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Nicothrash
390 abonnés
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4,0
Publiée le 22 septembre 2015
En effet, la réputation des Diaboliques n'est pas usurpée et c'est un véritable plaisir que de découvrir un tel film plus d'un demi siècle après sa sortie. L'intrigue est somme toute très simple mais c'est surtout la mise en scène de Clouzot qui fait la travail ainsi que la beauté froide de la calculatrice Simone Signoret. Vera Clouzot quant à elle surjoue beaucoup et devient rapidement agaçante, ce qui n'est pas le cas des autres acteurs, tous intéressants. J'imagine qu'à l'époque ce devait être un sommet de suspens et d'angoisse car aujourd'hui, même s'il a vieilli, cette pellicule reste tout à fait regardable et le climat étrange et presque surnaturel parfois fait toujours effet. Le final, quoique attendu vu les nombreuses possibilités de chutes est efficace et ces Diaboliques tiennent en haleine durant les deux heures qui peuvent tout de même semblées longues à mi-parcours. Un grand film de suspens au final à la réalisation froide et intense qui reste passionnant à revoir ou à découvrir tout simplement.
Si cette œuvre mythique de Clouzot a vieilli, visuellement et dans ses enchainements, elle constitue malgré tout une pierre angulaire dans la famille des films policiers à tiroir (un genre inexistant à l’époque), avec une deuxième partie passionnante et un final moderne et osé. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié le traitement du thème, un projet de meurtre bien intégré dans le contexte et les décors des années 50, une plongée historique dans notre pays agrémentée d’une histoire maligne qui réserve quelques bonnes surprises. Les Diaboliques fait partie du patrimoine du Cinéma Français, et vaut clairement le détour.
Dire que "Les diaboliques" est une déception est un peu abusif. Je m’attendais juste à un scénario un tout petit peu moins prévisible, même s'il est globalement excellent. La grande force du film est son ambiance inquiétante soutenue par d'excellents acteurs et une réalisation parfaite. "Les diaboliques" mérite amplement - malgré mon petit bémol - sa réputation de grand film français.
Premier film de Henri-Georges Clouzot que j'ai visionné. L'entrée dans son univers a été fracassante : considéré à juste titre comme l'un de ses meilleurs films, ce thriller s'inspirant de l'univers hitchcockien est mené de main de maître par un réalisateur qui, déjà à l'époque, n'a plus rien à prouver à personne. L'atmosphère et le climat sont propices aux questionnements des personnages et au suspense, personnages interprétés à merveille par un trio d'acteurs épatants (Simone Signoret, Vera Clouzot et Paul Meurisse) qu'il est impossible de départager tant leurs jeux sont complémentaires. Le scénario, retors et machiavélique dans tous les sens du terme, surprend autant qu'il impressionne par son sens des détails (exacerbé par le personnage de Charles Vanel) et par sa fin (que l'on sent venir si on a lu entre les lignes), digne d'un chef d’œuvre du maître du suspense. Même si on regrettera que la scène finale respecte trop la bienséance d'alors, autant dans la forme que dans le fond ce film est un régal. Un très bon long-métrage.
Le contenu est cruel, un jouissif au cordeau rabaissant professeurs épouse et maîtresse dans un pensionnat où la nourriture est au rabais.
Michel Delasalle rustre, violent, irrespectueux fait trembler l’intégralité d’un ordinogramme soumis par lâcheté ou mépris.
Certaines scènes impressionnantes conservent une verdeur surprenante malgré les années. L’œuvre est machiavélique, humiliante, certains individus en pleine démolition malmenés en permanence ne lutte même pas pour reconquérir une dignité,
Chacun s’effondre dans ses limites auréolant un récit sans espoir dominé par les restrictions d’après guerres tarissant sensibilités et bontés.
Un agressif stimulé par l’emprise s’acharne sur des pleutres soumis à un maître par manque d’envergures.
Henri Georges Clouzot semble s’acharner sur certains composants lâches et maladifs courbant l’échine devant un supérieur mais infligeant punitions et leçons de morales à de jeunes élèves impuissants.
Un logiciel vénéneux, dominateur, lâche, angoissé et religieux se déploie à foison dans plusieurs esprits réceptacles. Tout est à jeter, rarement une œuvre cinématographique n’a fourni autant de personnages négatifs.
Une faune sinistre projetée dans une intrigue policière gardant fière allure dans un vaisseau humain déplorable représentatif d’une société sclérosée par un relationnel verbal implacable et procédurier éradiquant de manière violente les plus faibles.
C’est sur l’idée scénaristique de Boileau et Narcejac que ce film repose essentiellement. Répondant bien à la double contrainte de raconter une histoire qui d’une part tienne en haleine le spectateur, et d’autre part soit cohérente avec le retournement final, il oscille avec habileté entre le « policier » et le « fantastique », tout en étant fidèle dans sa noirceur au regard toujours acéré et méprisant de Clouzot pour beaucoup de ses congénères. Ce regard du cinéaste est peut-être moins puissant que dans ses meilleures œuvres, mais ce film « de genre » est tout à fait marquant, et l’on s’en souvient longtemps, en particulier du moment exceptionnel qui fait tout comprendre, et de la délicieuse ambiguïté suggérée par la dernière scène.
Elle est effectivement diabolique, et cruelle, la machination que deux amants imaginent pour se débarrasser d'une riche épouse. Astucieux est le scénario et le dénouement révèlera ses faux-semblants mais chut... Raconter ici le stratagème pourrait sembler malvenu mais il est vrai que le suspens éventé par une première vision du film nous oblige par la suite à une lecture différente. Pourtant, bien que le récit perde nécessairement de son pouvoir mystificateur, l'intrigue conserve encore un intérêt certain parce que la mise en scène de Clouzot sait habilement mettre en valeur les rebondissements du drame. Mais ce que Clouzot voit de diabolique ne tient pas seulement au crime spoiler: vicieux et de longue haleine commis par Michel et Nicole (Paul Meurisse et Simone Signoret) ; il est bien évident, Clouzot étant Clouzot, que le cinéaste fustige la société à travers l'ensemble des seconds rôles, lesquels, chacun à sa façonspoiler: (Michel Serrault et Pierre Larquey en profs dociles, Roquevert en voisin irrascible ou Charles Vanel en flic insidieux) incarnent une société humaine médiocre, dont les enfants de l'institution où se déroule l'intrigue sont les malheureux témoins et seront sans doute les tristes héritiers.
Il s’agit probablement d’un chef-d’œuvre. Je ne suis pas un fin connaisseur en la matière et ne partirais pas dans des observations ou analyses de style. Je ne glorifiais pas non plus le réalisateur que je découvre. Je dois avouer que les trente premières minutes des Diaboliques étaient assez lentes et j’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises pour passer à travers et être totalement pris par l’histoire. Dès que l’enquête commence, les choses deviennent intrigantes et captivantes. Simone Signoret, que je découvre également pour la première fois, est véritablement fascinante dans ce rôle de maitresse froide, rigide et confiante, alors que Vera Clouzot est beaucoup plus flasque et moins convaincante. J’ose imaginer que Les Diaboliques était tout un phénomène à l’époque à laquelle il est sorti... Henri-Georges Clouzot, ce cinéaste connu pour être un vrai tyran sur les plateaux a dû inspirer par la suite bien des réalisateurs et réalisatrices avec ce thriller. J’ai même eu l’impression de ressentir cette rigidité à travers la mise en scène, parfois théâtrale comme marquée au sol. Garde-à-vous : CLASSIQUE.
Un Clouzot très bien construit et dont la première partie est tout à fait réussie. Les choses se gâtent au retour du duo féminin à la pension. En effet, l'épouse du cinéaste, piètre actrice, n'est pas à la hauteur du rôle principal et son jeu peu nuancé alourdit considérablement la plupart des scènes. Paul Meurisse, excellent, trouve ici un de ses meilleurs rôles, tandis que Signoret est remarquable, tout comme Vanel,
Clouzot est un grand metteur en scène et prouve avec ce film qu'il est capable de concurrencer Hitchcock. ça n'a pas prit une ride et le suspense est toujours allétant.Et Signoret a la classe !!
un autre retour sur un grand classique du film de suspens après avoir découvert La vérité de Clouzot il y a quelques semaines. Même connaissant la clé de l'intrigue, il est difficile de ne pas rester devant l'écran, de ne pas sentir son coeur battre fort à l'unisson avec celui de Vera Clouzot. Des acteurs superbes, d'une époque certes révolue, mais pas sans charme. Meurisse est glaçant, Vera C incarne les sueurs froides d'une cardiaque comme si elle a déjà vécu l'attaque qui l'emportera cinq ans plus tard. Le tout sur des dialogues ciselés entre des enseignants ampoulés et une bande de mioches style guerre des boutons. On en redemande. TV3 - mars 2010
Clouzot orchestre la peur avec une machiavélique habileté dans cette éprouvante série noire à l'atmosphère trouble, soutenue par de formidables interprètes.
Un chef d'oeuvre, il est passé sur Arte hier soir , jlai regardé et j'ai été plongé dans ette histoire de vengeance diabolique...un film dans la lignée de psychose .Lorsque Hitchkock vit Les Diaboliques il fut tellement impréssioné par le film qu'il demanda à au scénariste francais de lui ecrire une histoire dans la même veine , ce qui donna "sueurs froides".
Simone signoret est grandiose et la maitrise technique et l'ambiance sont saisissantes
"Les diabloliques" (1955) rediff sur Arte le 13.09.2015 Autant Simenon est connu comme auteur de polars, autant le tandem Boileau-Narcejac tout aussi talentueux, est plus ignoré des réalisateurs de nos jours : dommage car leur oeuvre constitue une mine de sujets! ! Pourtant, le style des seconds était plus propice au suspense, sur lequel régnait alors le maître Hitchcock mais Clouzot n'est pas mal non plus ! Ce film en est l'exemple car on ne s'ennuie pas un seul instant en le regardant, j'allais dire en le feuilletant, presque comme un album de photos familial aux tons sépia. Dommage que quatre scénaristes aient trop trituré le texte. L'énigme en elle-même est tout aussi diabolique que son titre et Clouzot avait su réunir une excellente brochette d'acteurs pour lui donner corps, dont aucun ne vit encore malheureusement en 2015 : si quand même, les gamins du pensionnat qui faisaient de la figuration et parmi lesquels se trouverait Johnny Hallyday ! Bien sûr, ce film a les défauts de son âge comme les mauvais trucages d'alors, s'efforçant de simuler une voiture en train de rouler, mais ils sont comme la patine du temps et on les pardonne volontiers quand on voit la qualité du travail réalisé. De nombreuses scènes sont là pour créer votre angoisse, et pas très lointaines de la douche dans "Psychose" Mais Hitchcock n'a jamais osé ressusciter un mort ! Terrifiant et lugubre ! willycopresto
Quel film ! plus on avance plus nos nerfs lâchent! Clouzot signe là une oeuvre cruelle, noire, efrayante! Je n'ai pas eu aussi peur depuis Shining tellement la tension est extrême. Tous les acteurs sont excellents, le scenario malicieux et le decor du pensionnat très bien rendue par une mise en scene incroyable. Véritablement un chef d'oeuvre du film noir français, merci HGC !