léone et Don Siegel. Clint Eastwood n'a pas voulu reprendre les décors classiques que l'on utilise depuis les années 50, il a fait construire au bord du lac Mono en Californie des décors neufs. L'histoire suit un étranger (Clint Eastwood) arrivant dans une ville et perturbant toute son organisation. En effet, par ses talents de tireur et son charisme, l'étranger impressionne et les habitants lui demandent protection. Il accepte mais demande des conditions: avoir tout ce qu'il désire. Sous des airs de banal film de vengeance, "L'homme des hautes plaines" est une allégorie de justice morale, l'étranger est comme une sorte d'ange exterminateur dans cette petite ville qui est un nid de corruption (l'étrange fait repeindre la ville ne rouge et écrit "Hell" sur le panneau d'entrée). le film flirte entre le fantastique et le réel, on ne saura jamais vraiment si cet étranger existe ou si ce n'est que le personnage d'un rêve. Un bon premier western
Pour sa deuxième réalisation, et son premier western derrière la caméra, Clint Eastwood exploite clairement son expérience italienne. Certains cadrages rappellent ceux de Sergio Leone, son personnage mutique semble proche de l'homme sans nom, tandis que les décors naturels (ici Californiens) sont allègrement exploités. Mais la comparaison s'arrête là, Eastwood développant son propre style. Dans l'intrigue, d'abord. Pas vraiment un western classique, "High Plains Drifters" voit débarquer dans une ville tranquille un mystérieux pistolero. Alors qu'il abat les trois crapules locales, il est désigné protecteur de la ville. Il en profitera pour exploiter l'hypocrisie et la lâcheté des habitants, afin de leur faire payer une lourde faute passée. Un scénario presque misanthrope, où personne n'est réellement à sauver. Même notre héros fait plus que profiter, commettant quelques viols au passages (qui ne seraient certainement pas filmés de la même manière aujourd'hui !). Et surtout, une histoire teintée de fantastique, laissant la porte ouverte à deux interprétations possibles. spoiler: Notre protagoniste est-il un fantôme revenu d'entre les morts, comme le suggère cette apparition introductive ou ces étranges reflets de flammes ? Ou simplement un proche vengeur ? Ensuite, le style du film demeure très différent des westerns spaghettis. Beaucoup de personnages nuancés. Une réalisation assez personnelle, qui sait poser son ambiance et prendre son temps. Une BO discrète et presque psychédélique. Des décors ambitieux, qu'Eastwood a du imposer auprès d'Universal qui souhaitait un tournage en studios. D'autant plus que la ville de Lago a été réellement construite, pas seulement des façades de bâtiments comme c'est souvent le cas pour des westerns. Loin d'être un caprice, cela permet à Eastwood de donner du corps à son films, et de livrer des idées graphiques saisissantes (ces plans de la ville rouge notamment). Western quelque peu inclassable, sombre et violent, "High Plains Drifter" est donc un film à voir, qui montre qu'Eastwood frappait fort dès ses débuts derrière la caméra.
Un western presque surréaliste mais je met en garde les futurs spectateurs: LORS DES 5 DERNIERES MINUTES METTEZ LE FILM EN ANGLAIS car les traducteurs francais ou malheureusement considérablement réduit l'intrigue rien qu'en une phrase! Sinon un super film presque aussi bon que les Sergio Leone (mais presque).
Eastwood est toujours bon... Mais ici on remarque surtout qu'en tant que réalisateur il est débutant. Que fait-il à part reprendre ce qu'il a appris de ses maitres que sont Sergio Leone et Don Siegel ?! L'homme sans nom est de retour et c'est bon, mais rien de bien transcendant, il met en scène le film comme un cinéaste qui voudrait être Sergio... Il ne l'est pas ! Et il ne deviendra Eastwood qu'avec "Josey Wales". C'est un western de bonne facture mais c'est surtout un de ses 2 ou 3 films les plus médiocres. L'ambiance un peu fantastique est réussie mais est-elle vraiment voulue ?
Dans l'homme des hautes plaines, Eastwood montre qu'il a assumé puis enrichi l'univers de Leone. On y retrouve "l'homme sans nom", tel qu'il apparaissait déjà dans de nombreux westerns transalpins. Au début du film, il apparaît dans une brume de chaleur, vaguement désincarné. Il n'a d'autre motivation que la vengeance, tout comme le héros de Leone était amoureux de l'or. A noter l'incohérence de la traduction de la dernière scène dans la VF; au nain qui lui demande quel est le nom sur la tombe, Eastwood répond : "celui de mon frère". Dans la VO, sa réponse est "le mien". Aurait-on du mal en France, à accepter qu'un western se tienne à la lisière du fantastique ?
Un héros solitaire, une vengeance contre un crime odieux, voila le scénario de base de ce western tout bonnement génial. Clint Eastwood est sublime dans ce rôle de cow boy venu se venger. L'histoire est bien tourné. Un très beau film à voir.
Le meilleur western réalisé par clint eastwood!!! Celui ci y est formidbla, le scénario y est écrit de façon intélligente, et le reste de la distribution y est incroyable. Un Classique!!
Très bon Western. Eastwood joue vraiment très bien. L'histoire concernant la vengeance du frère est pas mal. Mais les Western Spaghetti s'accorde avec Leone qui est, incontestablement, le maitre du genre. Eastwood s'en sort plutôt bien.
Deuxième film seulement pour Eastwood, et le voilà déjà installé comme un ténor dans son fauteuil. N'ayant que faire des critiques de l'époque (assez dubitatives sur son talent de réalisateur, "les acteurs, c'est de la merde" nous chantait John Ford), il vient comme un vrai connard imposer son style si particulier, qui fera son énorme succès. Et plus de 30 ans après, son film reste grandiose, surpuissant, certes peu développé quand on y réfléchit, mais fantastiquement mis en scène, à la violence baroque issue des westerns spaghetti. Eastwood grossit le trait du surnaturel et c'est plutôt réussi. L'éternel homme sans nom, représentation divine du châtiment vient tirer la ville vers un enfer dont lui-seul connaît la sortie. Le final est exceptionnel et le décor de la ville peinte en rouge reste l'une des idées les plus étranges du cinéma. Avec le temps, destiné à devenir culte je pense.
Un western qui n'a de western que le décor car ce film aurait pu prendre place ailleurs que dans le vieux west. Mais bien sùr on ne se lasse pas des performances froides et magnifiques de Clint en bottes aus éperons. Film d'un finesse et d'une intelligence remarquable. Un scenario simple mais terriblement efficace qui fait réfléchir sur des valeurs profondes. Une fin qui ne s'emcombre d'aucune lourdeur et conclu le film de la manière dont il débute: avec une grande classe. On remarquera que ce film a dù quelque part inspiré Lars Von Trier pour son Dogville bien des années plus tard. Après tout, quoi de plus normal pour un film aussi beau et intemporel que celui-ci?