Annette, telle la gamine romanesque qu'elle est, s'est éprise d'un avocat dont elle jalouse l'amie, une dame bonde américaine.
Précisément, Jean Dréville réalise une gaminerie pleine de personnages au mieux candides mais souvent sots. Je doute que la nouvelle de Georges Simenon soit aussi futile que la comédie sentimentale qu'elle inspire. Sans doute, le romancier a-t-il écrit le portrait psychologique d'une femme-enfant connaissant ses premiers émois amoureux. En filigrane, on devine le sujet plus sérieux de Simenon.
Quoiqu'il en soit, le numéro de charme de Louise Carletti et le caractère simultanément espiègle et puéril de son personnage ne suffisent pas à hisser le niveau d'un film au seconds rôles faibles ou insignifiants. Telle la dame blonde, très subalterne en définitive, que joue Mona Goya avec l'accent et à la limite du cabotinage. Simple détail.
La réalisation de Dréville est médiocre, sans idées, et la tentative d'un portrait sensible de jeune fille se perd dans un scénario étriqué et une fantaisie balourde.