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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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2,5
Publiée le 31 octobre 2024
Son sens de l'honneur et de la justice oblige le marquis de Sambreuil à secourir une famille populaire qu'il a endeuillée par une imprudence. Il faut reconnaitre au film en couleur et dans un équivalent de cinémascope d'André Hunebelle d'être formellement beau. Sa reconstitution de l'époque Louis-Philippe, décors et costumes, est clinquante. En revanche, elle l'est trop quand il s'agit de descendre dans les bas-fonds parisiens...Car le sujet adapté d'Eugène Sue passe beaucoup de temps dans les coins malfamés de la capitale. Les lieux et les personnages n'y ont aucun réalisme, comme on pouvait s'en douter. Mais ces aventures très, très romanesques, avec un méchant très méchant (Raymond Pellegrin) s'apprécient comme une friandise édulcorée, de celles qu'on grignotait enfant...Ainsi, les lacunes de comédiens de Jean Marais sautent aux yeux, qu'il compense par son personnage de justicier plein de panache. Les deux rôles féminins sont subalternes et dans subalterne, il y a terne. L'une est une aristocrate (Dany Robin), l'autre (Jill Hayworth) est une fille du peuple mais elles ont apparemment le même maquilleur... Le scénario et la mise en scène ne s'embarrassent pas de fioritures, et je les aurais voulus un plus astucieux et plus complexes; on sent bien que le réalisateur va à l'essentiel et tourne un divertissement populaire, au sens noble du terme.
Le film simplifie le récit, il y a tant de personnages et de sous-intrigues que 2h ne pourraient suffire. Jean Marais est un choix idéal pour ce rôle qui n'est pas sans rappeler Edmond Dantès dans "Le Comte de Monte Cristo" (1954), inversant le processus entre le nantis plein de prestance et d'élégance avec le bougre des bas fonds. La reconstitution historique est très réussie, entre autre en montrant mieux les rues étroites et la promiscuité d'une métropole particulièrement dense, puis la différence sociale qui reste visuellement violente. Par contre, les scènes d'action sont mal gérées, les faux raccords avec ou sans les doublures cascades restent bien laborieux. On s'agace aussi des écueils habituels comme le mini masque qui ne cache rien mais qui semble être pourtant assez efficace pour rester anonymes (?!). Mais le plus décevant est ce choix final aussi facile que grotesque, une conclusion vite fait mal fait. Une sorte de variation autour de "Les Misérables" (1862) de Hugo toute proportion gardée. Site : Selenie.fr
Le duo André Hunebelle (derrière la caméra) Jean Marais (devant la caméra) nous offre un bon film adapté du roman de Eugène Sue malgré un rythme bien saccadé.
Un baron humaniste et culpabilisant décide d'aider une jeune orpheline en se faisant passer pour un homme du peuple. L'histoire est super, de l'action, film en couleurs. Juste dommage qu'encore une fois, les femmes sont vues comme naïves et sottes et les hommes vaillants. Ça a vieilli en ce sens, c'est une vision bien machiste ! Ça reste le 1er film que je trouve réussi avec Jean Marais !! Pour l'histoire qui est sympa pour l'époque , 3,6/5
Un film très classique dans sa réalisation , mais qui garde beaucoup de charme. Basé sur le célèbre roman de Eugene Sue ( un peu oublié aujourd'hui) , l'histoire de ce marquis du grand monde qui va prendra fait et cause pour une famille pauvre issu du milieu ouvrier de Paris, très dur . Il faut se rappeler que Sue, issu de la grande bourgeoisie deviendra socialiste lui même , s'opposera à Napoléon III et devra fuir vers la Savoie. Jean Marais est éblouissant , plein de chic et de classe, parfait dans son rôle de marquis, le meilleur du film , avec Pierre Mondy , parfait en ouvrier intègre.. La description du Paris du Faubourg , des ouvriers , des corpos, mais aussi des palais de la noblesse sont superbes . Les scènes d'ouverture et de fermeture dans les grands bals, est superbe aussi, très beaux costumes, et décors . On sent un gros budget , et de beaux moyens. Sur le fonds Eugène Sue manque un peu de substance, et on retient surtout le côte romantique du récit.
Tentative d’adaptation du feuilleton-fleuve d’Eugène Sue (il faudrait plutôt une série...) avec un Jean Marais batailleur à souhait, redresseur de torts et héros total capable de s’adapter à tous les milieux (« Quand on plaisante avec les domestiques, la Révolution n’est pas loin... »), de la plus haute Société à la Cour des Miracles, qui tombera amoureux d’une vierge pauvre (par ailleurs trop propre et un peu âgée pour le rôle) en remplaçement d’une maitresse courageuse qui a l’élégance de se faire descendre à la fin pour libérer la place. Mise en scène soignée, belle distribution, beaucoup d’action et de rebondissements (trop ?) et des scènes inégales.
pour un film français de 1962 on peut dire que c'est pas mal.... On retrouve pas mal de seconds rôles habituels , et les dialogues ampoulés des films "d'époque".....
Ce film a des airs"des misérables" (ceux de Hugo), des airs de Monte Christo et nous replonge dans le Paris de la moitié du 19ème siècle ; et les décors sont parfaits. C'est donc du tout bon. Le scénario est un peu du déjà vu, mais le roman dont il est issu reflète bien cette époque. On y aborde également sans trop approfondir les scandales Hausmanien. Les acteurs sont tous très bons surtout qu'on y trouve une pléïade de second rôle que l'on retrouve beaucoup dans les films de cette époque. Seules les scènes de combat sont très mal chorégraphiées, mais là aussi, à cette époque , c'était la référence. Nous sommes maintenant habitués à bien plus "organisé". A voir par tous les amateurs de film "style 19ème siècle" basé sur la vengeance et le machiavélisme.
Entre 1955 et 1963, Jean Marais à plus de 45 ans oriente sa carrière vers le film d'aventures et enchaine les films de cape et d'épée avec les bons faiseurs du cinéma français de l'époque dont André Hunebelle est le prototype. Réalisateur efficace mais sans véritable point de vue qui s'accommode assez facilement de tous les genres. La carrure athlétique de l'acteur qui réalise lui-même ses cascades lui assure un succès immédiat et le place assez vite seul en tête du box-office national après la disparition de Gérard Philipe en 1959. "Les mystères de Paris" vaguement inspiré du roman fleuve d'Eugène Sue est la dernière intrusion notoire de Jean Marais dans le genre qui vient clôturer un cycle triomphal ("Le bossu", "Le capitan", "Le miracle des loups" ). Juste après le film, toujours sous la direction d'André Hunnebelle, il entamera la série des Fantomas en position de vedette pour rapidement passer au second plan derrière un Louis De Funès en pleine ascension et bien décidé à ne pas lâcher un pouce de terrain. On est bien sûr frappé aujourd'hui en revoyant "Les mystères de Paris" par la prévisibilité du scénario, la psychologie sommaire des personnages, l'invraisemblance des situations et le jeu plus qu'académique des acteurs hormis Raymond Pellegrin, Dany Robin et l'impayable Noël Roquevert. Malgré tous ses défauts qui datent fortement le film, on reste attendris par l'entrain et la sensibilité de l'entreprise. On notera pour les normands une très courte scène dans l'aître Saint Maclou de Rouen. Un film à voir désormais comme le témoin d'un cinéma qui n'a aujourd'hui plus droit de cité.
En mal de cinéma, regardons les grands classiques. Dans la lignée du "Bossu", André Hunebelle redonne ici le rôle du héro classique au grand Jean Marais, protecteur de la belle Jill Hayworth. Pierre Mondy dans un rôle magnifique et le grand Noël Roquevert. Jean Le Poulain formidable dans son rôle de sbire. Raymond Pellegrin, la plus belle voix du cinéma français, celle de Fantômas, Cinéma d'une grande époque, où le scénario nous vient d'Eugène Sue, Roman sociale du Paris de 1850. Merveille des décors, précision des costumes, beauté de la photo, grande qualité de l'image. Plaisir d'un cinéma où le talent et le savoir-faire s'expriment à tous les niveaux de la fabrication du film. Grand auteur, grand réalisateur, grands acteurs, grands décorateurs, habilleurs, accessoiristes, cadreur, photographes. Chaque intervenant est un professionnel, formé et compétent. Plaisir d'un cinéma retrouvé, qui ne donne pas ce sentiment désagréable d'être un "petit délire en entre amis", avec un scénario écrit par le petit neveu de la star et la caméra confié au beau-frère atteint de vertiges de Ménière. Ce retour vers les chef-d’œuvres du cinéma fait un bien fou.
Un très bon film d'époque du 18ème Siècle réalisé en 1962 par André Hunebelle !! Un riche aristocrate se voit jaloux de sa fortune par un ennemi qui dévoilera progressivement son orgueil. En faisant une course de chars, le héros percute accidentellement un homme qui lui lui dira lors de l'accident qu'il va bien mais qui décèdera plus tard vers sa famille. Quelques pièces d'or trouvé sur les lieux et la mère mourante est condamné en prison, dès que le héros apprend ça, il lui promet de retrouver sa fille devenu esclave dans un habit de pauvre et connaitre la vérité. André Hunebelle était un bon cinéaste de divertissement qui faisait de bons films à l'époque et je pense aujourd'hui qu'il faudrait rendre hommage. "Les mystères de Paris" possède une histoire pleine de rebondissements bien développé et une mise en scène qui vieillit bien. Il y a de la baston avec mème des acrobaties à la Jean-Claude Van Damme de Jean Marais charismatique et bon acteur et dans les seconds roles, on reconnait Pierre Mondy avec une moustache ou Noel Roquevert. A découvrir.
C'est davantage la "misère de Paris". L'exploitation de la pauvreté par les gens sans scrupules dont on ne peut se défaire car "mieux vaut aller la tête basse que de la perdre" et puis l'aventure se déploie avec un Jean Marais flamboyant. Le duo qu'il forme avec Pierre Mondy est non seulement fort en amitié mais il développe un aspect très fort du roman: la richesse et la bonté de coeur des pauvres gens. On retrouve dans le roman certains éléments des "misérables". Le jeune garçon sauvé, la promesse à la mère de la jeune fille, les méchants traîtres et assassins. Vraiment un film d'époque de grande qualité.
Une bonne surprise parce que le scénario tient la route (c'est du Eugène Sue quand même) et tient en haleine, que la réalisation n'est pas si mal et qu'il y a une critique sociale plutôt bien distillée. Le gros point faible ce sont les dialogues souvent ringards et la direction d'acteurs déficiente (certains n'ont pas besoin d'être dirigés, mais d'autres…) Un bon divertissement.
Un film pour grands enfants, exceptionnel et sans doute le plus beau de Hunebelle qui a été très inspiré par le roman d'Eugène Sue. Il faut dire qu'il est formidable ce roman et que son immense succès lors de sa sortie en feuilleton à passionné ses lecteurs et remué leurs consciences (Les misérables de Hugo ne sortiront que 20 ans plus tard). Pour rester dans le cinéma, le film lui doit beaucoup mais pas plus qu'il ne doit à Hunebelle, à Jean Marais et à la kyrielle d'acteurs tous investis dans leurs rôle. Pour couronner le tout, la mise en scène est grandiose et Jean Le poulain totalement en contre emploi fait un ''Maitre d'école'' abominable, il apporte l'angoisse nécessaire pour rendre inoubliable l'ensemble du film. Pas une seconde de temps mort, le piège se refermant inexorablement sur Rodolphe tant il est diabolique. Seuls la chance et un coup de théâtre nous feront reprendre notre respiration. Bien entendu, pour aimer beaucoup les ''Mystères de Paris'' il est nécessaire de retrouver l'âme de nos quinze ans ce qui permet de passer outre aux quelques maladresses seulement perceptible aux adultes, Maladresses nécessaires cependant pour mieux éblouir et faire rêver les adolescents et que trop d'adultes aujourd'hui refusent d'accepter par crainte, pourtant bien vaine, du ridicule.