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konika0
29 abonnés
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3,0
Publiée le 27 août 2019
Le monde de Stone. Oliver Stone a les défauts de ses qualités. Quand il s’attaque à un sujet, il ne compte pas laisser beaucoup de place à la nuance. Il est convaincu par ce qu’il montre et pour convaincre à son tour, il en fait souvent trop. Le sujet du jour est la situation du Salvador dans les années 1980. Des guérilleros luttent contre la dictature militaire en place sous le regard de … pas grand monde. Le propos principal est celui-là. Comment et pourquoi les médias américains ignorent les événements tragiques qui se passent à la porte du pays. La réponse est que c’est pas super sexy, les cadavres. L’autre réponse est que comme d’habitude, la CIA a le nez dans la boue et préfère une bonne dictature militaire qui servira les intérêts américains qu’une démocratie dont on doit se méfier. Si l’on est forcément heurté par la démonstration et les images, ça ne fait pas un grand film pour autant. James Woods en fait trop et James Belushi est assez insupportable en boulet bouffon. Les dialogues sont caricaturaux et font perdre tout réalisme aux situations. L’ensemble paraît donc bâclé alors même que le sujet avait de quoi envoyer un film fort. Dommage. On retiendra donc l’intention et l’émotion que suscitent certaines images. Au passage, la VF est à fuir.
L'un des premiers film d'Oliver Stone contient déjà le meilleur de son cinéma, à savoir des films engagés qui prennent position et dénonce l'impérialisme américain, le sacrifice des populations civiles au nom de telle ou telle idée et une absurdité de la guerre qui est toujours sans issues, la presse complaisante ect ... Le style est frontal et brutal, c'est vraiment une plongée au cœur du conflit qu'il nous propose au côté de ce photographe de presse (un peu trop exubérant à mon goût mais solidement campé par James Woods). Mise à part quelques personnages qui auraient gagné à être plus nuancés, Salvador est un film brillant et pourtant l'un des plus méconnus de son réalisateur.
C'est terrible à dire, mais la force première du film d'Oliver Stone, est de nous faire relativiser notre situation et surtout de nous rappeler la chance que nous avons de vivre dans un pays tel que le nôtre (même si tout est loin d'y être parfait). En effet, ce drame nous plonge sans aucune concession dans l'horreur de la guerre et dans la bêtise humaine. Pour son premier "vrai" film, Stone donnait déjà la ligne directrice de son œuvre. Poignant, provocateur et intéressant.
Un bon commencement pour Oliver Stone avec un film bien engagé dénonçant le carnage et la complexité politique au Salvador, pays toujours violent de nos jours. Bon choix pour James Woods, impeccable et crédible dans ce rôle de journaliste à la ramasse qui va évoluer face aux événements, et excellente réalisation de Stone avec une immersion réaliste. Le genre de film qui fait apprendre et comprendre malgré la complexité de la situation avec un point de vue défendable.
Pour un premier film, on peut dire que Stone n'a pas froid au oreil en osant dénoncer les liens entre la dictature et son propre pays via la vision de "touriste" à la recherche de scoop.
Encore méconnu du grand public il y a quasiment trente ans de cela, Oliver Stone pense à donner son propre point de vue de ce qu'est la guerre civile en République du Salvador, un pays ayant historiquement connu de nombreux labeurs. Il n'hésite pas à mettre en avant la cruauté surprenante de ce conflit à travers les yeux de journalistes parfaitement interprétés par James Woods et James Belushi, respectivement parfaitement encrés dans leur personnage. Salvador permet notamment aux curieux de connaître avec détails un cinéma des années 80 oublié, et pourtant brillant sous de nombreux points (photographie, décors et ambiance à relever).
Le film qui a permis à Oliver Stone de sortir de l'ombre et de démontrer qu'il allait être l'un des plus brillants réalisateurs de sa génération. Avant Platoon ou JFK, Stone s'attaquait là à la guérilla nord américaine, débroussaillant le sujet, osant là ou d'autres se seraient cantonner à un discours entendu, appuyant là où ça fait mal et ne cédant jamais à un manichéisme bon enfant. Le résultat est très convenable, avec en prime, l'interprétation habitée de James Wood. Un grand film.
Salvador est un film engagé qui préfigure de toute la future carrière d'Oliver Stone. Filmé comme un reportage de guerre, ce long métrage n'épargne pas le spectateur et tente de montrer les intérêts financiers se cachant derrière la plupart des conflits armés. La réalisation est encore un peu balbutiante (œuvre de jeunesse oblige) mais on sent déjà poindre le talent de celui qui sera un des plus grand réalisateurs contestataires de son époque.
Malgré une longue première heure, où des explications sur la situation politique du pays auraient été préférables aux petits soucis quotidiens du personnage, ce film est passionnant grâce à ses accusations, à travers les aventures risquées d'un journaliste aussi cynique qu'engagé, du joug militaire d'extrême-droite. Et même si les guérilleros communistes apparaissent comme des terroristes sans pitié, le message contre le soutien militaire et financier des USA vers cette dictature est clair.
Premier "vrai" film d’Oliver Stone (mises à part 2 séries B tombées dans l’oubli), Salvador est déjà un film engagé et virulent. Stone y critique les positions des Etats-Unis en politique étrangère, soutenant, au nom de la lutte contre le communisme, des régimes dictatoriaux. Cependant, à travers le personnage principal, Stone dit être de gauche sans être anti-américain. Salvador porte surtout un message de paix et de respect de la vie humaine, car vers la fin du film, les révolutionnaires ne se comportent pas mieux que le pouvoir en place. Sur la forme à présent, Salvador est un film très réaliste et prenant, une réussite pour un premier film (malgré ses défauts et ses longueures). Le scénario, écrit par Oliver Stone et le véritable Richard Boyle, est riche et possède à la fois un côté critique (de la guerre, mais aussi d’un journalisme trop convenu) et des personnages fouillés, avec le couple Boyle-Maria ou les personnages secondaires. Pour l’interprétation, James Wood est à la première place du podium, il est ici excellent.
1er chef d'oeuvre d'Oliver Stone.Réalisateur o combien critiqué,surtout par le gauchisme appuyé de ses oeuvres,mais capable parfois de capter l'essentiel.Ici,"Salvador"est une formidable démonstration de l'échec de la politique extérieure des Etats-Unis,en particulier ici au Salvador en 1980.Un pays en proie à la guerre civile,avec des escadrons de la mort qui se chargent de suivre leur propre justice,avec tout ce que cela implique comme massacre.Mieux que n'importe quel discours,cette plongée au coeur de l'enfer captive,et montre à quel point certains pays latins ne respectent pas les droits de l'homme.Corruption,violence,fusillades,viols,controles permanents.Oliver Stone convaint facilement avec quelques images chocs,une approche documentaire,et surtout grace à la présence impressionnante d'un très bon James Woods.Un journaliste déchu,qui en cherchant le scoop de sa vie,trouvera l'atrocité et aussi une nouvelle famille...Du grand cinéma.
1er film d'O. Stone et l'on discerne déjà les prémices de ses œuvres futures : drogue, sexe, déchéance, guerre, violence, engagement politique (ici, c'est Reagan qui en prend pour son grade ainsi que la politique étrangère de la CIA) et découpage serré. En suivant le parcours d'un photographe de guerre sur le retour, Stone nous plonge au cœur de l'horreur, nous faisant ressentir une tension extrême avec le danger qui peut survenir à tout moment mais aussi le quotidien d'un peuple opprimé (les contrôles de celudas, la recherche des "disparus", les charniers, les exactions diverses). La réalité est crue (certaines images sont très choquantes), la révolte pointe le bout de son nez chez le spectateur et la dernière partie, plongée au cœur des combats en suivant les 2 photographes durant laquelle Stone nous fait ressentir le courage et la folie de ses hommes qui se battent pour faire exister le conflit dans nos pays occidentaux (et se jouant du pouvoir, qui ne veut surtout pas que ses photos existent) mais aussi véritable drame humain. Le scénario ne prend pas vraiment partie pour l'un des 2 camps et c'est une de ses forces. L'interprétation est magistrale, dominée par un J. Woods intense comme rarement, un J. Savage trop mésestimé et la musique de G. Delerue est parfaite. Grand film, non exempt de défauts mineurs mais pour une première oeuvre, c'est du haut niveau. D'autres critiques sur
un journaliste américain au Salvador pendant la guerre civile..une histoire magnifique, un James Wood à la perfection..un Oliver Stone un peu moins bien..sa réalisation nous propose quelques plans mal choisis..de l'émotion, des sourires..il persiste encore les idées comme quoi les Etats-Unis invoqueraient le Rêve, encore et toujours les mêmes préjugés..dommage..à voir tout de même..culte!
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2,0
Publiée le 2 juin 2021
Stone ne parvient pas à saisir l'essence du conflit et surtout à saisir la réalité de la situation du pays. Il dépeint et décrit les terroristes tout en omettant de montrer que les guérillas étaient encore pires dans leurs actions. Les guérillas ont détruit ce pays et tout ce qu'il avait de bon. Les guérillas ont enrôlé des enfants soldats et répandu la haine parmi les Salvadoriens. C'est un bon film dans le sens de la fiction car James Woods et Belushi donnent une excellente performance. Mais Il ne dépeint pas du tout la réalité de la situation au Salvador. C'est de la pure fiction et en plus tout a était tourné au Mexique...