Attention, spoilers. La parole donnée fait parti de ces films palmés à Cannes mais oublié. On y retrouve un homme, Zé, qui tient à honoré sa promesse Sainte-Barbara après un sauvetage qu'il lui attribue. Pour faire, il décide de porter une croix, tel Jésus, et marcher jusqu'à une église de la capitale afin d'aller la déposer.
Le film prend le parti pris de se focaliser sur 24 heures en gros. On n'a pas à subir le voyage de Zé, mais juste son apogée, le moment où il est censé déposer la croix dans l'église. Mais les choses se compliquent. La première chose qui surprend c'est ce scénario assez rocambolesque qui est une très bonne idée pour dépeindre le Brésil de l'époque. On y retrouve une religion chrétienne qui est imposée mais que les populations ont su adapter à des croyances anciennes et antérieures, païennes. Cette dualité constante oppose continuellement les fidèles, ici représenté par Zé, et le dogme, ici représenté par le prêtre de l'église.
Le réalisateur dépeint également une société où s'entremêlent un peu tout, on y comprend pas toujours grand chose, on ne sait plus qui est avec qui, qui est contre qui.
On pourra peut-être regretté que le scénario ne sache pas rester simplement fixé sur cette histoire de promesse à tenir et qu'il aille parfois s'aventurer dans des choses plus convenues (les passages avec sa femme) mais tout de même, La parole donnée est un film intéressant, assez drôle par moment, plutôt bien foutu et qui vaut le coup d’œil.