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Caine78
6 693 abonnés
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2,0
Publiée le 3 janvier 2013
Connu surtout pour la prestation de Meryl Streep et sa dimension sociale on ne peut plus honorable, « Le Mystère Silkwood » n'est pas ce qu'on peut appeler un mauvais film. Mike Nichols a des choses à dire, le fait plutôt bien et nous offre quelques beaux personnages très crédibles, à l'image d'une Cher aussi émouvante qu'abominablement sapée. Le problème, c'est qu'il est quasiment impossible de ne pas faire une comparaison avec l'étourdissant « Syndrome chinois » réalisé quatre ans plus tôt, et de ce point de vue il n'y a pas photo. Je ne suis pourtant pas fou des comparaisons, mais sur un sujet très similaire, l'un joue dans la cour des drames honnêtes, l'autre dans celle des très grands. La faute peut-être à un réalisateur ne tenant pas ici la forme de sa vie, se contentant de mettre en images un peu platement le récit de cette femme courageuse se découvrant une conscience professionnelle et syndicale sur le tard. De plus, le trio Meryl Streep - Kurt Russell - Cher a donc beau être excellent, il ne fait pas le poids face à la maestria de celui composé par Jack Lemmon, Jane Fonda et Michael Douglas dans l'œuvre de James Bridges, qui avait mis il est vrai la barre à des cimes particulièrement élevées. On en ressort sans la moindre antipathie, simplement conscient d'avoir vu un film sincère et généreux, mais loin toutefois de l'émotion que l'on pouvait espérer d'un tel sujet.
J'ai lu des critiques négatives et parfois c'est du n'importe quoi! Commençons par les silences; moi au contraire je l'ai trouve, grandioses explicites convaincants. Les paroles; pas trop n'en faut, les regards filmés à merveilles sont plus parlant que certaines phrases inutiles. Seul bémol; la musique par contre n"est pas abouti, pourtant mené par le grand Delerue, mais elle n'a pas sublimé les images. La chanson récurrente n'est pas une création originale, dommage.
Le réalisateur laisse en suspend le thriller mais celui ci nous conduira vers l'obscur réalité proposé par la mécanique du film. Mike Nichols, s'intéresse surtout à la direction d'acteurs plus qu' aux questions qui entourent cette disparition puisque tout est dit implicitement. Toutes les scènes sonnent juste, l’empathie et l'amour convoitent avec humanité l'interprétation de M.Streep extra ordinaire. Les plans simples mais honteusement parlant permettent de découvrir les sous-entendus multiples aussi bien concernant la pollution, les relations entre collègues au boulot, la solitude, les tricheries qui pourrait tuer 2 millions de gens, mais camouflé avec un marqueur. Les choses sont dites comme un reportage et pourtant le réalisateur nous porte comme dans une coupe de champagne un trio d'acteur pétillant jouant sur toutes les facettes de l'être déshumanisé dans une société en recherche d'amour, d'écoute, conceptualisant l'idée de solidarité face a une société qui engloutie pour engranger. La photographie de Ondricek qui travaillera un an après sur Amadeus en dit long tout de même. Je conseille à tous ceux qui aiment le cinéma de voir ou revoir ce film. Même si la lecture est simple, cela n’empêche pas que ce soit un très bon film. J'ai mis la note maxi parce que au regard des autres films du genre "tiré de fait réelle en hommage à...", le trio du film est remarquable et vous vous devez de porter un regard sur le film, malgré qu'il date un peu, mais tellement bien interprété.
Mike Nichols (Working Girl - 1989 & Closer - 2004) avait ici un sujet en béton pour en restituer un brûlot, un pamphlet sur le nucléaire, un thriller politique tel qu’on l’imaginait, alors qu’en réalité, Le Mystère Silkwood (1984) s’apparente plus à un drame familial et ou social. Le film narre l’histoire vraie de Karen Silkwood (employée dans une usine de traitement nucléaire), décédée dans d’étranges circonstances alors qu'elle enquêtait sur des actes délictueux dans l'usine de plutonium où elle travaillait à Cimarron (dans l’Oklahoma). Certes Mike Nichols y décrit avec minutie le monde ouvrier dans le nucléaire, mais en aucun cas le film se veut dénonciateur, bien trop sage durant plus de 120 minutes, aucune émotion ne transparaît et ce, malgré l’excellente prestation de Meryl Streep, que l’on retrouve aux côtés de Kurt Russell & Cher. Dans le même registre, on a connu bien mieux (Erin Brockovich - 2000).
Une adaptation d'un fait divers, où une jeune activiste travaillant à la fabrication de combustible nucléaire dénonça des conditions dangereuses, et trouva la mort dans des circonstances floues. Si Nichols n'apporte pas sa propre thèse (l’ambiguïté de l'accident final est maintenue), il se centre néanmoins sur le personnage de Karen Silkwood, interprétée avec subtilité par Meryl Streep, épaulée par Kurt Russel et Cher. Le film tient ainsi plus d'une peinture de la classe ouvrière que d'un pamphlet contre un management industriel douteux, autrement dit il s'agit d'un drame social et non d'une véritable enquête. Mais si les personnages sont assez attachants, l'histoire telle que présentée est moyennement palpitante. On notera également plusieurs éléments grossiers, voire faux, relatifs au nucléaire. A ce titre, il est assez ironique de voir des personnages s'inquiéter de cancers liés au Pu tout en fumant comme des pompiers pendant tout le film...
Un film d'importance pour son époque révélant les désastreuses cachotteries de l'industrie du nucléaire. Réalisation classique mais bien faite avec une bonne composition de Meryl Streep. Hélas le sujet aujourd'hui est bien dépassé et il faudrait vite sortir d'autres films sur les conséquences tragiques de ces projets industriels usant de nouvelles technologies qu'on lance les yeux fermés et nous conduisant souvent droit dans le mur...
Basé sur un fait divers réel, "Le Mystère Silkwood" se place dans la continuité des films politiques en vogues dans les années 70 mais ne convainc pas vraiment. A mi-chemin entre "Le Syndrome chinois" et "Erin Brockovich", le film s'égare malheureusement dans des digressions interminables et qui détournent le récit de sa ligne directrice : le combat d'une femme seule contre une puissante firme de traitement de plutonium. Il est bien dommage que Mike Nichols ai négligé cette partie de l'histoire (la plus intéressante) pour se concentrer sur les conditions de vie de la classe ouvrière américaine, qu'il traite bien trop superficiellement. Alors certes, on devine la pauvreté qui guète les ouvriers, terrifiés à l'idée de perdre leur travail bien qu'ils en connaissent les risques pour leur santé, l'homophobie de la société... Et on ne peut rien reprocher à Meryl Streep ou à Kurt Russell, tout deux très bien (par contre Cher...). Mais la prise de conscience de Karen sur les graves manquements dans la sécurité de l'usine, les malversations commises pour les cacher puis la lutte qui s'ensuit entre elle et la direction (qui entraîne sa mise à l'écart par ses collègues et fait naître en elle une grande paranoïa) sont traités bien trop rapidement alors qu'ils auraient mérités un traitement plus long et rigoureux.
J'aime beaucoup le cinéma engagé Américain qui s'attaque à des sujets de société comme il s'en faisait pas mal dans les années 70/80 !! Réalisé par Mike Nichols, "Le mystère Siklewood" raconte le combat d'une femme travaillant dans une société nucléaire dont les accidents radioactifs sont suspectes, elle s'engage avec l'aide d'un syndicat et enquète. La première partie nous montre l'ambiance des travailleurs qui est plutot bonne, la vie dans une maison de la classe ouvrière partagé entre son copain et des filles et mère de deux enfants divorcés dont elle ne les voient pas souvent. Puis, quelques incidents arrivent avec passage obligé sous la douche avec des médecins les frottant, ce que connaitra l'héroine de ce long métrage qui va au-delà des limites sociales et de santé. Doté d'un bon scénario, Mike Nichols signe un film honnète, on s'attache aux personnages et la fin est triste. Méryl Streep, que dire de cette actrice, une nouvelle fois superbe entouré d'un excellent Kurt Russell, Cher, Fred Ward, Ron Silver et d'autres. Un sujet qui est toujours d'actualité à voir.
Tirée d'une histoire vraie qui a marquée l'Amérique, Le mystère Silkwood s'il a un peu vieilli sur la forme, n'en reste pas moins très prenant sur le fond. L'interprétation de l'ensemble du casting reste un point fort, Meryl Streep en tête. Comme à son habitude elle porte tout le film sur ses épaules avec conviction et talent, elle est parfaitement épaulé par Cher et Kurt Russell. Une intrigue prenante et qui posent pas mal de questions. Peut être pas le meilleur film de Mike Nichols et Meryl Streep mais l'un des plus dérangeants sans doute.
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4,0
Publiée le 1 juin 2021
La vie de la classe ouvrière américaine est honteusement sous-représentée par Hollywood, et lorsqu'une personne pauvre est représentée (autrement que comme un criminel), c'est presque toujours avec le sous-texte de l'espoir et du rêve américain. Mais l'espoir n'est pas ce qui pousse une personne, comme la vraie Karen Silkwood, à risquer sa vie en travaillant avec du plutonium pour le seul employeur d'une ville d'entreprise. Karen Silkwood n'a pas trouvé l'espoir, mais elle a eu peur, s'est mise en colère et a mis son travail (et celui de ses collègues) en jeu pour découvrir des pratiques dangereuses avant de mourir d'une mort mystérieuse. Le film "Silkwood" ne nous offre pas les conclusions désinvoltes d'un thriller conspirationniste (il s'abstient de donner une opinion sur la cause de sa mort), mais il dresse un excellent portrait de la vie au fond de l'eau et du sentiment croissant de claustrophobie et de paranoïa qui a accompagné le périlleux voyage de découverte de Karen. Meryl Streep fait un excellent travail dans le rôle-titre, en dépeignant une femme qui perd progressivement la raison, et toute la distribution est bonne, même Cher dans un rôle peu glorieux. En conclusion, il s'agit d'un film sérieux et important, qui rappelle aux chanceux combien la vie peut être dure et laide, même au "pays de la liberté".
Tiré d'un fait-divers qui défraya la chronique en son temps,ce drame puissant favorise le talent protéiforme de Meryl Streep et dévoile au grand jour les dangers de la radioactivité nucléaire."Le Mystère Silkwood"(1983),film formellement peu attrayant,mais terriblement signifiant dans le fond offre un rôle de femme forte et vulnérable à l'incroyable Meryl Streep,qui joue sur une gamme de nuances très élevée.Elle incarne Karen Silkwood,employée dans une usine de traitement nucléaire de l'Oklahoma,qui enquête sur les règles de sécurité sanitaire en vigueur,déterre des preuves accablantes,et finit par trouver la mort dans des circonstances mystérieuses.Travail 16 heures par jour.Douches humiliantes à la moindre alarme déclenchée.Inhumanité des patrons.Individualisme de chaque employé.Karen est seule contre tous.Sa situation familiale n'est également pas très glorieuse,même si elle organise un drôle de ménage à 3 avec l'impulsif Drew(Kurt Russell,viril et fragile)et la ténébreuse Dolly(Cher,intense).Un combat perdu d'avançe,mais qui mérite d'être mené.Les marques du thriller sont écrasées par le drame qui se noue.Un beau réquisitoire.
En premier lieu il faut remarquer la grosse performance de Meryl Streep dans un registre haut en couleur, il y a aussi Cher assez marrante. Ensuite il y a le coté fonctionnement de l'entreprise plutôt bien vu et généralisable à l'ensemble des entreprises sauf qu'ici c'est du nucléaire et qu'à l'époque en plus ils étaient pas trop regardant. Le problème du film en fait c'est qu'il ne prend pas partie du coup le réalisateur met tranquillement la suspicion sur tout le monde mais ne va pas plus loin. Par ailleurs on ne comprend pas trop les réactions de certains personnages comme celui de Kurt Russel. Au final après 2 heures on reste un peu frustré malgré un bon film.
Un bon film de facture très classique. Mike Nichols a décidé de concentrer la narration sur le personnage de Karen Silkwood et non sur son combat ou sur l'histoire politico-syndicale qui pourtant aurait mérité un traitement plus fin. Malgré ce parti pris et le talent du metteur en scène (cf Le Lauréat), il ne parvient pas à transcender les relations entre personnages et on reste bizarrement très détaché de ceux-ci. Cher est excellente et sera la seule à troubler et émouvoir vraiment.
S'inspirant d'un fait divers, Mike Nichols orchestre intelligemment une politic-fiction prenante de bout en bout mais prend surtout le temps de faire exister ses personnages (incarnés à la perfection) et d'encrer son film dans un véritable contexte social.
Le film traite d'un sujet grave sur la protection des employés d'une entreprise travaillant sur la production de plutonium. Vous apprendrez beaucoup des manquements graves à la sécurité qu'avaient mis en évidence cette syndicaliste, mais rien sur les éventuelles cause de l"accident" qui provoqua sa mort. Et encore moins sur les conséquences de cette mort : condamnation de l'entreprise pour contamination de cette employée et bien d'autre employés, qui a provoqué la fermeture de cette usine. Je trouve aberrant que cette information soit manquante en fin de film surtout lorsqu'on essaie de relater un fait réel. Vous aurez donc compris que ce film parle des dérives du capitalisme, ou l'argent prévaut toujours sur la vie des gens (employés ou pas). Les acteurs sont tous bons, mais le scénario ne prend pas assez parti à mon gout. A voir éventuellement par les amateurs de scandale industrielo-capitaliste.