Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
_domimi_
10 abonnés
386 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 novembre 2014
Une tension sourde, omniprésente et pourtant sournoise qui ne se dévoilera complètement que dans les derniers instants du film. Pour un final angoissant et hitchcockien à souhait. A l'époque ça a du faire son petit effet ! H.G. Clouzot passe maître dans l'art de tisser un suspens froid et pesant, puis de le faire monter crescendo. Preuve en est l'absence totale de bande son, artifice fainéant largement répandu pour susciter peur et angoisse, auquel Clouzot préfère la névrose de plus en plus exacerbée de Christina, ou bien les longs couloirs sombre du pensionnat. Autre bon point du metteur en scène : l'inversion des schémas classiques du film policier puisqu’ici, les meurtrières mènent l'enquête de leur propre méfait. Le duo d'actrices est exceptionnel et rappelle par certains côtés un autre tandem de Clouzot tout aussi fameux, celui du Salaire de la peur : une personnalité forte et dure se révélant dans l'adversité qui prend l'ascendant sur celui de son/sa comparse qui s'y soumet par manque de caractère.
Un sommet du cinéma interprété par un éblouissant trio : Paul Meurisse en mari tyrannique, Vera Clouzot en épouse fragile et soumise, Simone Signoret en maîtresse femme, évoluent dans un cadre rendu oppressant par une mise en scène jouant énormément des ombres et des lumières. Chaque plan exprime l’état psychologique de chacun, son écrasement par les circonstances, sa dépendance et sa soumission vis-à-vis d’autrui. Hormis chez Hitchcock, on a rarement aussi bien filmé l’angoisse, la peur irrépressible. Sur un scénario tiré au cordeau, ce macabre puzzle psychologique prend en plus fin de façon inattendue et intrigante : et si les diaboliques n’étaient pas ceux qu’on pense ?
Un ancien film très vieillissant qui ne pourra pas satisfaire tout le monde. Après l'histoire tient plutôt la route même s'il manque un peu de rythme, mais le gros point fort est la fin qui est totalement inattendue.
Un chef-d'oeuvre dans le genre, icône de tout un cinéma français: un noir et blanc magnifique, un scénario des plus habiles, des acteurs (surtout actrices) marqués mais toujours aussi magistrales et une mise en scène excellente. Des points de vues très pertinents: bref un film où l'excellence est partout. Evidemment indispensable.
A la manière d'Hitchcock, Henri Georges Clouzot réussit à maintenir le suspense jusqu'à la dernière scène du film sans que l'on arrive à deviner ce qui va vraiment se passer. La maîtresse Nicole (Simone Signoret), la femme Christina (Vera Clouzot) et Michel le directeur de l'école (Paul Meurisse) forment un trio diabolique dont on ne comprend pas vraiment les tenants et aboutissants. Le mystère reste entier jusqu'à la révélation finale. A noter l'absence de musique qui n'empêche pas du tout la réussite du film. Un classique du cinéma francais.
Malgré un trio d'acteurs impliqué ainsi qu'un mélange des genres prometteur, l'intrigue se laisse aisément deviner, ne serait-ce que par l'insinuation d'une crainte fantastique pour une seule protagoniste, tandis que le rythme lancinant n'excuse pas le deus ex machina de la bien-pensance et que la froideur de la mise en scène implique une distanciation de type "cas d'étude" qui nous coupe émotionnellement du sort des personnages. Décevant pour un film estampillé culte.
Je suis toujours impressionnée par la capacité de Clouzot a créer l'angoisse qui fonctionne toujours aussi bien aujourd'hui. Dans cette histoire connue et reconnue nous suivons l'épouse humiliée et l'amante déterminée préparer un plan bien rodé afin d'éliminer pour toujours le mari/amant tyrannique. Mais tout ne se passe pas comme prévu et le corps finit par disparaitre, et ce dans ces conditions mystérieuses et inquiétantes. Les deux femmes pourtant soudée dans l’épreuve se retrouvent à réagir différemment à la suite des évènements... Le tout pour nous servir sur un plateau d'argent un combo gagnant pour un final simple mais diablement efficace. Clouzot met agréablement son épouse en lumière même si cette dernière ne fera pas date dans le cinéma, contrairement à Signoret qui malgré qu'elle soit plus en retrait brille par son charisme froid et sensuel. On ne peut qu'apprécier les différents rebondissements, les protagonistes narrateurs comme Michel Serrault en second rôle qui donnent le la à un thriller sans pitié avec nos nerfs jusqu'à la dernière limite. Évidemment on retrouve les modes d'un autre temps avec des données qui font même sourire aujourd'hui mais notre Hitchcock national a su inscrire son récit diabolique dans le temps grâce à une totale maitrise de la mise en scène et son sujet.
Avec son suspense maintenu tout du long, sa réalisation précise, son scénario parfaitement rythmé et ses acteurs (actrices surtout) admirables, 'Les Diaboliques' est un sommet du film du genre. L'intrusion d'éléments fantastiques et la tonalité morbide de l'ensemble lui confèrent une grande modernité. Et quelle fin !
Un film policier (j'emploie ce terme à dessein car en 1955 Thriller n'exitsatit pas dans notrelangue), très bien conçu, parfaitement mis en scène et interprêté et qui, malgré ses plus de 60 ans, tient parfiatement le sepctateur en haleine, avec son mécanisme "diabolique", ses scènes de suspens très hitchcockiennes (parfois un peu surannées malgré tout) et son rebondissement final.
Un thriller à voir absolument avant d'être spoiler, digne des meilleurs Hitchcock. Les acteurs sont excellents et le suspense est maîtrisé de bout en bout.