Le Serpent, 1972, de Henri Verneuil, avec Yul Brynner, Dirk Bogarde, Henry Fonda, Philippe Noiret, Michel Bouquet, Virna Lisi et Marie Dubois. Musique de Morricone. Extraordinaire casting pour un film d’espionnage bien enlevé, « à l’américaine ». Bien sûr, je n’ai pas toujours bien compris l’intrigue, plutôt complexe, puisque j’ai toujours des problèmes à identifier les agents secrets, surtout quand ils sont doubles. Mais globalement, on s’accroche à l’affaire du début à la fin, d’autant que le réalisme de certaines scènes est bluffant. Mention particulière pour celle qui se déroule dans les studios d’Europe 1 avec une interview de Georges Leroy lui-même, voix inimitable du journalisme. Il semble que l’histoire soit tirée d’un fait réel : un agent soviétique passe à l’ouest et balance à la CIA, pour les désorganiser, je suppose, des noms d’agents doubles des services secrets français et allemands, qui vont rapidement être assassinés. Il s’avère qu’il tait le nom du seul vrai agent double, un anglais, numéro 2 des services de sa gracieuse majesté, son copain de longue date (extraordinaire histoire de la photo, avec l’arrière plan inversé).