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dahbou
202 abonnés
2 186 critiques
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5,0
Publiée le 26 juin 2007
Oliver Stone réalisait là son premier grand film avec cette plongée en enfer au Salvador ou il decrivait les horreurs de la guerre sans fermer les yeux sur le rôle de son pays. Les acteurs sont assez enorme avec John savage et James Belushi et surtout un james Woods impressionant en journaliste alcoolique. Enfin un film qui devrait être diffusé beaucoup plus souvent.
En l’espace d’une année, 1986, Oliver Stone, jusque là réalisateur de troisième zone (mais scénariste réputé) va enchaîner pas moins de trois films ( !), qui vont s’avérer être les trois sommets de sa carrière : Salvador, Platoon et Wall Street ! De loin le plus méconnu, « Salvador » n’en possède pas moins de brio et de force que les deux autres. C’est une plongée éprouvante dans la répression Sandiniste, pilotée par les Etats Unis qui imposent au pays en pleine effervescence révolutionnaire, en toute impunité, une junte d’extrême-droite, un régime dictatorial et criminel. Cette intervention donnera lieu à une répression des plus sauvages, véritable traumatisme national. En vrai franc-tireur, Stone démonte un à un les mensonges et les manipulations auxquels se livrent les Etats-Unis et nous plonge dans les pires exactions de cette junte sauvage. Mais, au-delà de la fulgurance du discours politique et de l’intensité dramatique du récit, c’est sa densité humaine qui impressionne. La petite galerie de personnages qu’il dépeint est d’une grande justesse (autant du côté de la population que du corps diplomatique) et apporte une large palette humaine contrebalançant la dimension édifiante du film. Mais c’est surtout son incroyable personnage principal qui emmène le film dans ses hauteurs : Dans l’une de ses meilleures performances, James Wood compose un hallucinant photographe vivant sur la brèche, accro du risque, à la limite suicidaire, évoluant dans les zones morales les plus floues. Son personnage, foncièrement ambivalent (mélange de cynisme et d’angélisme, il est autant attiré par le souffre qu’animé par le désir de vérité), est un guide idéal dans le chao de cette répression ou la rhétorique politique justifie l’horreur. Cette ambivalence (tellement rare dans le cinéma meanstram américain des années 80 !) lui donne une incroyable richesse, une humanité vibrante - ses errements moraux rendent son combat final pour sauver sa femme d’autant plus bouleversant. A l’image de ce film brillant, sans concession, ouvert sur la complexité humaine et assumant sans ciller sa schizophrénie (à la fois brûlot politique et spectacle hollywoodien), James Wood nous emporte dans un tourbillon d’émotions qui nous laissent pantelant. A redécouvrir absolument.
Le troisième long métrage d'Oliver Stone. Un grand cru, un grand film méconnu qui devrait avoir sa place parmis les grands films de guerre. Certes la réalisation de Stone n'est pas géniale, mais elle est tout simplement super efficace, très réaliste, quasi documentaire. James Woods est exceptionnel dans le rôle du journaliste Boyle. A voir absolument, vous n'y verrez pas de grandes batailles, mais le réalisme du film est glaçant.
Ce n'est pas le meilleur d'Oliver Stone, on va dire qu'il s'est fait la main sur ce film. Les personnages et le déroulement de l'histoire ne sont pas assez approfondies malgré un bon casting et un bon scénario. A voir tout de même, ce serait-ce que pour le point de vue historique.
Après quelques films mineurs mais surtout des scénarios remarqués (Scarface, Midnight Express...) Oliver Stone percera enfin comme metteur en scène avec "Salvador", chronique d'un journaliste raté pendant la guerre civile au Salvador.
Mais notamment au début de sa carrière, il s'attaque énormément aux dérives dangereuses de son pays (d'ailleurs il a lui même participé à la guerre du Vietnam) et "Salvador" est ouvertement de gauche et clairement une attaque envers le soutien des États-Unis aux régimes fascistes et notamment ici au Salvador. Mais il ne s'arrête pas à la simple critique, il donne une dimension dramatique, puissante et poignante à son film que ce soit à travers le portrait de ce journaliste, ses dilemmes et ses sentiments ou à travers cette façon de nous immergé dans cette jungle humaine où on navigue entre dégout et horreur où la face cachée du rêve Américain et de la propagande de ces derniers apparait clairement. Il donne une atmosphère adéquat régnant le long du film qui devient prenante. Et sa réalisation est déjà à l'image de ces futurs grandes œuvres. James Wood est formidable dans le rôle principal et donne de l'intensité et de la puissance à son personnage, tout comme James Bellushi ou John Savage en second rôle.
C'est très fort ce que fait Oliver Stone dans le premier film de son âge d'or d'une dizaine d'année où il règnera en maitre dans le cinéma contestataire et virulent envers les USA. Ce voyage en enfer est superbe, un grand film, captivant, réaliste, intelligent cruel et poignant.
Un film très inégal qui vaut bien mieux pour sa deuxième partie que pour la première. Oliver Stone a certainement eu tord d'essayer de faire dans l'humour, assez lourd avec ça. D'ailleurs, dès son second film (l'excellentissime "Platoon"), ces erreurs sont corrigées. James Belushi n'a rien à faire dans un tel film et James Woods cabotine tellement par moments qu'il en est énervant. Dommage car le sujet était extrèmement intéressant (ça me rappelle "Under Fire" sur le Nicaragua) et suffisament riche en tensions, en enjeux et en drames pour servir la mémoire de tous ceux qui ont été victimes de ces événements. Et aussi de toutes ces dictatures soutenues par l'argent des puissants ...
hommage à capa et autres génials photographes de guerre comme il n'en existe plus (ou quasiment). superbe rapport sur une guerre infâme qui profita toujours à la même clique de ronds de cuir. captivant. boulversant. l'un des meilleurs films de stone. et james wood joue super bien.
Pour son 1er film, Oliver Stone frappe fort. En montrant l'implication des troupes américaines aux côtés du gouvernement fachiste du Salvador, simplement parce-qu'ils sont "contre les communistes", nous avons déjà là les thèmes forts de son oeuvre future (sexe, drogue, pouvoir de l'image, dénonciation de la mauvaise conscience des USA...). Et comme toujours, nous avons au début du film un candide qui, au fur et à mesure de son périple, parviendra à déméler le vrai du faux et en sortira grandit. Ici, James Woods est parfait dans le rôle de ce reporter à la morale parfois douteuse, mais qui prendra conscience de l'horreur qui a lieu sous ses yeux et la dénoncera au péril de sa vie. Une des forces du film est que O.Stone ne juge pas, il constate. Jamais Stone ne prendra parti. Dommage que le final soit mélodramatique à l'extrême (on avait compris que le pays de l'Oncle Sam pouvait se comporter en salaud, mais de là à faire le parallèle avec le Salvador, y'a un grand fossé moi j'dis), parce-qu'on aurait eu un vrai chef-d'oeuvre. Stone a sans doute voulu couper court aux critiques de l'époque, qui taxaient les scénarii de "L'Année du dragon" et de "Midnight Express" de racistes. Mais on pardonne facilement cette maladresse, car le reste du film est excellent.
Très bon. Oliver Stone se fait pertinent et sans concession dans les images qu'il filme. Il y va à fond dans la critique et dresse le portrait non seulement d'un pays au bord de l'implosion, gangréné par les forces et l'influence nord-américaine, mais aussi d'un journaliste (et de ce métier en général) douteux, vénal, alcoolique, prêt à tout pour tenir un scoop et se racheter une conduite, réussissant malgré tout à nous toucher par ses intentions et son humanisme. James Woods y est formidable. Et quelle fin tragique ! Comme quoi, Oliver Stone peut aussi faire appel à une mise en scène minimale, percutante et ici totalement au service de son sujet.
Du très grand Oliver Stone qui comme à son habitude fait une plongée dans le sujet qu'il traite. Son oeil critique est ici jamais dans l'exagération, il met le spectateur face aux faits et le pousse à la réflexion. La direction d'acteur est excellente, la mise en scène soignée et le scénario solide. James Wood est excellent dans le premier rôle et ce constat s'applique au reste du casting.
Très bon film,qui vous marque et vous procure diverses émotions tout au long du métrage.Réalisation très bonne,le film est parfois filmé avec un style proche d'un documentaire,et le propos politique et social du film est intéressant,et fait de ce long-métrage,au delà d'un simple bon film,une oeuvre nécessaire,qui mérite d'exister et se doit d'etre vu.
Film sur l'horreur de la guerre au salvador et l'assassinat de l'archeveque pacifiste Romero. Un journaliste nous plonge dans cet enfer. Un excellent James Woods. Du grand Oliver stone
Un des meilleurs films d'Oliver Stone. Un film critique, montrant comment dans sa lutte paranoiaque contre le communisme les USA ont été pris au piège par un gouvernement dictatorial. On assiste à tous les travers d'une situation incontrôlée, avec tout ce que cela entraine comme dureté. On voit comment l'information est mise en péril dans ce chaos, les cheminements qu'elle prend pour arriver à nos oreilles, voire jusqu'à celles des mains du pouvoir. Vraiment un film différent. James Woods, James Belushi et John Savage sont parfaits. Un grand cru d'Oliver Stone qui mériterait sa place dans les classes d'histoire.