« Un bourreau assassiné, ça devient une victime. »
Réalisé par Henri Verneuil, spécialiste des adaptations de la Série Noire et autres romans populaires qui signe ici son troisième film seulement, ce Brelan d’As met en scène trois détectives ou commissaires très en vogue dans la littérature et le cinéma du XXème : Wenceslas Vorobeïtchik, Lemmy Caution et Jules Maigret, créations respectives de Stanislas-André Steeman, Peter Cheyney et Georges Simenon. Au scénario, on retrouve les auteurs ainsi que Jacques Companéez et André Tabet. Enfin, à la distribution, seul Michel Simon a laissé son nom dans l’histoire du cinéma.
1. La Mort Dans l’Ascenseur :
On sera d’emblée surpris par l’apparence un rien tintinesque de Wens, quand on a pris l’habitude de le voir sous les traits de Pierre Fresnay (Le Dernier des Six, Georges Lacombe, 1941 et L’Assassin Habite au 21, Henri-Georges Clouzot, 1942). On notera le clin d’oeil dans la scène du cabaret et le fait que l’histoire se déroule à Bruxelles.
Si les dialogues sont parfois percutants, certaines situations cocasses et les personnages globalement attachants, on regrettera un jeu globalement faux et des décors de carton-pâte.
2. Je suis un Tendre :
Cette fois, on retrouve Lemmy Caution à Hambourg, sur les traces d’un baron du crime américain. L’interprétation est mauvaise de chez mauvaise, pitoyable, mais les décors sont nettement plus réels.
L’histoire, elle, est mal montée et on attend vite la fin pour découvrir, enfin, Michel Simon dans le rôle de Maigret.
3. Les témoignages d’un enfant de choeur :
De fait, Michel Simon est touchant en Maigret malade et vieilli, la narration est autrement plus subtile que les deux premiers sketchs mais la logique n’y est pas, hélas, et le patient voyage entre les petites mesquineries des personnages est bâclé, par manque de temps et de profondeur.
L’ensemble est profondément indigeste, à oublier au plus vite.