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weihnachtsmann
1 146 abonnés
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3,0
Publiée le 9 novembre 2022
L'histoire est intéressante mais j'y trouve quelques longueurs. Notamment dans les trajets en camion. Interminable et surtout répétitif. J'ai aimé le style et l'interprétation mais je reste dubitatif quant à la rencontre qui n'est pas vraiment traitée. On a du mal à ressentir à quel moment ils ont eu envie l'un de l'autre. C'est dommage. Manque de passion en vérité
Dans Des gens sans importance, Henri Verneuil a su associer à la véracité de son récit la justesse de sa mise en scène. Derrière Jean Gabin en camionneur en pinçant pour Françoise Arnoul, les seconds rôles campés notamment par Paul Frankeur, Pierre Mondy, Yvette Etiévant, Robert Dalban et Dany Carrel apportent au récit par leur interprétation de personnages bien caractérisés.
Mélodrame crédible bien servi par une mise en scène solide, dans le monde difficile des routiers. Dès la première image, on est dans le vif du sujet. Belle distribution, beaucoup de pluie, psychologie des personnages soignée et chronique sociale intéressante (famille, conditions de travail, avortement…). Un détail à noter : le sapin de Noël illuminé par de vraies bougies.
Encore un petit film avec Jean Gabin tout simple et a regarder tranquillement le soir chez nous en famille...C'est un film dont on ne se souvient pas beaucoup après l'avoir vu,surtout un mois après,mais on pourra dire qu'il est,quand meme,regardable!
Le mélodrame sied à Henri Verneuil, Un mélodrame amplifié d'une volonté de réalisme social, le film évoque l'amour contrarié entre un chauffeur routier et une jeune serveuse sur l'un des points de repos du trajet du premier. Leurs conditions sont essentielles au déroulement de l'histoire. Il y a de beaux plans de ces motels isolés et balayés par les vents Entouré de beaux seconds rôle du cinéma Français, l'ours bien léché Jean Gabin et sa partenaire Francoise Arnould vont s'aimer sous l'oeil pudique d'Henri Verneuil. Et comme ces gens sont ballotés par le destin, rien ne va se passer comme espéré. Le film montre subtilement les conditions de vies précaire du monde ouvrie, ou à coté de la franche camaraderie, il est impossible de prendre sa vie en main, et étant à la merci des classes dirigeantes. Le film évoque aussi deux sujets peu recommandables à l'époque, la séparation et l'avortement. Un très grand film, encore très beau, d'Henri Verneuil
Ce n'est un secret pour personne : et ce pour des motifs qui ne tenaient absolument pas la route, même post-mortem, Henri Verneuil s'est fait traiter de tous les noms possibles et imaginables. Il n'y a que depuis quelques années qu'on le réhabilite et qu'on lui accorde la place qu'on aurait dû lui accorder depuis la fin des années 50. Si l'histoire d'amour n'était pas le point fort de Verneuil il n'empêche qu'ici, s'il lui arrive de tomber dans le mélo un peu facile, il n'y tombe jamais quand il ne le faut pas. Il sait toujours frapper juste quand il le faut. A l'image de ce long final mené d'une main de maître. Au service de tout ça, trois acteurs exemplaires. Pensez donc : Pierre Mondy, Françoise Arnoul et Jean Gabin. Si des gens ayant hurlé avec la meute à l'époque, en médisant sur Verneuil sont toujours en vie actuellement, ils doivent se sentir bien petits à présent, et je m'en fais une joie.
Jean Viard est routier, métier exténuant et exigeant qui ne favorise pas non plus la vie de famille, celle de Jean étant devenue épisodique et conflictuelle. C'est presque à un exercice de style que se livre le généralement médiocre Henri Verneuil. L'existence pénible des perosnnages, leur laconisme déterminent le ton désenchanté du film. Dans cette histoire de "gens sans importance", le cinéaste n'insère pas d'artifices dramatiques; c'est l'authenticité du quotidien des personnage qui l'intéresse, leur existence de prolétaires dans toute sa rigueur. Verneuil parvient assez bien à son objectif et les seconds rôles, autour de Jean Gabin, ont pleinement leur place dans ce drame de moeurs. Le réalisateur montre une certaine acuité et de la sincérité dans sa façon de refléter la condition ouvrière des années 50. Cette noirceur n'est pas sans rappeler le cinéma populiste de Julien Duvivier, mais la mise en scène manquant toutefois de personnalité et de sensibilité, le sujet peine à dépasser le simple anecdotisme.
J'adore ce film. Il fait partie de ce petit groupe de films où tout est réussi de A à Z et qu'on ne se lasse pas de voir et revoir. Il raconte une histoire tragique, pétrie de tristesse et de détresse, mais est aussi empreint de poésie, avec ces moments magiques la nuit, sur la route, où la rudesse du métier de routier à cette époque est magnifiée par la mise en scène et la solidarité entre les personnages. Les grandes qualités de réalisateur d'Henri Verneuil se mettent au service de l'humanité des personnages et on est emportés avec eux jusqu'au bout de ce voyage au bout de la route, une nuit de Noël, dans une époque révolue et merveilleusement capturée ici.
Tout au long de sa carrière, Gabin n'a eu de cesse de jouer dans des bons films. Et c'est encore le cas ici. La grande force du film de Verneuil, c'est bien entendu de s'attarder sur "Des gens sans importance", à première vue du moins. Un routier et une serveuse, soit des gens banals mais pour une histoire d'amour qui ne l'est pas, car Verneuil arrive à en faire une véritable tragédie grecque.