Avis sur La Tulipe noire

Le prolifique Christian-Jacque nous sert, avec La Tulipe noire, un film qui nous rappelle bien sûr Fanfan la Tulipe, qu’il a aussi tourné. Un film de capes et d’épées caractéristique de l’époque, mélangeant humour et action, dans un style qui a tout de même vieilli, et manque à la fois de flamboyance, de verve, et d’une vraie drôlerie quand même.
C’est à mon sens le souci de La Tulipe noire, ça reste un film un peu trop « alimentaire ». C’est-à-dire que le film profite des talents qui le composent, certes, mais on ne sent jamais une vraie volonté de faire plus, de proposer mieux qu’un petit divertissement coloré. Cela apparait dans l’intrigue notamment. Assez rythmé, parfois surprenante, notamment dans la dernière partie, il n’en reste pas moins qu’il y a aussi beaucoup de facilités scénaristiques dissimulées sous un prétexte « humoristique » dont la plupart des spectateurs ne seront pas dupes. Notamment avec le régiment, mais aussi la rencontre avec Virna Lisi… Ça devient du coup un peu lourd, et le métrage manque de véritables enjeux. Finalement l’ensemble perd en cohérence, et peut-être à trop vouloir faire picaresque on se retrouve avec un métrage dégingandé sans grande tenue.
Le casting est heureusement au rendez-vous. Alain Delon est très bon dans ses deux rôles, à la fois drôle, entrainant, il trouve de quoi s’exprimer, et il est solidement escorté. Par la charmante Virna Lisi bien sûr, pleine de fraicheur, de vitalité, et doté d’un personnage assez anachronique mais pour le moins agréable, et les seconds rôles sont dans l’ensemble bien campés, par des spécialistes comme Akim Tamiroff. Pas de reproches spécifiques de ce côté-là, même si les rôles ne surprendront pas vraiment les amateurs du genre, il y a une transposition assez évidente de Robin des bois !
Christian-Jacque propose bien sûr de l’action, une mise en scène enlevée mais pas aussi enlevée qu’on aurait pu le vouloir, ne se mouillant pas trop dans les scènes d’action justement. Ça manque un peu de rythme, et peut-être qu’il aurait là clairement fallu faire un choix entre l’humour et le sérieux aussi. Sinon jolis décors, jolis photos en couleur, bande son très classique, voilà ce qu’on peut dire de plus sur La Tulipe noire.
Un film d’aventure qui reste distrayant, mais plaira je pense surtout aux nostalgiques. Autant certains films d’aventure ancien s’élève au-dessus du lot et reste intemporel, autant La Tulipe noire, un peu à l’image de La Tour prend garde, est un de ces films plus mineurs, tournés dans la suite de gros succès, avec moins de passion et moins de verve. 3.

Et son cheval Voltaire ! Découvrir La Tulipe Noire soixante ans après sa sortie à quatre jours près et passer un excellent moment. La voix off des premières images ressemble à Claude Pieplu (mais est-ce lui ?). Le déguisement du héros le fait ressembler à Zoro. Mais le plus étonnant est de découvrir le talent d'Alain Delon, 28 ans à l'époque du tournage. Quand il joue Guillaume de Saint-Preux, sa voie est grave, son attitude féline, il inspire le respect et la crainte. Quand il est Julien, il est presque chétif, intimidé. Quel contraste ! L'engagement physique dans les scènes de combat à l'épée alterne avec une présence animale auprès des femmes et une prestance classe au milieu des aristocrates. L'action se passe en juin et juillet 1789. Guillaume qu'on prend pour un héros est en fait un égoïste : "La liberté est un os qu'on jette au peuple pour qu'il s'y casse les dents !" Caroline Plantin (Virna Lisi) succombe au charme de Julien et lui révèle un secret de famille : "La botte secrète d'un arrière-grand-père qui s'appelait Portos." Amusante allusion au mousquetaire rendu célèbre par Alexandre Dumas, auteur du roman qui inspire La Tulipe Noire. Le Prince Alexandre de Grassillac de Morvan-Le-Breau se fend aussi de superbes répliques : "Je me souviendrai longtemps de mon dernier jour !" Ou encore, en forme d'hommage à notre magnifique langue : "Il eut fallu que vous l'arrestassiez !" C'est donc avec joie qu'on se (re)plonge dans cette fin de XVIIIe siècle, comme si on voyait un film tourné à l'époque. Une belle découverte pour moi.

Cela se regarde sans déplaisir, bien qu'un peu longuet sur la fin. De plus, Henri Jeanson aux dialogues, c'est une valeur plus que sûre, nous offrant pas mal de répliques assez savoureuses, certaines situations forçant également la sympathie. Et puis Alain Delon dans un double rôle, même si celui-ci est nettement plus convaincant dans l'un que dans l'autre (celui de Guillaume, en l'occurrence), ce n'est pas sans un certain charme, d'autant que celui-ci en a à revendre. Et comme Virna Lise est étincelante, sans oublier Robert Manuel et surtout Francis Blanche, s'en donnant à cœur joie, il y a de quoi se retrouver un minimum dans cette « Tulipe noire ». Le souci, c'est que c'est léger, beaucoup trop léger. Non pas que je sois contre les divertissements ne se prenant pas au sérieux, bien au contraire, mais là, c'est quand même vraiment trop. Jamais de tension, jamais d'inquiétude, jamais de montée en puissance : il n'y aucun changement de rythme ni de ton durant 110 minutes, si bien que cela a beau être amusant, on est loin d'être hyper-concerné par cette adaptation d'Alexandre Dumas (un comble!!), même les scènes « graves » tombant complètement à plat, et je ne parle même pas de cette vision ultra-caricaturale de l'opposition entre riches et pauvres à l'aube de la Révolution française... Pas antipathique du tout donc, mais on reste loin de l'ébouriffant « Fanfan la Tulipe », autre film d'aventures réalisé treize ans auparavant par le même Christian-Jaque...

Le film est ma foi plaisant sans être original.
Surtout si on le compare avec les nombreux films de cape et d’épée de l’époque.
On lui reprocherait peut-être une certaine mollesse n’étaient les personnages assez intéressants et bien croqués.
Delon est très à l’aise et cela se laisse regarder avec plaisir.

Film de cape et d epes assez classique dans son scénario des années 60, relevé par un Alain Delon magnétique. Ça reste un spectacle voire une comédie historique pour la famille dans une grande tradition française, avec ses costumes d époque.

Une nouvelle adaptation pour cette histoire populaire , avec Delon en justicier à l'épée. Une mise en scène très classique de Christian Jaque, qui laisse un petit gout de pas assez. On aurait voulu plus de brio et de fantaisie. Delon assure le minimum, et fait du Delon , mais le scénario ne donne pas beaucoup d'opportunités.

1/4 de «Cartouche», 1/4 de «Fanfan la Tulipe», 1/4 de «Zorro» et 1/4 de «Robin des Bois», secouez le tout et vous obtenez « la Tulipe Noire ». Sympa et amusant, ce film de cape et d’épée de Christian-Jacques profite de la double présence d’un Alain Delon alors dans la fleur de l’âge, de sa beauté et de son charisme.

Ce film d'aventures, qui fait prendre comparativement un sacré coup de vieux aux récits de cape et d'épée d'André Hunebelle, et pourquoi pas au "Fanfan la tulipe" du même Christian-Jaque, est un excellent divertissement, amusant et spectaculaire, ne serait-ce que parce que son héros est double et qu'il permet à Alain Delon une interprétation brillante et éclectique,dans un mélange de Zorro et de Robin des Bois. On sent tout au long du film la conviction de l'acteur à interpréter le rôle double de la Tulipe noire, un justicier qui a d'abord les traits de Guillaume de Saint-Preux, un aventurier cynique et brutal, le type de héros séducteur et viril, puis plus tard, ceux de son frère Julien, un idéaliste un peu tendre.
Les dialogues de Jeanson introduisent une fantaisie pleine d'esprit et de malice, raillent la noblesse française (l'histoire précède de quelques jours un fameux 14 juillet 1789) et permettent à l'ensemble des comédiens, et en particulier à Francis Blanche, de composer de savoureux seconds rôles. Enfin, la beauté des décors (quoique visiblement italiens!) et la qualité de la photographie donnent une forme éclatante au film de Christian-Jaque.

Comparativement à "Cartouche" avec Belmondo diffusé quelques jours en amont sur Arte, "La tulipe noir" part sur les mêmes escapades. Cette fois-ci le héros est Delon, il est du côté de la bourgeoisie, mais tout autant que le film de de Broca, cette dernière est mise à prix. Autres points communs : l'attrait pour les bijoux, la cours à la princesse, le vol en bande et le symbole du gangster/héros du peuple. Les dialoguistes faisaient peut-être du copinage à l'époque, qui sait? Toujours est-il que si vous hésitez entre les deux, opter pour celui de Christian-Jaque ce coup-ci.

La Tulipe Noire est un film sympathique, sans être extraordinaire.
L'histoire sur certains points ressemble traits pour traits à celle de Zorro, heureusement que l'intrigue prend quelques distances en intégrant une histoire de gémellité et le contexte pré-Révolutionnaire.
En revanche, la musique de Gérard Calvi est vraiment marquante. C'est surprenant qu'elle ne soit pas entrée dans l'histoire du cinéma, car elle est vraiment bien.
Il y a quelques longueurs, au milieu notamment. Et la fin laisse perplexe ( spoiler: faire mourir le frère assez froidement sans que le personnage principal ait beaucoup de remords à le voir pendu et à prendre son nom
).
Alain Delon est très bon.
C'est un film de cape et d'épée très correct, mais la ressemblance avec les histoires est très dérangeante.

J'ai aimé « La Tulipe Noire » pour son action et son humour. Alain Delon est parfait dans le rôle principal, jouant deux frères : l'un, un noble égoïste, et l'autre, un révolutionnaire idéaliste. Le film mélange habilement comédie et drame, avec des scènes de combat à l'épée bien chorégraphiées. Malgré quelques incohérences historiques et une fin un peu confuse, le film reste divertissant grâce à ses costumes colorés et sa belle cinématographie. La performance de Virna Lisi et les répliques amusantes ajoutent du charme. C'est un bon exemple de film de cape et d'épée des années 60, à voir pour son côté nostalgique et son divertissement. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).

Deuxième gros succès commercial d’affilée pour Delon après Mélodie en sous-sol, La Tulipe noire cherche à surfer sur le triomphe du Cartouche avec Belmondo, tout en retrouvant la saveur de Fanfan la tulipe du même Christian-Jaque. Certes, il s’agit d’une œuvre purement commerciale qui manque de finesse, mais je trouve le long-métrage d’une redoutable efficacité. C’est inventif, primesautier, souvent drôle grâce à Francis Blanche et puis Delon n’a jamais été aussi bondissant et joyeux d’être enfin à la tête de SON film en tant que star, sans avoir à tenir la dragée haute à des Gabin et consorts. Il s’en tire très bien dans un double rôle pas si évident à mettre en œuvre. La réalisation est dynamique et les autres interprètes sont tous au diapason de ce qui peut être considéré comme un modèle de divertissement de ces glorieuses années 60 où divertissement populaire ne rimait pas nécessairement avec abrutissement des masses.

Un film qui traîne en longueur par moment, quelques scènes sympathiques néanmoins avec un delon charismatique

Mouais, j'ai bien aimé les scènes de combats et les cascades, pour le reste il ne s'agit que d'un vieux film d'aventure, qui a mal viellit, et qui est de nos jours complètement dépassé d'un point de vue narratif, constructif.. Pas nul mais pas terrible non plus.

Très bon film ! Une sorte de Zorro à la française à l'époque de la Révolution où deux frères nommés Guillaume et Julien décident d'aider le peuple contre le "despotisme" de la noblesse sous le masque de la Tulipe Noire. A regarder !