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NomdeZeus
94 abonnés
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3,5
Publiée le 3 décembre 2014
Manon est une adaptation du célèbre roman de l'Abbé Prévost, Manon Lescaut, dont les évènements sont transposés à la fin de la seconde guerre mondiale. Le réalisateur en profite pour régler ses comptes avec tous ceux qui lui avaient interdit de travailler à la libération en donnant une image très sombre de la France de l'après guerre. Ici, point de héros vaillants ni de grandeur d'âme, juste des individus prêt à toutes les combines pour sortir de la misère. Aujourd'hui cela semble peut être anodin, mais dans le climat de l'époque c'était assez risqué. L'histoire de ces amants maudits s'avère extrêmement sombre et pessimiste et l'ensemble a plutôt bien résisté au passage du temps.
Brillante adaptation du roman, la réalisation est parfaite et particulièrement bien servie par le jeu des acteurs, notamment Cécile Aubry. Le scénario est d'une grande noirceur, il se termine par une longue séquence surréaliste pour un final marquant !
J'ai peine à croire que Clouzot est l'auteur de ce "film". Un mélodrame convenu au possible pour faire travailler les glandes lacrymales, c'est pas bien compliqué à faire, et c'est surtout indigne d'un aussi grand réalisateur qui réussi l'exploit de se rater lamentablement... La réalisation est laborieuse, sans une once d'originalité ; la photographie sans être ignoble est tout aussi fade et transparente ; les jeux des acteurs sont à la limite de l'amateurisme, j'ai beau chercher, je ne vois pas comment complimenter ce film. Cette romance tumultueuse entre une petite dévergondée, dispensant ses services au plus offrant, et un homme, à la caractérisation morale si inexistante que je ne saurais le décrire, n'est jamais passionnante, ni même un tant soi peu intéressante ; pire encore, elle ne parvient même pas à faire preuve du peu de cohérence qu'on est en droit d'exiger même devant le plus pathétique des navets : les réactions des personnages sont toutes plus absurdes et incompréhensibles les unes que les autres spoiler: (la fameuse scène où Manon apprend que son amant vient d'assassiner son frère, nouvelle qui ne semble pas la troubler plus que ça, un exemple parmi un sacré panel).
La Prisonnière, œuvre imparfaite douée d'un bon nombre de qualités mais qui avait tendance à se perdre en route était jusqu'à lors le Clouzot que j'avais le moins apprécié, il reste à des années-lumière de ce truc.
Sur un bateau, des juifs et rescapés du génocide immigrent vers l’Israël alors sous mandat britannique. Mais deux passagers clandestins sont menacés d’être livrés à la police d’Alexandrie à leur arrivée. Ceux-ci décident de raconter leur histoire. Un long flash-back démarre en 1944 dans une petite ville normande ravagée par les combats où le jeune couple doit fuir vers Paris pour vivre leur liaison mais qui se perdent dans un chao clandestin. Avouons-le, Henri-Georges Clouzot nous a habitué à des films plus subtiles. En voulant transposer un roman de l’Abbé Prévost à son époque, le cinéaste aurait pu faire un choix plus malin quant au casting. Déjà que certaines séquences tombent trop vite dans le cliché du bien ou du mal, ses comédiens frôlent très souvent le ridicule par leur prestation mineure. Ces deux défauts empêchent sérieusement de ressentir de l’empathie pour ces deux âmes perdues, pourtant l’objet principal de ce mélodrame. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Malgré une histoire intéressante et un scénario bien construit, je trouve ce film moyen car le couple principal (les personnages) sont pas terribles. Manon est antipathique et Robert énervant (seul personnage qui est bien celui joué par Reggiani). Le début de l'histoire d'amour ont n'y croit pas une seconde, enfin certaines séquences sont inspirées et bien réalisées surtout la fin avec les scènes dans le désert ou les personnages deviennent enfin attachant.
Je ne connaissais que les versions opéra de Massenet et Puccini. Le côté humain de ce film est noir et tragique dans chaque période amoureuse. Par humain je veux dire que les sentiments ne sont pas toujours raisonnables. Ici la passion prime sur la raison mais la fin est toujours la même. La tragédie…..
Libre adaptation de Manon Lescaut dans la France de la Libération, Manon raconte une histoire improbable entre un jeune homme naïf et une jeune femme arriviste. La première partie s'enlise dans les magouilles de l'après guerre mais le film décolle enfin dans le désert. Les dernières minutes sont superbes.
Clouzot est plus à l’aise dans le thriller que dans le mélo. Pourtant, grâce à une mise en scène impeccable, une talentueuse direction d’acteurs (bons mais sans plus) et des dialogues enlevés, cette revisite moderne de l’histoire des personnages de l’Abbé Prévost tient fort bien la route. On oublie la naissance peu crédible de l’amour des deux tourtereaux, on passe sur le caractère plus que pénible de l’héroïne et sur ce qu’elle fait endurer au pathétique Robert… On se laisse, comme eux, embarquer…