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James Cocody
11 abonnés
351 critiques
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3,0
Publiée le 25 mars 2018
Du bon Verneuil, de l'excellent Dewaere, un scénario solide, une réalisation précise, une musique bien "dans la note" de l'ambiance et des seconds rôles tous bien tenus, il y a là de quoi donner un très bon film au décompte final. Pourtant, c'est loin d'être mon Verneuil préféré. En effet, quelques aspects m'ont un peu gâché le plaisir D'abord, je trouve qu'on en remet trop et surtout trop long dans la démonstration du pouvoir des pontes de ces gigantesques multinationales. Et puis, un grand étonnement: que Dewaere arrive à traverser tout cela sans se faire descendre tant on nous montre et nous démontre la puissance de l'organisation qui veut, l'utiliser d'abord, le réduire au silence ensuite, cela relève du miracle. Enfin, sérieusement, envoyer sa femme et son fils se mettre à l'abri chez son père spirituel dans la profession et une autre femme en danger chez sa sœur, le dernier petit détective privé de quartier mettait 10 minutes à les retrouver. Je ne peux pas dire que je regrette le temps pris mais fallait-il vraiment plus de 2 heures pour raconter cela?
Le film a plus de 35 ans et pas grand chose n’a changé dans ce qu’il dénonce. Peut être les choses se sont justes complexifiées. Mais le fait que des multinationales de plus en plus grandes contrôlent la plus grosse partie des richesses produites sur la planète en s’affranchissant des lois presque aussi facilement de la morale est très bien décrit. Le fait que le journal où travaille le personnage principal appartienne à la firme sur laquelle il enquête et qui souhaite étouffer son histoire rappelle d’ailleurs ironiquement notre actualité avec quelques fortunés qui détiennent la plupart des organismes de presse est assez frappant. Qui mieux que Patrick Dewaere pouvait incarner ce journaliste en quête de vérité, jouant à la fois l’intransigeance et en même temps l’incrédulité devant les énormités qu’il découvre. Les seconds rôles sont eux aussi brillants. Alors même s’il est par moment austère, même s’il paraît aussi par moment simpliste voir naïf par certains aspects c’est une bonne approche de l’aspect négatif de la mondialisation alors qu’elle n’avait à l’époque aucune mesure par rapport à celle d’aujourd’hui.
Ce film est pour moi l'un des meilleurs de Dewaere !!
Ce film que j'ai revu il y a très peu, me semble très actuel en dénonçant la folie du capitalisme sauvage, prêt à tout pour le profit financier... C'est parce qu'il est très actuel, que ce film peut faire peur !!! Il ne s'agit pas d'un film d'horreur dont on sait que ce n'est que du cinéma,non, il s'agit d'un film qui dénonce le pouvoir financier des grands groupes cotés en bourse et que l'on retrouve à Davos, des magouilles politiques et de la seconde guerre mondiale durant laquelle bien des industriels, intellectuels et artistes ont collaboré avec le MONSTRE NAZI !!! ...
Voici ce que dit Wikipedia :
"La dernière partie du film évoque l'histoire d'une multinationale américaine durant la Seconde Guerre mondiale.
On pense notamment à la firme ITT, très critiquée par l'extrême gauche au milieu des années 1970 pour sa contribution au renversement du gouvernement chilien Allende et à l'effort d'armement américain dans la guerre du Viêt Nam. La visite à "GTI" au début du film décrit assez bien l'ambiance dans les filiales européennes.
Certains ont aussi songé à la firme IBM, mais celle-ci avait perdu tout contrôle sur sa filiale allemande Dehomag dès le milieu des années 1930, étant donné la politique de nationalisation hitlérienne.
Cependant Edwin Black dans son livre IBM et l'Holocauste indique que les liens entre IBM et Dehomag restaient étroits et se faisaient sous le radars des Alliés, mais en partenariat fort avec le régime nazi.
Il se peut également que derrière l’acronyme GTI se cache la société texane GSI (Geophysical Service, Inc.), active pendant la guerre dans le secteur des détecteurs de sous-marins et dont au moins un employé a espionné pour le compte de l’Allemagne nazie6. GSi deviendra Texas Instruments en 1951."
Patrick Dewaere, d'ordinaire, si trouble dans son jeu, jouant bien souvent des marginaux, ici, nous régale d'un jeu sobre et d'un personnage ultra positif !!
Mel Ferrer campe avec génie le PDG de la multinationale G.T.I. PDG complétement fou, une folie froide et sans idéologie, ultra dangereuse de fait, au nom du profit financier...
Caroline Cellier joue, elle aussi, à merveille le rôle d' Hélène Kerjean, celle qui va permettre à Paul Kerjean le journaliste intègre qui va dénoncer les agissements de la multinationale G.T.I. (joué avec génie, par Patrick Dewaere
Jean Mercure (dans le rôle de Holstein qui va donner toutes les preuves à Paul Kerjean-P.Dewaere...) et Michel Auclair (dans le rôle de Michel Saint Claude, celui qui va expliquer ce qui échappe à Paul Kerjean-P.Dewaere...), n'ont qu'un petit rôle, mais un petit rôle clé et ils jouent tous deux à merveille leur personnage !
Pour conclure, ce film, qui nous fait froid dans le dos, n'a pas subi le poids des années et l'on pourrait tout à fait refaire un film du même genre en 2018!! Quand à Dewaere, il est vraiment touchant dans ce rôle de "chevalier blanc" !!
Passionnant de constater qu'il y a quasiment quarante ans tous les enjeux du système néolibérale mondialisé étaient déjà posés. Ce film est visionnaire. La situation n'a fait que s'aggraver et les multinationales sont effectivement plus fortes que les états. D'un point de vue cinématographique le film est bien construit, parfois un peu trop didactique et bavard, et surtout remarquablement joué. Il est à mon avis pas assez connu et mériterait une belle réédition avec des bonus. Mais "le système" a-t-il envie de faire la promotion d'un film qui le dénonce aussi efficacement ? Pas sûr.
Neuf ans après « Le Serpent » (complexe film d'espionnage d'ailleurs) et deux ans après comme « I comme Icare » (brillant thriller), Henri Verneuil réalisait à nouveau un film au sujet pour le moins sensible. Ici, le cinéaste fourre sa main dans ce panier de crabes qu'est le monde de la finance. Le personnage principal du film (joué par un excellent Patrick Dewaere) est un journaliste enquêtant sur les agissements d'une firme internationale et vient à découvrir des pratiques assez louches durant la seconde guerre mondiale. Il y découvre également l'implication des services secrets américains. Contrairement à ces deux prédécesseurs, cités au dessus, « Mille Milliards de Dollars » manque de puissance et de tension. Cette ambiance paranoïaque, celle qui doit te faire redouter le moindre fait et geste est ici quasi absente. Ce qui est regrettable pour un film s'attaquant à un sujet aussi épineux. Venant de Verneuil, on pouvait s'attendre à quelque chose de mieux. Mais le résultat est tout de même efficace et professionnel.
Dewaere se retrouve au centre d'un scandale politico-financier de grande ampleur qui le dépasse mais dont il tient à comprendre les enjeux. Un film toujours autant d'actualité: "Une puissance aussi colossale concentrée dans aussi peu de mains, ça fait peur...." Le héros est déterminé à aller jusqu'au bout même si il doit craindre pour sa vie. L'exercice est sobre et sans effets à outrance mais efficace et consternant sur son propos.
Un énième très bon film d'Henry Verneuil, voilà comment présenter Mille milliards de dollars. Polar à la trame "classique", mais diablement efficace. Dewaere y campe un journaliste intègre et obstiné, qui tente de mettre un jour un scandale sur une multinationale. Pas toujours très fin, et un poil naïf, ce film s'avère tout de même intéressant.
Superbe film avec l'excellent Patrick Dewaere! C'est le troisième film de sa filmographie que je regarde et je suis toujours aussi fasciné par cet acteur partit trop tôt. Ce film dépeint superbement une des tares du Capitalisme: Le consumérisme, sans pour autant entrer dans des discourts communistes comme souvent dès que l'on parle de capitalisme et ceci m'a tout à fait touché tant je suis sensible à la folie du marché.
On suit un journaliste qui, abordé par un inconnu couvert de mystères, tombera dans une enquête concernant des gens de grandes pointures, des géants économiques aux retentissements politiques indéniables. Tout au long nous apprendrons de plus en plus sur cette affaire qui montre la folie du profit et qui tient en haleine jusqu'à la fin, à coups de retournements, révélations et de prises de risques. Jusqu'à la fin, et ce jusqu’au paroxysme du suspens où l'on ne souhaite qu'une chose: qu'il démonte cette affaire, j'aurai eu peur pour ce journaliste campé par Dewaere. Le tout avec un photographie fort sympathique et des mise en scène que je trouve réussie.
Je recommande grandement ce film pour qui sera prêt à manger de ce gâteau de deux heures garnis de suspens, de surprises et de critiques sur la folie dans laquelle notre monde risque de basculer tout entier: "La guerre économique où les généraux sont en costumes rayés de bonnes coupe et leurs armes: des attaché-cases de bon goûts"
Une mise en image sans fard de la situation des entreprises qui ont participé à l'effort de guerre côté allemand et qui ont prospéré par la suite sans qu'aucune sanction ne soit prise. Intéressant et très actuel aussi dans certaines scènes comme la réunion entre le patron, les actionnaires et les dirigeants des différentes filiales du groupe. Le casting est inpressionnant Deweare, Cellier, François, Denner... Un seul petit bémol concernant le rythme vraiment très lent y compris dans les dialogues mais là c'est une affaire d'époque et de mode plus que de choix. Curieusement il se regarde bien mieux et plus confortablement en vitesse 1,5x voire même 2x, étonnant. Un très bon film.
C'est vrai qu'on pourrait lui faire des reproches à ce "Mille milliards de dollars" : en particulier sur sa durée, sur son rythme ou sur sa complexité, mais pour autant, près de 35 ans après sa sortie, le film a bien vieilli et son sujet est plus encore d'actualité aujourd'hui qu'à l'époque où il est sorti, tant notre monde est aujourd'hui aux mains des grandes multinationales. Le long-métrage suit les pérégrinations d'un journaliste nommé Paul Kerjean (campé par un Patrick Dewaere sobre mais talentueux comme d'habitude) qui met le nez dans un scandale politico-financier. Mais comme son article entraîne le suicide d'un politicien, Kerjean se prend de remords et décide de tout tirer au clair, ce qui lui vaudra plusieurs tentatives de discrédit et de meurtre. Le scénario ressemble à un cas typique de plongée dans l'univers trouble des grands groupes, avec un climat de tension permanente dès lors que l'on touche le coeur de l'affaire ou à l'approche de la révélation. Verneuil réalise donc ici un bon thriller dont on ne voit pas défiler les deux heures. A voir.
un très bon thriller à regardé éternellement. que vous racontez de plus de ce que vous saviez sur ce grand film politique et des ces interprètes de plus de ce que vous supposiez.