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Captain Hub'
3 abonnés
56 critiques
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5,0
Publiée le 18 juillet 2022
Les années 50 ont su donner aux femmes une place majeure dans le western que les amoureux du genre ne retrouveront plus dans les décennies suivantes. À l'instar de Denise Darcel dans Convoi de femmes, (Westward the Women, William A. Wellman, 1951), de Marlene Dietrich dans L'Ange des maudits (Rancho Notorious, Fritz Lang, 1952), ou de Joan Crawford dans Johnny Guitar (Johnny guitare, Nicholas Ray, 1954), Barbara Stanwyck va incarner dans Les Furies (The Furies, Anthony Mann, 1950), La Reine de la prairie (Cattle Queen of Montana, Allan Dwan, 1954), Le Souffle de la violence (The Violent Men, Rudolph Maté, 1955) et Quarante tueurs (Forty Guns, Samuel Fuller, 1957), une femme à la personnalité et aux appétences dominatrices nettement marquées. Dans ce dernier film, Jessica Drummond (Barbara Stanwyck donc) est une omnipotente propriétaire terrienne, maniant aussi bien le fouet que le colt, pour régenter d'une poigne de fer la ville de Tombstone et tout le comté de Cochise en Arizona........
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2021/09/le-pouvoir-feminin-chez-samuel-fuller.html
La séquence d'ouverture de Forty guns, est filmée avec virtuosité. On est frappé par l'ingéniosité et l'agilité des images. Mais Samuel Fuller ne nous vend-t-il pas du bluff ? On ne les voit pas beaucoup les 40 tueurs dans le film. Il y a comme une tromperie sur la marchandise. Si certaines séquences sont adroitement filmées, on ne peut pas dire que tous les plans sont d'une importance capitale. Déjà les compléments capillaires de Barbara Stanwyck, sont plutôt ridicules. Quitte à avoir les cheveux courts, autant faire comme Johnny Guitar (Man from Laramie) d'Anthony Mann. et laisser les cheveux très courts comme pour Joan Crawford et Mercedes McCambridge, puisqu'elles ne pouvaient pas faire autrement. C'est anachronique, mais ça passe mieux que les postiches en queue de cheval de Madame Stanwyck. C'est le grand problèmes dans les films des années 50, surtout pour les westerns. Qui plus est, Madame Stanwyck est bien trop âgée pour le rôle. C'en est même ridicule. De même Jidge Carroll chante deux chansons à l'écran. La chanson thème du film, intitulée "High Ridin 'Woman" et "Dieu a ses bras autour de moi". Mais le style et l'interprétation de ces chansons apparaissent tellement désuets à notre époque. Cela a mal vieilli et ça ne passe pas. Si encore ils avaient pris la peine de faire entendre des chansons traditionnelles américaines créées dans les plaines du Texas et du Midwest par les cow-boys au XIXe siècle, mais même pas. Comment parler de modernité avec ces rengaines insipides ? Encore une inexactitude, un contre-sens historique. Alors parler d'un film innovant est faux car les affligeantes séquences des chansons sont trop démodées. Il aurait été pourtant si simple de mettre un violon, un harmonica et une guitare pour retrouver ces mélodies du XIXe siècle. Si c'est trop leur demander ! Cela prouve que le film est vieillot. Dire alors que c'est un film précurseur est vraiment exagéré pour un film bourré de défauts comme ceux que je viens de mentionner.