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ConFucAmuS
529 abonnés
952 critiques
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4,0
Publiée le 3 février 2022
À l'image de ce plan final, toute la beauté des Enchainés tient à ce qui est implicite. Regards impénétrables, non-dits, sous-entendus, double-sens ; les meilleurs outils de l'espion deviennent les meilleures armes d'un film qui n'est jamais meilleur que dans son apparente sécheresse. Une attitude trompeuse, contredite par l'émotion qui se dégage d'un couple de cinéma comme on en voit peu. Tout ça pour dire que le film est d'abord une belle romance.
L'un est sous contrôle permanent, l'autre ne peut se contenir. L'association est logique, l'attirance irrépressible. Cary Grant fait passer beaucoup avec très peu, Ingrid Bergman ensorcelle naturellement la pellicule. On finit même pas ressentir un peu d'empathie pour l'ennemi, lui aussi amoureux mais manipulé. La rédemption ne sera jamais une option, mais fournir un cœur à l'adversaire fournit également un bon moyen pour faire grimper la tension.
Alfred Hitchcock n'étant pas surnommé le maître du suspense pour rien, il caractérise suffisamment ses personnages pour que leurs actions et tempéraments influencent directement l'intrigue. Couverture à tenir, rôle à interpréter sans fausse notes, mensonges, subtilisation ; le metteur en scène va beaucoup faire travailler le cardio. Montage au cordeau, travellings puissants, silences pesants ; c'est peu dire qu'on finit avec les mains accrochés aux accoudoirs.
Les Enchaînés gère ses tournants comme il emmène ses amoureux, avec délicatesse. Comme eux, on se laisse emporter dans un monde de l'espionnage qu'Hitchcock attaque à l'os. La morsure sur le genre fut si belle qu'elle influença un certain John Woo au moment d'attaquer le deuxième volet de la saga Mission : Impossible. Comme souvent, préférez le modèle à son épigone (qui fut défiguré en post-production).
Les Enchaînés est le film d’Alfred Hitchcock que préférait François Truffaut. Cela peut se comprendre car il peut être considéré comme une forme de quintessence de l’œuvre du cinéaste britannique : les acteurs sont parfaits avec en tête un couple mythique (Cary Grant-Ingrid Bergman), il n’y a rien à retirer dans le scénario, la réalisation d’Hitchcock est à son sommetspoiler: (la séquence du café et celle de la fin sont sublimes de maîtrise) avec des séquences inoubliablesspoiler: (la scène des baisers dont la multiplication permettait de contourner la censure, le travelling en plongée sur la clé…) et possède des images rappelant celles de ses précédentes œuvresspoiler: (il est inévitable de ne pas penser à Soupçons en voyant le verre de lait, qui sert cette fois à dessaouler, et dans la thématique de l’empoisonnement d’Alicia par son mari) … En outre, on peut signaler que le film offre une vision du film d’espionnage assez originale pour l’époque et totalement nouvelle dans la filmographie d’Hitchcock puisque ce genre n’est plus représenté comme une longue course poursuite mais plus comme une œuvre psychologique sans séquence d’action tout en restant passionnante de bout en bout. Ainsi, parmi la filmographie impressionnante d’Alfred Hitchcock, Les Enchaînés est une de ses plus belles perles à voir et à revoir indéfiniment.
C'est avec l'enthousiasme le plus sauvage que je me suis précipité à la filmothèque pour voir en salle enfin ce joyau.. La restauration numérique est fabuleuse : le velouté de la peau et de l'éclairage très subtil vient avec finesse. Que dire de l'intrigue qui n'a pas déjà été dit ? Le scénario est un modèle, et l'arisassions est est un pur chef-d'œuvre… Quant aux interprètes Cary Grant et Inngrid Bergman... je suis amoureux des deux !
Ce film noir entre thriller d'espionnage et drame sentimental suit le parcours d'une femme en quête de rédemption prise entre son amour inattendu pour un taiseux espion et sa nouvelle mission politique - quoi que cet aspect soit bien moins développé que les problématiques du cœur et des dissimulations inhérentes à sa situation. Portée par une Ingrid Bergman éperdue et un duo de mâles rivalisant de testostérones l'intrigue se révèle plaisante à suivre même si le sort des personnages n'entraîne guère d'émotion. De même bien que la réalisation soit soignée le bal des faux raccords gâche quelque peu l'effet général. Une œuvre agréable de Sir Alfred Hitchcock.
si l on ne devait voir qu un hitchcock, celui ci serait un bon choix . 2 des acteurs favotis du cineaste au sommet de leur art, un scénario impeccable et surtout une mise en scène d'une précision et d'une efficacité qui résiste au temps.
J’ai eu beaucoup de mal à suivre l’histoire. Je me suis sentie exterieure à l’intrigue. Seulement étonnée de voir tous ces baisers échangés par rapport à la date du film. Trop de paroles mais je suis passée à côté 2,4/5
Film attendu avec impatience (trop peut-être?), je n'ai pas su en apprécier toute la subtilité. Les acteurs sont certes exceptionnels, et les plans magnifiques. Mais l'histoire en elle même est classique. La fin (le sauvetage de Bergman) est presque risible. Avant la projection, un journaliste cinéma nous a décortiqué le film, mais difficile de retrouver tous les détails ensuite... En bref, j'ai la même déception que lors du visionnage de La nuit du chasseur. "Ah ouais, tout ça pour ça?"
Un film pioché au hasard dans la longue carrière de réalisateur d'Alfred Hitchcock, c'est un des premier que j'ai vu étant enfant. C'est un bon film, un peu court tout de même, mais la maitrise du réalisateur est bien présente, c'est agréable à regarder et on ne peut être qu'en joie en voyant le trio incroyable Hitchcock, Bergman et Grant ! Bien que le mélange romance et espionnage ne soit pas encore bien maîtrisé (ce que Hitchcock améliora plus tard dans La Mort aux Trousses), on prend quand même du plaisir à suivre les deux personnages.
L’histoire des “Enchaînés” se déroule juste après la Seconde Guerre mondiale, lors du procès d’un nazi d’origine allemande jugé pour sa participation à un complot américain. Condamné à vingt ans de prison, il se donnera la mort en s’empoisonnant. Sa fille Alicia mène une vie débauchée, mais semble intéresser les services secrets américains qui la recrute pour infiltrer un groupe d’anciens nazis amis de son père. Eprise par l’homme qui lui propose cette mission, Alicia finit par accepter. “Les enchaînés” est une histoire d’amour finement mis en scène par Alfred Hitchcock sur un fond de film d’espionnage, avec de grands acteurs Cary Grant et Ingrid Bergman. Le cinéaste parvient à lier la légèreté des séquences avec celles aux tons plus graves avec une incroyable fluidité mais aussi avec une ambiguïté déconcertante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
J'ai aimé le fameux baiser très court à cause de l'époque (Voir dans les anecdotes du film), les quelques scènes de suspens comme seul le maître sait les faire, le jeux des acteurs qui sont toujours impeccables, mais la première heure du film reste tout de même assez lente et sans suspens. De plus, la fameuse histoire d'amour ne m'a pas convaincu :(
En cette année 1946, après la Seconde Guerre mondiale et au début de la Guerre froide, Alfred Hitchcock revient avec un film d'espionnage: "Notorious". Pour ce genre de films, l'intrigue reste plutôt classique mais néanmoins bien ficelée. L'originalité et la force de "Notorious" vient de l'extraordinaire mise en scène du Maître du suspens. Les talents de cinéaste d'Hitchcock font ici toute la différence. Il faut dire qu'il est bien aidé par un trio d'acteurs de haute volée que sont Bergman/Grant/Rains. Ce n'est certes pas la plus belle oeuvre du maître mais le résultat vaut largement le coup d'oeil.
Célèbre pour sa séquence longue durée du baiser entre la parfaite Ingrid Bergman et Cary Grant en forme de pied de nez aux censeurs, « Les Enchaînés » est l’un des sommets de la filmographie d’Alfred Hitchcock. Ecrit par le prolifique Ben Hecht, le scénario est un ingénieux mélange d’espionnage et d’amour que le réalisateur met si brillamment en scène. Noire, psychologique, politique même, l’histoire joue subtilement sur ses ambiguïtés, notamment par l’empathie que le spectateur éprouve envers le personnage joué par Claude Rains. Grande absente du début, la tension tarde à montrer son suffocant visage mais une fois installée, elle ne quitte plus l’écran jusqu’au dernier plan de cet excellent film. A noter également la remarquable interprétation de l’actrice autrichienne Léopoldine Konstantin en mère autoritaire et abusive.
C'est peut-être pas l'une des œuvres majeurs de la filmographie impressionnante de Sir Alfred Hitchcock mais "Les enchainés" contient du suspense teinté d'amour comme sait concocter le maitre du genre !! Une femme dont le père a fait des affaires avec les Allemands accepte pour se racheter la proposition de la police Américaine et d'un flic charmeur de se rendre au Brésil, plus exactement dans la capitale de Rio, enquêtait sur une famille suspecte d'espionnage avec les Allemands. Pendant l'infiltration, la demoiselle s'amourache passionnément du policier qui l'aide. Tout les ingrédients du cinéma d'Hitchcock sont réunis ici, le mystère sur cette famille, des détails d'enquètes très bien travaillés, des plans minutieux, une fin qui vaut le détour, une passion de romantisme déchirante entre les deux personnages principaux. Cary Grant est charismatique dans la peau du flic aidant et aimant la femme joué elle par la belle et excellente Ingrid Bergman. Les fans nombreux d'Alfred Hitchcock seront ravis.
Un Hitchcock de qualité, pas franchement renversant mais qui bénéficie de solides atouts: une très belle photo, un Claude Rains comme d’habitude irréprochable, un scénario assez convenu mais qui ménage quelques scènes adroites (la réception) ou ambigües (le souper sur la terrasse), servies par des dialogues subtils et précis (la scène initiale)... Et puis, évidemment, Ingrid Bergman, qui en ces années-là, aurait pu s’asseoir devant une caméra pour lire l’annuaire, et méduser quand même le public. Quelle beauté! Quelle classe! Dès qu’elle est là, on ne peut que se taire et admirer. A côté d’elle, Cary Grant semble bien falot - question de personnage aussi, car c’est elle qui porte tout le poids de l’intrigue sur ses épaules. Derrière sa caméra, Tonton Alfred joue la carte de la discrétion, de la sobriété et de la fluidité, et ça marche plutôt bien. La scène finale, en particulier, où tout est suggéré, avec cette descente d’escalier et cette porte menaçante qui se referme sur Claude Rains, est une belle réussite. Même les rétifs à l’univers d’Hitchcock comme moi passeront obligatoirement quelques bons moments devant ce film.
C'est une histoire d'amour sur fond d'espionnage -ou bien l'inverse- dans laquelle Ingrid Bergman, fille d'un nazi incarcéré et jeune femme débauchée, accepte de démasquer des comploteurs nazis réfugiés au Brésil. Avant d'entrer dans le vif du sujet et de l'intrigue, Hitchcock expose l'histoire d'amour naissante entre Alicia et Devlin, l'espion américain qui l'a enrôlée. L'un et l'autre auront-ils raisons de risquer, au gré du scénario, le sacrifice de leur amour et de ne pas se dérober à leur mission patriotique? C'est la question subtile qui se pose tout au long du film et qui constitue son thème, non pas indépendant de l'intrigue, mais complètement impliqué. L'action, typiquement hitchcockienne, n'en prend que davantage de relief. Car, dans l'antre des méchants et inquiétants nazis (ou pathétique, comme l'est Claude Rains, amoureux d'Ingrid Bergman), le rôle d'Alicia est constamment menacé d'être découvert. Le suspense est brillant et Hitchcock lui attache ces petits détails dont il a le secret (la clé de la mystérieuse cave à vin...).Pour ces raisons, après un début de film incertain, le récit devient passionnant.