Je le dis d’emblée, je ne suis pas très James Bond.
Je n’ai vu que 4 James Bond au cinéma et suis ressorti à chaque fois peu emballé.
A la téloche, l’espion 007 n’est donc pas ma priorité. Je peux même m’en passer.
Puisque j’ai la possibilité de tous les voir, je vais me contraindre à parfaire ma culture 007.
D’où une naïveté parfois volontaire et sincère.
« Rien que pour vos yeux »
12ème volet de la saga Bond réalisé par John Glen.
Le premier James Bond vu dès sa sortie ! Pas comme « Goldfinger » dans un cinéma « Art et Essai » 13 ans après sa date de sortie ! Non, non !
Donc : 2 James Bond vus au cinéma plus un à la télé, soit 3 sur 12 !
Un générique assez classique où on retrouve la figure de James Bond au milieu de quelques silhouettes féminines que l’on devine dénudées.
J’avais été le voir pour Carole Bouquet.
Inutile de préciser que je ne me souvenais de rien. Et encore moins de savoir Carole Bouquet doublée en V.O !
Un James Bond pour lequel j’étais ressorti « peu emballé ».
Pourtant en le revoyant, je l’apprécie bien même si je suis déçu de ne pas entendre Carole Bouquet !
Après le gros délire « Moonraker », la franchise revient avec un scénario plus terre-à-terre et dénué d’extravagance.
Assez classique, en soi.
Un deuxième James Bond - Roger Moore plaisant mais en dessous de « L’espion qui m’aimait ».
James Bond doit récupérer un appareil de communication Top Secret appelé ATAC coulé en mer.
En introduction, la franchise nous rappelle que James Bond a été marié ; on le voit devant la tombe de Tracy déposer des fleurs.
James Bond est grave, évidemment.
Grave et sérieux comme le récit dans lequel évolue 007.
Déjà, à la louche, notre agent des Services Secrets britanniques a mis 30mn pour embrasser une femme !
Et encore, c’est une jeune fille qui s’est jetée sur lui !
Bibi (Lynn-Holly Johnson), patineuse de son état (!) s’est introduite dans la chambre d’hôtel de Bond, elle sort juste de la douche quand celui-ci apparaît. Elle se jette dans le lit prête à l’emploi !
Mais 007 l’a invitée à se rhabiller prestement, avec diplomatie, tout en refusant le baiser empressé de la petite nymphomane.
Bond n’est pas et ne sera jamais un pédophile !
Qu’on se le dise !
Sa relation avec Melina Havelock est aussi surprenante : après avoir fait sa connaissance, il ne joue ni de ses charmes, ni ne joue d’allusions coquines. Sa relation est protectrice, prévenante, sérieuse.
Elle-même ne cherche pas à le séduire.
Bond aurait-il pris un coup de vieux en la personne de son interprète, Roger Moore ?
C’est vrai que ça commence à se voir.
Ça se voit dans les bagarres.
Sans même faire un arrêt sur image, si on garde l’oeil pro-actif, on peut percevoir que les comédiens anticipent déjà le coup ou la chute, 007 compris.
Ce n’est pas toujours une question d’âge, c’est un souci de mise en scène.
A noter, Miss Moneypenny a aussi pris de l’âge et c’est assez émouvant dans la mesure où elle accompagne la franchise depuis ses débuts, c’est-à-dire 1962.
Et ce qui est émouvant c’est ce décalage entre James Bond et elle. On dirait qu’elle seule vieillit plus vite pourtant elle a le même âge que ce dernier.
Ah, l’ingratitude de l’âge…
Tout comme M absent pour la première fois. L’acteur Bernard Lee étant indisponible pour raison de santé.
Je trouve que les cascades s’éternisent et ralentissent le rythme du récit ; la course poursuite en 2CV jaune passe encore mais la course poursuite en ski est assez barbante en ce qui me concerne.
La 2CV jaune est un placement de produit, et la course poursuite en ski relève du catalogue des sports d’hiver de la station ; on a droit au ski de fond, de slalom entre la végétation, de descente, biathlon, ski acrobatique, artistique, le saut à ski et bobsleigh.
Il est vrai que pour ce dernier, 007 skiait derrière un bobsleigh ! Bien vu.
Manquent à l’appel la luge et le curling !
On a même eu droit au patinage et au hockey sur glace avec 3 buts de marqués !
Tout est fait avec humour et invraisemblance que ça passe bien.
La James Bond Girl ? J’en ai compté deux.
Bibi ne compte pas, voir ce que j’ai écrit plus haut.
La comtesse Lisl von Schlaf interprétée par Cassandra Harris.
La mise en scène rend ridicule sa disparition.
Dommage.
Evidemment Carole Bouquet, des yeux à damner un moine orthodoxe. Elle sait plonger, archéologue et manie redoutablement l’arbalète.
Elle remplira sagement le cahier des charges puisqu’elle finira dans les bras de 007.
Mais force est de constater, elle succombera à la toute fin du film.
Carole Bouquet ne se donne pas aussi facilement.
Oui, l’âge commence aussi à se voir pour Bond avec les femmes.
Lisl von Schlaf remplit les critères pour un homme comme Bond, mais Melina Havelock pourrait être sa fille.
Mais James Bond est semblable à tous les quinquagénaires, le démon de midi sommeille en lui.
A voir en V.O pour la voix.. doublée de Carole Bouquet !!!