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selenie
6 228 abonnés
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4,0
Publiée le 15 octobre 2013
En pleine période faste, après plusieurs belles réussites ("Le Clan des Siciliens" en 1969, "Peur sur la ville" en 1974, "Le corps de mon ennemi" en 1976, "I... comme Icare" en 1979) Henri Verneuil (réal+scénar+dialogue+production) se lance dans un plaidoyer contre la mondialisation. Comme dans son précédent film "I... comme Icare" un homme se retrouve embarqué dans une affaire qui le dépasse. Cet homme est joué par l'immense Patrick Dewaere alors en pleine période de boycott par les médias (suite à coup de poing sur journaliste... qui le méritait soit dit en passant), Verneuil eût l'intelligence et la volonté d'imposer l'acteur pour son film. Dewaere venait de tourner plusieurs films où il incarnait des personnages plus ou moins paumés et/ou de looser dans lequel on remarque qu'il ne porte pas la moustache ("Beau-père", 'Un mauvais fils" et "Hôtel des Amériques"), l'acteur décida donc de porter la moustache pour le rôle du journaliste Kerjean afin de signifier une plus grande confiance en soi... Verneuil dénonce par ce film le monde impitoyable des multinationales, inspiré entre autre et surtout par les sociétés IBM et Ford ; ces dernières ayant participé à l'effort de guerre nazi, comme preuve première étant notamment les décorations de la Croix du Mérite de l'Aigle allemand obtenu par Thomas J. Watson PDG de IBM et par Henry Ford... Le scénario est un petit bijou du genre, un thriller politico-économique captivant et toujours d'actualité 30 ans après ! En cela le monologue de Kerjean lors de la rédaction de son article à la fin du film est aussi effrayant qu'éloquent et pourtant les pîeuvres capitalistes n'ont jamais été aussi forte qu'aujourd'hui. Outre le génial Patrick Dewaere on note un casting aussi riche qu'hétéroclyte, de Caroline Cellier à Charles Denner en passant par Jeanne Moreau et Michel Auclair et en guest un Mel Ferrer charismatique et un patriarche mafieux. Un grand film auquel il manque, peut-être, juste une fin plus en adéquation avec son pessimisme ambiant.
Mille milliards de dollars est un très bon thriller d'Henri Verneuil avec le regretté Patrick Dewaere, grand acteur du cinéma français. Il incarne ici un journaliste assidu et intègre mais qui va se retrouver dépassé par sa propre enquête. Au delà de son scénario, ce film est une vrai leçon de journalisme qui trouve toujours des résonances dans le monde actuel. Le film réalisé en 1982 s'inscrit dans un climat d'inquiétude suscité par l'entrée de la France dans la mondialisation où règne en maîtres les multinationales, plus puissantes que des dizaines de pays comme le remarque Paul Kerjean. Si le contexte n'a que peu évolué, le film montre aussi les limites du métier de journaliste, le combat pour dénoncer la corruption qui s'insinue dans tous les petits milieux et les dangers qui lui sont liés. On regrettera la mise en scène un peu trop figée et un propos un peu trop didactique, Patrick Dewaere paraît un peu trop sage par rapport à les autres personnages qu'il a pu incarner. Au final je trouve que Mille milliards de dollars est une belle enquête portée à bout de bras par Dewaere qui vaut vraiment le détour.
Un bon sujet plutôt en avance sur son temps puisque l'histoire qu'il raconte sur les activités d'une certaine firme pendant la guerre a fait le scoop seulement 2000 !? Quant au détournement des impôts problème devenu majeur nos politiques s'en émeuvent aujourd'hui mais reste bien pudique sur le sujet. La réalisation s'avère plutôt moyenne, d'une part on y voit un Dewaere un peu éteint d'autre part Verneuil a du mal à concilier polar et film engagé.
Incroyablement d'actualité . Ce film a 30 ans mais il aurait pu être tourné hier . Déjà a la fin des années 1970s les dégâts et danger du capitalisme étaient craints...
C'est marrant, il passe pas souvent à la télé en prime time ce film qui propose un éclairage intéressant sur le fonctionnement des multinationales!!?... Il a pourtant bien vieilli, ma foi, c'est un film à charges qui n'oublie pas de divertir. Bref, c'est réussi, Henri Verneuil a du métier, il sait installer le tempo, introduire ses scènes dans un film touffu mais parfaitement compréhensible. Il est épaulé par des acteurs de qualité, Dewaere bien sur et tout une poignée de seconds rôles ( de Jeanne Moreau à l'immense Charles Denner). Et quand on pense que ce film au début des années 80, dénonçait les regroupements financiers entre les main d'un poignée de plus en plus petite de personnes, on a un peu peur, voir très peur, de l'évolution qui a pu suivre...
Mille milliards de dollars est un film comme on ne voit plus aujourd'hui. Les français ne savent plus faire ce genre de film. C'est bien dommage. Du suspense, un scénario passionnant et intelligent... Les acteurs sont talentueux. A voir, absolument, pour les amateurs de bon film français !
Comme d'habitude, Verneuil nous livre un thriller efficace ancré dans le monde politique et celui de la mondialisation économique. Dewaere impeccable comme d'habitude. Quelques petites longueurs tout de même.
Dans le même esprit que "I comme Icare" mais avec un aspect plus économique et avec pour motivation de dénoncer le pouvoir d'une globalisation malsaine. Dewaere encore et toujours excellent pour l'un de ses derniers rôles avec un éventail de personnages tout aussi crédible. Une histoire intéressante, pas trop complexe, réalisée de façon très classique.
Excellente enquête journalistique ! Film parfaitement rythmé sur la mondialisation. Ah cette put… de mondialisation, autant présente aujourd’hui qu’hier… Un film qui parle donc de la quête du bénéfice avant tout et forcément d’humanité au passage. Film rempli de rebondissements, on ne s’ennuie pas. C’est également très appréciable de revoir Patrick Dewaere et Charles Denner dans ce Paris des années 80 !
Mille milliards de dollars remplis assez bien sa mission de divertissement. Il propose aussi une caricature plutôt pertinente est intéressante de la globalisation et des multinationales. Néanmoins, Henri Verneuil n'atteint en l'occurrence pas les mêmes sommets qu'avec "I comme Icare".
une lucidité extraordinaire pour l'époque de la production de ce film sur la mondialisation et sur les spéculateurs financiers. Depuis 1981, l'écart entre les riches et les pauvres a été multiplié par 3 en faveurs des riches. C'est pratiquement plus un documentaire qu'une fiction.
Patrick Dewaere très crédible en journaliste enquêtant sur un scandale politico-économique. Le scénario, bien que maladroit par moment, est intéressant.
Titre fabuleux, mais le film l’est beaucoup moins. Malgré Verneuil, malgré Dewaere, malgré un sujet taillé sur mesure, cela s’essouffle assez vite. On a la désagréable impression d’assister à un réquisitoire contre le capitalisme sauvage,( par principe j’ai rien contre), mais cela se fait au dépend de la narration, ça se fait lourd, en cassant le rythme, et les images d’archives qui envahissent l’écran n’aident pas à y voir plus clair. Beaucoup de dialogues à une voix, où l’acteur fait semblant de parler à son partenaire, mais en fait c’est au spectateur qu’il s’adresse, pour mieux le convaincre, c’est presque de la propagande déguisée et inesthétique. Le scénario tellement embrouillé qu’on y comprend plus rien, et la crédibilité tombe par terre, Dewaere en rajoute, sur joue, joue souvent à côté, et n’a même, pas l’air d’y croire lui-même, trop bouillonnant pour ce rôle de journaliste sans histoire. Il se transforme soudain en une sorte de James Bond sur la fin, ça m’a pour ainsi dire réveillé de ma léthargie de surprise! Tout ça ne vaut pas le précédent film du même auteur, sur le même sujet à peu de détails près, le surprenant et baroque "I comme Icare". Là il hésite entre le divertissement et le discours économique pur et dur, ça ne va pas.