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    La Nuit américaine
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    3,8
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    S.i.n
    S.i.n

    8 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2017
    La Nuit Américaine est certainement, de par ses innovations et de sa mise en scène, une des mises en abîme les plus réussies de l’histoire du cinéma. Et par la même occasion une véritable mine d’or pour tout âme cinéphile.

    Monument français et international incontesté, La Nuit Américaine de François Truffaut aura influencé bien des cinéastes depuis sa sortie dans les années 70. Retour sur cette célèbre comédie dramatique, lauréat de l’Oscar du meilleur film étranger en 1974, soit un an après sa sortie.

    Tout d’abord, que le titre du film ne nous trompe pas : il désigne un procédé courant au cinéma qui consiste à mettre des filtres devant l'objectif des caméras pour tourner des scènes en plein jour censées se dérouler en pleine nuit. Un procédé qui sera utilisé maintes fois au cours du long-métrage.

    Dans les studios de la Victorine de Nice (rebaptisées Riviera depuis), le tournage d’un film, nommé Je vous présente Paméla démarre contant l’histoire d’une jeune fille anglaise qui tombe amoureuse du père de son mari et part avec lui, sous la direction de Ferrand, personnage du réalisateur incarné par François Truffaut. La vedette du film, Julie Baker, interprétée par Jacqueline Bisset, est une star américaine psychologiquement assez fragile.
    Le tournage suit son cours, bien qu’il semble parfois échapper au contrôle de Ferrand, troublé quelque peu par les problèmes personnels de chacun des membres de l’équipe.
    Ainsi, l’histoire de La Nuit Américaine mêle la vie privée des acteurs durant un tournage à l’intrigue des personnages qu’ils incarnent, alors même qu’on parvient souvent à ces moments, comme le dit le metteur en scène, où « les problèmes personnels ne comptent plus » et où « le cinéma règne ».
    Déprimes, pannes d’inspiration, problèmes techniques, disputes, rien, pas même la mort, n’arrête le tournage du film.

    Mis à part le fait que La Nuit Américaine soit un somptueux hommage au septième art, il faut savoir que si le long-métrage de Truffaut s’est largement démarqué pendant les années 70 et qu’il est encore prestigieux à ce jour, c’est aussi parce qu’il fait figure de manifeste de la Nouvelle Vague.

    Mais qu’est-ce que La Nouvelle Vague ? On ne pourrait évoquer le culte qu’est La Nuit Américaine sans définir le contexte de l’époque.
    La Nouvelle Vague est un courant cinématographique français de la fin des années 50. Il rassemble des réalisateurs qui ont tourné leurs premiers films à la fin de cette période, avec des figures emblématiques telles que François Truffaut ou encore Jean-Luc Godard. Ce courant débute avec la découverte enthousiaste du cinéma américain au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
    Ainsi, les cinéastes la Nouvelle Vague se caractérisent par le rejet du cinéma français officiel. Cela se constate par des nouvelles façons de produire, de tourner, et de fabriquer des films qui s’opposent aux traditions de leur ère.

    Et c’est pourquoi ce film représente à lui seul cette vague idéologique. Avec par exemple la fin du tournage en studio, où on aperçoit Ferrand faire des prises de vues en extérieur pour aborder le cinéma avec plus de vérisme.
    Si quelques acteurs, tels que Jean-Pierre Léaud qui incarne Alphonse et Dani qui joue le rôle de Liliane symbolisent le tournage intimiste à la française, Truffaut désire introduire une dimension internationale à son œuvre. Nous pouvons le constater à travers le casting avec Jean-Pierre Aumont et son prestigieux passé hollywoodien ou bien Jacqueline Bisset, sublime comédienne britannique.
    Le réalisateur ne se prive pas non plus de faire référence à des acteurs et réalisateurs étrangers. Nous apercevons plusieurs fois
    Ferrand rêver d’un petit garçon s’approchant d’un cinéma pour y dérober les photos de Citizen Kane, désigné par l’American Film Institute comme le meilleur film de tous les temps.
    On note également plusieurs apparitions de livres au sujet de réalisateurs célèbres de diverses nationalités tels qu’Alfred Hitchcock, Jean-Luc Godard ou encore Roberto Rossellini.
    Par ailleurs, le film est dédié à Dorothy Gish et Lillian Gish, deux sœurs américaines icônes du cinéma muet très admirées par François Truffaut.

    Concernant la bande-originale, nous retiendrons le nom du Georges Delerue grâce auquel nous sommes encore plus immergés dans cette fantastique aventure qu’est le tournage de film. Le compositeur nous offre une bande-son remarquable et épique qui marque les esprits.

    Du côté des comédiens, nous ne sommes pas en reste avec des personnages plus marquants les uns que les autres, à commencer par Ferrand lui-même, le réalisateur et metteur en scène touche-à-tout assailli de questions pendant près de 2h, en passant par Alexandre, le séducteur quinquagénaire avec son air mystérieux incarné par Jean-Pierre Aumont. Mais aussi Jacqueline de Bisset et son charisme fou tout droit venu d’Angleterre. Sans oublier Alphonse, un enfant lunatique dans le corps d’un jeune homme qui se questionne inlassablement sur la nature des femmes avec une naïveté touchante.

    Ainsi, ce film dans le film, cette mise en abîme du cinéma, nous permet de plonger avec joie dans l’univers d’un tournage sous ses divers aspects techniques et humains. On y découvre la face cachée du cinéma : l’excitation sur un plateau, la réussite d’une entreprise, la solidarité de l’équipe, l’enthousiasme des acteurs… Du perchman à l’accessoiriste, en passant par la scripte, le producteur, la maquilleuse, et le régisseur, tous les maillons indispensables à la création de cette inoubliable expérience qu’est le cinéma sont là.
    La Nuit Américaine mêle en quelque sorte documentaire et fiction : c’est un film vrai et sincère sur un monde factice, celui du cinéma, où « on passe son temps à s’embrasser, car il faut montrer qu’on s’aime », comme le dit l’un des personnages.
    Parce que finalement, La Nuit Américaine, c’est ça, un film d’amour, un film consacré à l’amour du cinéma. C’est une déclaration de foi dans le septième art, que Truffaut aimait le plus au monde et qui devait souvent passer pour lui avant la vie privée, je dirai même avant la vie tout court.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 janvier 2013
    1h55 de pur bonheur, d'idées géniales sans cesse renouvelées, d'intelligence, d'amour, d'humour. Une scène illustre le film en son ensemble, Alphonse (J-P Léaud), le jeune premier rôle du film (le film fictif) erre dans le couloir en robe de chambre, quand les membres de l'équipe passent, il demande à voix haute si personne n'a 10000 balles pour aller au bordel, en effet sa petite amie Liliane (Dani) l'a laissé tomber pour un séduisant cascadeur britannique, et Alphonse est une personne romantique au pénible, Truffaut vient alors parler à Alphonse et lui tient ces mots gravés à jamais dans l'histoire du cinéma, et qui expliquent tout : "Alphonse tu ne peux pas partir, tu es un acteur, nous on est heureux quand on fait notre métier, notre métier c'est le cinéma, et le cinéma c'est mieux que la vie, ici pas d'embouteillages, le cinéma c'est comme les trains, les trains de nuit, ils arrivent toujours à l'heure".
    Tout est drôle subtil, la mise en scène est brillantissime, la musique de Georges Delerue vous entraine où il le souhaite, les acteurs sont splendides tant Nathalie Baye si fraiche en 1972, on la reconnait à peine, que Jean-Marcel Aumont en Don Juan sur le retour, ou Jean-Pierre Léaud électrique, tout à fait comique. On rit beaucoup, on est parfois ému, mais ça n'est jamais lourd, point de drame, tout a une solution, car c'est du cinéma, et Truffaut qui en a rêvé de cinéma, en fait sa vie, sa vie rêvée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 juillet 2014
    Une ode en l'honneur du Cinéma, passionnant et passionné.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 20 octobre 2011
    Film qui a franchement prit un coup de vieux. Le sujet est intéressant et traité avec humour, j'ai bien rit un certain nombre de fois, mais par contre j'ai eu beaucoup de mal avec le jeu de certains acteurs, surtout Jean-Pierre Léaud, et leur façon de parler, c'est dans ces moments là qu'on voit que le langage a évoluer (ou c'est peut-être juste le film). Le gros reproche que j'ai à faire au film c'est le traitement de la mort d'un des personnages, on ne sent pas les autres émus, comme si il était juste partit pour un pays étranger, les relations m'ont paru un peu trop superficielles.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 novembre 2008
    Le plus grand film de F.Truffaut,avec La femme d'à coté.
    C'est brillant,passionant et émouvant de bout en bout.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 janvier 2013
    Haa les détails ! La nuit américaine de François Truffaut. Un film dans le film.
    Très intéressent franchement. On apprend pas mal de chose sur le plateau de tournage d'un film.
    Des très bons dialogues. A voir c'est simple est généreux.
    posbern343
    posbern343

    8 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2008
    Le titre du film évoque une tromperie, un artifice : "la nuit américaine" est un filtre qui compose la nuit en plein jour. Le cinéma nous trompe. Ici superbement.

    BB POSSO Cinéaste documentariste
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 février 2013
    C’est avec ce film que j’ai découvert François Truffaut et que je suis instantanément devenu fan. La nuit américaine date de 1973 et reste pour moi un excellent souvenir. À l’époque j’avais adoré l’insouciance et la jeunesse de cette petite troupe en train de tourner un long métrage et j’avais l’impression qu’ils avaient une vie de rêve. Quand on revoit ce film aujourd’hui, on a du mal à s’imaginer qu’il a déjà quarante ans et je connais d’autres productions bien plus récentes pour qui le temps a été moins indulgent. Ensuite il y a le ton, la touche du réalisateur qui fait que l’on reconnaît immédiatement un Truffaut. Sans oublier que l’inévitable Jean-Pierre Léaud est là lui aussi pour nous le rappeler. La réalisation est soignée, sans temps mort et elle nous permet de découvrir les secrets de tournage ainsi que la vie privée des acteurs. Le tout est très agréable à suivre et nous permet de voir quelques scènes tantôt amusantes, tantôt plus touchantes. J’aime par exemple quand Valentina Cortese oublie son texte ou bien quand une Jacqueline Bisset belle à tomber court vers son mari pour l’embrasser tendrement. J’aime aussi quand tout à coup le plan s’élargit et que l’on découvre toute l’équipe en train de travailler avec autour les caméras et les échafaudages sur lesquels les acteurs font semblant. Comme si le magicien nous dévoilait ses tours de passe-passe. Mais découvrir l’envers du décor ne démystifie en rien le cinéma. Au contraire, il nous montre le talent et l’ingéniosité qu’il faut déployer pour faire un bon film. Une belle réussite où Truffaut partage avec nous sa passion du grand écran.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 janvier 2017
    Ce film est tout d’abord une déclaration d’amour au cinéma. Fait rare ! Pour la première fois, le spectateur se trouve plonger sur un tournage d’un film depuis l’intérieur. On voit à l’écran, les effets techniques, les cameraman, les travellings, les costumes, les figurants, le porte voix ou le réalisateur donne les consignes. Tout est minuté, chronométré. Ca bouge dans tous les sens. Truffaut tire de magnifiques portraits d’hommes et de femmes. De la femme enceinte qui cache sa grossesse, à l’acteur paumé qui ne sait pas quoi faire, à l’actrice alcoolique qui se trompe de porte, à l’apprentie-scripte pot de colle. Puis, le film aborde aussi la question : c’est quoi le cinéma ? A quoi ça sert ? A première vue, le film montre que le cinéma est inutile. A partir du moment où l’on dispose de bons acteurs, d’un bon scénario […] le cinéma peut-être passionnant. François Truffaut ne s’en sort pas avec autant de brio que dans Les Quatre Cents Coups, film moderne et captivant. Malgré les petites faiblesses du film, Truffaut nous conduit à nous interroger sur le septième art. Une fois de plus Truffaut montre le talent qui est le sien. Pas un de ses films ne se ressemblent. Si La Nuit américaine n’est pas un chef d’œuvre, il mérite d’être vu comme un film original.– Sandro Martinez, 9 ans et-demi
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 janvier 2013
    Le film est intriguant, drôle et sensuel, alors même que ce qu'il raconte est dramatique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 juillet 2008
    Un film pour nous montrer les coulisses d'un tournage, très grand film de Truffaut, et c'est vrai que certains tournages ne se passent pas très bien, Truffaut veut nous montrer l'envers du décor, il reussit parfaitement, il va jusqu'à la mort d'un acteur catastrophe supreme, chapeau Truffaut.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 27 janvier 2013
    Agréable à regarder. Bon casting. Film unique de François Truffaut, c'est un autoportrait très touchant. Ce film reste un hommage à tous les membres d'une équipe de tournage d'un film, de l'accessoiriste au réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 octobre 2009
    Même si l'interprétation laisse quelque peu à désirer parfois et même si le film a très mal vieillis, il reste à conseiller à tous comme une belle prouesse de fiction didactique sur ce qu'est un tournage, ce qu'est une équipe de tournage et sur ce que peut être ou a pu être le cinéma, français particulièrement. Vraiment très intéressant, et plutôt drôle !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 10 août 2010
    Bien loin du chef-d'oeuvre attendu !
    Film très médiocre, indigne de Truffaut.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 11 février 2011
    Malheureusement la qualité de ce film s'approche plus d'un téléfilm que d'un véritable long-métrage. La direction d'acteur est quasi-inexistante si bien que la majorité des dialogues sonne faux. L'histoire est inintéressante et manque tragiquement de profondeur. Et puis cette fascination pour les actrices anglaises, leurs accents anglais surjoués et leurs facéties.. On comprend mieux en voyant de tels films pourquoi le cinéma américain a pris un tel ascendant sur le cinéma français.
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