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TCovert
79 abonnés
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5,0
Publiée le 30 décembre 2009
Une énorme mise en abîme de 2 heures, parfaitement rythmée, jamais ennuyante, alors que globalement les évènements rapportés doivent êtres assez courant pendant le tournage d'un film (sauf quelques uns qui servent à dramatiser le récit). Un film pour les amoureux du 7ème plutôt, il pourra aussi bien vous décourager que le contraire.
Une nuit américaine apparait comme une lettre d'amour de Truffaut au cinéma.
Il y dépeint le déroulement d'un tournage avec toutes les contraintes que cela comporte (les producteurs sur votre dos, tout le monde pose des questions, il faut terminer le film avant tel date, les assurances, les caprices des acteurs.) Un boulot de titan!
Des références aux cinéastes qu'il aime.
Des dialogues pertinents: "D'abord, on espère faire un bon voyage et puis, très vite, on en vient à se demander si on arrivera à destination."
Truffaut conclut : « Je sais, il y a la vie privée, mais la vie privée, elle est boiteuse pour tout le monde. Les films sont plus harmonieux que la vie, Alphonse. Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, il n'y a pas de temps morts. Les films avancent comme des trains, tu comprends ? Comme des trains dans la nuit. Les gens comme toi, comme moi, tu le sais bien, on est fait pour être heureux dans le travail de cinéma ».
Et comment ne pas tomber totalement sous le charme de Jacqueline Bisset.
Truffaut nous fais partager le quotidien d'un réalisateur pendant un tournage mouvementé et c'est magique.
Film dans le film. Truffaut a su décrire avec justesse et parfois beaucoup d'humour la difficulté de créer un film. C'est paradoxalement à la fois onirique et réaliste. C'est un film qui donne envie de faire du cinéma ! Un véritable chef-d'oeuvre.
Enfin, un Truffaut acceptable. On pourra lui reprocher de vouloir nous présenter le cinéma de façon un peu trop didactique à mon goût comme la scène du colis qu'il se fait livrer: Plan serré sur le paquet qu'il ouvre pour nous faire découvrir avec insistance les réalisateurs et les auteurs qui ont compté pour lui. De nos jours, Abd Al Malik ne s'y prendrait pas autrement en citant trois philosophes (Deleuze, Derrida et Debray) au détour d'une chanson. À propos de musique, une fois encore Georges Delerue en composant la BO, aura su donner une âme à des images finalement assez banales.
Eloge d’une passion, dithyrambe d’un art ; Truffaut rend hommage à sa raison de vivre, déconstruisant le spectacle traditionnel avec ce « film dans le film », cite ses modèles, ses amis : Godard, Hitchcock, Lubitsch, Cocteau…, honore les techniciens : assistant, scripte, costumier… et donne avant tout une leçon de cinéma, d’une mise en scène qui n’a rien perdu de sa modernité. « Chef d’œuvre dans le chef d’œuvre » en somme.
Un hymne au cinéma, 2h de bonheur, d'anecdotes, de coulisses, au travers d'un film dans le film, un faux documentaire, mais incroyablement réaliste. On sent le vécu et tout l'amour de Truffaut pour son art, le talent des acteurs et la pertinence des situations fait le reste. On monte avec lui dans le TGV le temps d'un tournage : le Cinéma regne en maitre ici ! Enorme !
"La nuit américaine", poème d'amour dédié au cinéma et l'un des meilleurs Truffaut. Merveilleuse musique de Georges Delerue, pleïade d'acteurs, dont le double de Truffaut, Jean-Pierre Léaud, entouré de Jacqueline Bisset, Dani, et la toute débutante Nathalie Baye. Un film qui n'a pas pris une ride.
Un trés beau film de, par et pour le cinéma! Monsieur François Truffaut signe une mise en abîme du cinéma itself comme il y en a peu eu avant et comme il y en aura peu après. Rien que pour la musique et les acteurs le film est un bijoux!
Un film qui ne reste une référence que pour ceux qui ont été jeunes à cette époque, les autres y verront un film qui n'avancent pas avec des acteurs dont le role tourne en rond.
Il y a ceux qui ont peint un carré blanc sur fond blanc. Il y a aussi ceux qui ont posé un urinoir sur un piédestal et en on fait une fontaine. Et enfin il y a ceux qui ont fait d'une banale conserve de soupe un tableau à accrocher dans les galeries d'art...
C'était là toute la magie instaurée par l'art contemporain : déconstruire les représentations pour éduquer le regard ; montrer l'artifice pour mieux le faire conscientiser ; bref faire de l'art qui ne s'intéresse qu'à l'art en lui-même... Si je prends la peine de préciser tout cela c'est bien évidemment parce que je vois de ça dans cette "Nuit américaine" de François Truffaut... ...Je ne vois même que ça, peinant à y voir autre chose.
Or le souci c'est qu'en 1973, faire un film qui ne cherche qu'à se questionner lui-même ça a d'une part déjà été fait ("Le Mépris", toi-même tu sais...) et surtout - d'autre part - ça ne suffit clairement pas pour tenir deux heures durant. Bah oui : parce que c'est justement tout le problème avec la déconstruction dans l'art : si tu ne parviens pas à construire quelque-chose derrière, l'intérêt ne dure qu'un bref instant. Car questionner l’œil c'est bien, mais donner à voir ça reste quand même mieux.
Aussi je ne retirerais certes pas à cette "Nuit américaine" du fait qu'elle dispose d'une belle scène d'introduction qui sait jouer d'une habile espièglerie par rapport au regard que nous portons sur les choses au cinéma. De la même manière que je reconnaitrais fort volontiers que la conclusion parvient aussi à tirer quelque-chose de signifiant de tout ce dispositif...
spoiler: Avec la mort d'Alexandre on découvre à quel point tout ce monde tournant autour de la falsification finit par produire des individus eux-mêmes déconnectés de toute réalité humaine. Malgré la perte d'un des leurs l'équipe reste sur son rail, avec la même précipitation et les mêmes préoccupations artificielles.
On continue de parler d'assurance, de temps de tournage, de remplacement d'acteurs.
Au final le film boucle sur lui-même, reproduisant *ad nauseam* la même scène, rendant chaque changement y compris de personne - totalement insignifiant.
Pourquoi pas...
Alors soit, entre l'introduction et la conclusion, voilà deux moments de dix minutes chacun qui ont su capter mon intérêt, mais entre ces deux extrémités j'ai clairement peiné à voir autre chose qu'une simple exposition du monde du cinéma. Et l'air de rien tout ça dure une heure et demie, soit la durée d'un film entier. Un film entier perdu en pure démonstration superficielle. Des détails et déboires, rien de plus. Une simple démarche nombriliste histoire de tout bien résumer la chose.
Et c'est d'ailleurs sûrement cette attitude qui m'a le plus exaspéré face à ce film : constater qu'au fond le cinéma peut ici se réduire à l'exposition de ceux qui le font et rien de plus. Truffaut ne semble pas voir le problème. Le sujet fait la forme. La déconstruction fait l'édifice. Ainsi n'est-il pas nécessaire de creuser puisque l'évocation suffit. Et quand bien même la conclusion module-t-elle *in extremis* cet état d'esprit de fascination de soi, tout le reste du film n'est qu'autosatisfaction et autocitation ; la démarche trouvant son point d'orgue quand le personnage de Ferrand / Truffaut en vient à dégueuler presque littéralement ses références cinématographiques sur le table à grandes cascades de livres.
A bien tout considérer, ce film a finalement très bien choisi son titre : "la Nuit américaine". La référence à l'artifice est évidente, mais il a fallu malgré tout que l'artifice qui a été choisi soit celui qui fonctionne le moins à l'écran, surtout dans les années 70. Parce qu'en effet, à cette époque-là, la nuit américaine c'était quand-même un effet bien laid. C'était même si mal fait que ça rappelait à chaque fois au spectateur qu'on était en train de regarder un film fait d'artifices, et cela quelle qu'en soit la qualité. Voilà au fond qui résume très bien cette "Nuit américaine". C'est un film factice. Mais comme il s'assume il faudrait y voir une différence.
Alors après tout pourquoi pas... Si vous aimez contempler des carrés blancs sur fond blanc ou des réalisateurs filmer des caméras, faîtes-vous plaisir, la "Nuit américaine" c'est du cinéma fait pour vous. Mais personnellement, j'avoue conserver une préférence pour des films qui privilégient le fait de lever les yeux vers l'horizon plutôt que de bêtement se reluquer le nombril.
Truffaut a fait des chefs d’œuvres.... mais pas celui là..... ok, ce documentaire est oscarisé mais tout le monde peut se tromper. Heureusement qu'il y a Jacqueline Bisset car il faut se taper les mauvais jeux d'acteurs de Truffaut et Léaud, ça fait beaucoup et je n'arrive pas à croire au scénario, beaucoup trop gentil pour le milieu du cinéma....... une vague oui, mais une vaguelette pour les copains......
Truffaut voulait ici montrer au public l'envers du décor. Une façon américaine de dévoiler la fabrication d'une émotion: la fuite d'un homme avec sa jeune conquête. Foisonnant et truffé de détails intéressants pour un néophyte et un reportage romancé au coeur d'une double histoire: celle des comédiens qui transcendent leur vie. C'est aussi évidemment un très bel hommage au cinéma "les problèmes personnels ne comptent plus, le cinema règne"
Au-delà du fourmillement d'un tournage dépeint avec une minutie documentaire entre imprévus à contourner et détails cinématographiques à résoudre, le film nous fait vivre grâce à une double mise en abyme les relations superficielles d'une 'famille' de long-métrage ("les Atrides aussi étaient une famille" s'exclame à juste titre un personnage^^) mais également les interactions douloureuses entre réalité et fiction ainsi que la réflexion de Truffaut lui-même sur les forces et les faiblesses du septième art. A la justesse des dialogues du monde réel s'oppose la théâtralité de celui qui est mis en scène, rappelant au spectateur l'artificialité de cet univers dans lequel public et équipe technique se perdent parfois, tandis que les choix de casting jouent sur nos a priori face aux acteurs retenus. Riche en références et subtils clins d’œil, la Nuit américaine éclaire avec talent les zones d'ombre de ce spectacle dont la magie fonctionne par-delà trucages et mensonges. Incontournable!
"La nuit américaine" de Truffaut narre l'envers du décor du tournage d'un film par Truffaut lui-même, c'est original car il film un de ses films. Il nous montre les coulisses, la direction des acteurs, les loges, le maquillage, les difficultés rencontrées, des changements de scénario,etc.....De nombreuses scènes sont pleines d'humour, de nombreuses anecdotes sont poilantes. Les actrices sont au top avec la belle britannique Jacqueline Bisset et Nathalie Baye très jeune. Du côté des acteurs, Jean-Pieere Léaud, l'acteur de fétiche de Truffaut, est toujours bien présent. Un truffaut sympathique qui montre l'amour inconditionnel du réalisateur pour le septième art.