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Pierre E
218 abonnés
665 critiques
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4,0
Publiée le 5 janvier 2008
L’ombre d’Hitchcock plane sur ce thriller d’espionnage sur fond de guerre froide... C’est d’ailleurs dans cette influence que ENIGMA trouve sa force, autant que ses limites, car n’est pas Hitchcock qui veut ! Parfois inégal dans son montage, un peu trop de repères spatio-temporels, qui deviennent vite encombrants, mais un suspense globalement maîtrisé, donc prenant.
Enigma occupe une place intéressante dans le paysage cinématographique du début des années 80 : sorti en 1982, il s’inscrit dans un genre alors en vogue – le thriller d’espionnage sur fond de Guerre Froide – et entretenu notamment par la saga James Bond avec L’Espion qui m’aimait (1977) et Rien Que pour vos yeux (1981). Or, ce que propose ici Jeannot Szwarc, à partir d’une intrigue somme toute canonique, c’est une immersion dans la Guerre Froide qui ne représente pas les espions comme des charmeurs occupés à séduire tout ce qui bouge et à faire joujou avec leurs gadgets, mas comme des individus isolés qui risquent leur vie à chaque opération, qui avancent masqués, qui sont placés sous surveillance et vivent dans la peur permanente. Le film réussit à nous faire ressentir cette paranoïa, conséquence du gouvernement totalitaire de Berlin-Est qui recourt à la force armée et à la torture – voir à ce titre la séquence de détention de Karen Reinhardt, campée par une Brigitte Fossey impériale –, tout en refusant de caractériser ses personnages en fonction des clichés relatifs à leur origine nationale : l’agent envoyé par la France et l’agent russe se ressemblent, ils partagent même le cœur de Karen et deviennent, d’ennemis politiques, des rivaux amoureux. « Un Russe qui part en Allemagne perd sa tête ou son cœur, quoi qu’il fasse » ; il en va de même pour le dissident est-allemand. Pour les interpréter, deux acteurs convaincants et de langue anglaise : Sam Neill et Martin Sheen. À leur côté, le français Michael Lonsdale qui poursuit ici sa carrière internationale après Moonraker (1979). Enigma souffre de longueurs et d’une mise en scène souvent impersonnelle qui ne délivre pas de point de vue véritable sur son sujet. Restent néanmoins une dernière demi-heure bien troussée et surprenante, que nous ne révélerons pas ici puisqu’elle redéfinit en partie l’axiologie de certains protagonistes. Un divertissement prenant et honnêtement exécuté.
14 054 abonnés
12 481 critiques
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3,0
Publiée le 7 octobre 2016
Un bon film d'espionnage à la distribution parfaite! CIA, KGB, guerre froide ; ce rassemblement produit de petites ètincelles et en dit long sur les services secrets! Un tel script mèritait que l'on dèplace Martin Sheen, Sam Neill, Brigitte Fossey et Michael Lonsdale! Si au dèpart, l'idèe de dèjà-vu prèvaut ("Gorky Park", rèalisè par Michael Apted, ne sortira pourtant que l'annèe suivante), la suite mèrite qu'on s'y attarde! spoiler: Dans le rôle d'un ancien rèfugiè de l'Allemagne, Sheen a fort à faire puisqu'il doit retourner en RDA pour s'emparer d'un code secret (l'èlèment capital est en fait un brouilleur, une dècouverte des allemands avant la dernière guerre, baptisèe "Enigma") puis retrouver une femme qu'il aime! Sa seule chance est que ce qui vrai au delà du rideau de fer est vrai aussi en deçà! ils ne connaissent qu'une façon de fonctionner! Vèrifier, noter, enregistrer chaque dètail! C'est la religion de la paperasserie dixit Lonsdale! Manipulations, faux alliès et histoire d'amour sur fond de rivalitès entre services secrets! Avec en figuration les jeunes Philippe Caroit, Corinne Dacla et Gabrielle Lazure qui interprètent des ètudiants! Efficace...
Avec son film d’espionnage, Jeannot Szwarc, plonge son intrigue au sein d’une opposition entre les services secrets russes et américains avec, au milieu, un couple de dissidents est-allemands. Ainsi, d’une part le thriller est assez bien ficelé pour créer un suspense palpitant alors que, d’autre part, l’histoire d’amour est d’une banalité décevante. Grâce à leur charisme les principaux acteurs, Brigitte Fossey, Martin Sheen, Sam Neil et Michael Longsdale, donnent corps à ce scénario distrayant qui malheureusement s’achève sur une fin invraisemblable.
Un film d espionnage assez sympa. avec un scénario qui nous tient bien. Me casting est correct sans être fameux, les bémol de ce film pour moi son les dialogues qui me semble un peu trop insipide, les images de mauvaise qualité et la musique pas assez entraînante. dans son ensemble ç est très agréable on y passe un bon moment tout en restant très moyen.
J. Szwarc, réalisateur de tout ... et de rien, nous offre ici un film d'espionnage correct. Un casting intéressant et une intrigue qui sait nous captiver mais un ton parfois lourd. Rien de renversant mais un divertissement qui tiens la route.
« Enigma » part avec de bonnes idées. On y retrouve une ambiance d’espionnage de guerre froide à l’ancienne. Avec un exilé qui revient en Allemagne de l’Est pour tenter de voler un appareil de cryptage soviétique. Puis sur place, l’opposition entre la Stasi expéditive et le KGB plus sournois. Ainsi que quelques piques amusantes, telle cette manie qu’on les personnages d’allumer un aspirateur pour pouvoir discuter sans être écoutés ! Mais l’exécution laisse fortement à désirer. Jeannot Szwarc n’est pas un grand réalisateur, et il le prouve ici allègrement. L’ensemble est mou, sans relief. Par exemple, il ne semble pas savoir quoi faire des quelques rebondissements (bien pensés par ailleurs). Tandis que la fin est pour le moins abrupte, expédiant la résolution en quelques lignes de textes ! Le montage particulièrement confus n’aide pas. Les scènes sautent parfois du coq à l’âne, ou d’un lieu à l’autre avec les mêmes personnages (!), brouillant une trame narrative pourtant simple. Les acteurs ont d’ailleurs l’air un peu perdus ou ennuyés, avec des expressions par toujours cohérentes. Et pourtant il y a du beau monde. Sam Neill, Derek Jacobi, Martin Sheen… Ne comptez pas sur Michael Lonsdale, il n’a que quelques scènes, et il est doublé dans la VO par un acteur américain ! Je souligne au passage que les acteurs jouent dans leur accent natif. Ca nous évite des imitations grotesque d’accent russe ou allemand… mais je soupçonne de la flémingite aigüe pour éviter de gérer les langues étrangères. Tout le monde se parle anglais et personne ne sourcille. Sur Martin Sheen, si l’acteur donne le change, son personnage est assez étrange. Censé être un modeste dissident, il se révèle avoir des capacités de caméléon hors normes. Et il passe continuellement d’un déguisement à l’autre, à un point qui en devient risible. Très dispensable.