Après avoir réalisé une brillante trilogie sur le Vietnam, Oliver Stone réalise ici un film complètement inconnu... et heureusement. Le seul point positif du film serait une critique des médias (et encore...), mais les côtés négatifs sont trop nombreux pour sauver ce film. D'un point de vue tournage, on alterne entre du noir et du blanc, de la couleur, du vert, du rouge, du dessin animé... Certes, c'est très joli... et en fait, non, le rendu est moche, en tant que spectateur amateur je m'y suis un peu perdu, donnant une légère sensation de malaise. J'ignore ce que tout ce cafouillage "enfantin" est censé représenter, vu que c'est fait n'importe comment. Du point de vue scénario, tuez, c'est pur. Telle est la morale du psychopathe, et Stone ne fait rien pour le contredire, vu qu'à la fin les gentils complètement cons sont tués (avouez que pour vouloir se taper une psychopathe en laissant son arme, faut être con ; en même temps, le type est écrivain ; imaginez le paradoxe), et les méchants complètement fous vivent heureux et eurent beaucoup d'enfants, alléluia ; demain, j'immigre aux Etats-Unis pour Noël, je tue dix personnes dans un drugstore, et la foule m'acclamera et me considèrera comme un nouvel héros. Ridicule. Totalement irréaliste et disproportionné, "Tueurs nés" semble être un de ces films d'adolescents aimant le chaos et la violence. Aucune crédibilité, une émeute qui se transforme en véritable guerre civile, le monde entier qui adule deux psychopathes... Profondément immoral, absolument imbuvable, "Tueurs nés" est un film à oublier. Si vous ne l'avez pas encore vu, vous n'avez rien loupé. Et encore, si vous aimez Stone, vous risquez de sortir avec une mauvaise impression de cet homme.