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Pascal
163 abonnés
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4,0
Publiée le 18 septembre 2022
René Clément fit partie des réalisateurs ciblés par la nouvelle vague française. Qualifié de " technicien" par Godard et bien que Clément ait montré avec " Monsieur Ripois" qu'il avait découvert la réalisation en décor naturel avant lui, l'importance de son oeuvre est restée ( est toujours ?) minorée.
Certes, la cinémathèque française lui rendit un hommage en 2013 en diffusant l'ensemble de sa filmographie, Alain Delon lui dédia son film " le battant" et enfin bien que Clement soie le seul réalisateur français ayant obtenu deux oscars du meilleur film étranger, sa réputation dans le cercle de la cinéphilie est un secret trop bien gardé.
" le passager de la pluie " fut le dernier grand succès public du cinéaste et son impact aujourd'hui sur le spectateur, du moins à mes yeux est toujours aussi fort.
Clément au travers d'un scénario original de Sebastien Japrisot propose une confrontation psychologique policière entre deux personnages qui prend parfois des allures de huis clos virevoltant.
Dans l'exercice du huis clos au cinéma, il y a de nombreux échecs et seuls les grands réalisateurs, même les très grands, parviennent à donner du rythme à l'exercice et a captiver le spectateur.
C'est le cas de ce film ou Bronson produit sans doute une des prestations les plus réussies de toute sa filmographie.
La première partie est absolument admirable et on est pas loin d'assister à un chef-d'oeuvre sans la seconde partie qui perd un peu en intensité, en raison d'une transition trop rapidement expédiée, créant la confusion dans l'esprit de beaucoup de spectateurs.
Sans dévoiler l'intrigue, on peut dire que c'est en cherchant un cadavre qu'on en trouve un autre.
Le cadavre qui en cache un autre, c'est aussi l'illustration de la problématique du personnage incarné par Marlène Jobert ( grande vedette du cinéma français de l'époque).
Ce qu'elle vit dans le présent, la renvoie à un traumatisme d'enfance : elle se reproche et se sent toujours coupable de la séparation entre ses parents. Pour cette raison, elle ne révélera plus jamais de secrets, quel qu'il soit et quoi qu'il arrive.
Pour Clément et Japrisot " on ne guérit pas facilement de son enfance".
Le réalisateur tentera ensuite, sans succès ni public, ni artistique de reproduire l'exercice ( polar avec distribution internationale, comprenant un arrière plan psychologique profond ) avec " la course du lièvre à travers les champs"
Malheureusement, le réalisateur durant les vingt dernières années de sa vie ne parvint plus à monter de film.
Un film très décevant de la part de René Clément. L’intrigue en elle-même semble apporter suffisamment de matière pour faire un film intéressant mais on se trouve au final devant un thriller très plat. Le casting est pourtant alléchant : la jolie Marlène Jobert dans le rôle principal et le mythique Charles Bronson pour lui faire face. Seulement voilà, pas d’étincelles, Jobert campe son rôle de femme encore adolescente sans y apporter la profondeur nécessaire et Bronson se contente de promener son charisme affublé d’un doubleur plus que moyen. Les seconds rôles aussi semblent bien ternes à commencer par le mari italien caricatural ou encore les blondes potiches qui se succèdent, la mère et l’ami policier s’en sortent plutôt bien et viennent un peu relever le niveau. Mais les comédiens sont presque excusés par les dialogues qui semblent tirés d’un téléfilm de mauvaise qualité, probablement dû aux différentes langues parlées sur le tournage (anglais, français, italien), qui plombent un peu trop des scènes de confrontation verbale qui aurait eu besoin d’un meilleur traitement. La musique de Francis Lai présente des parties intéressantes mais finit par être dévalorisé par une mauvaise utilisation et des placements pas toujours judicieux, rien de mémorable de ce côté-là non plus. La réalisation de René Clément en revanche est déjà plus intéressante est présente quelques séquences très réussies, notamment lors de la scène du meurtre. Mais là encore on trouve des flashbacks dont on se demande ce qu’ils font là au premier abord tellement leur placement est incongru, puis on comprend qu’ils sont sensés expliquer la condition psychologique de notre héroïne, ça marche pas fort. Reste au final que le film reste fidèle à lui-même et garde une certaine unité et qu’on a toujours plaisir à voir Bronson déambuler mais sinon je ne vois pas de raison pour découvrir ce film.
Une histoire simple montée sur un scénario complexe mais extrêmement bien ficelée... René Clément nous donne qques infos au fur et à mesure, en prenant son temps... Bien fait. De son côté, le casting assure pas mal, Charles Bronson en tête, malgré une diction un peu vieillotte.
On est loin du René Clément de Plein Soleil. Ce film alimentaire à l'intrigue pas crédible (l'épisode du club privé à Paris est grotesque car non expliqué) ne vaut que par le charme des deux vedettes de l'époque : Marlene Jobert en femme-enfant et Bronson en gros matou viril qui sait tout (sans qu'on sache comment). Mineur mais plaisant.
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1,5
Publiée le 5 avril 2021
Nous sommes dans le sud de la France la superbe et mélancolique Mellie découvre qu'un mystérieux étranger la harcèle. Elle est alors violée par l'homme et après l'avoir trouvé encore dans la maison après l'attaque elle le tue et jette son corps à la mer. Les fans de film du macho Bronson aimeront car c'est un animal complètement différent qui sait s'adresser aux femmes en leur donnant la fessée. Ceux qui aiment le cinéma d'art et d'essai aimeront l'impression de paysage onirique qui se dégage ici. René Clément connaît ses oignons c'est certain et j'ai été personnellement fasciné par la performance de Marlène Jobert dans le rôle de Mellie si je peux obtenir d'autres films dans lesquels elle a joué je serai un spectateur intéressé. Pourtant le film tombe à l'eau pour moi parce qu'après un premier tiers assez brillant qui me fait sentir qu'un sentiment de peur et d'effroi a envahi mon bien-être le film sombre dans un mélange de style qui semble se plier à tous les gouts des spectateurs....
Le Passager de la pluie de René Clément, avec Marlène Jobert et Charles Bronson en tête d'affiche ; je m'en léchais les babines d'avance. Le résultat m'a un peu déçu. Nous avons à faire à une histoire pas du tout folichonne. Tout est basé sur le jeu de l'esprit, qui sera le plus fort pour faire céder l'autre. Et à Charles Bronson de mené la vie dure à la douce et belle Marlène Jobert. Hélas ! le tout est assez ennuyeux, une fois qu'on a compris la trame du film. Reste que c'est plaisant de voir ces deux magnifiques acteurs nous offrir un jeu parfait.
Excellent thriller des années 1970. Jeu remarquable de justesse pour Marlene Jobert, adorable et si canon à l'époque !! CHARLES Bronson campe un mystérieux personnage,tantôt menaçant,tantôt protecteur, et particulièrement troublant..(cela change des westerns,mais quel talent,quelle justesse Excellent scénario qui nous livre aux derniers moments les dessous d'une affaire troublante Dialogues et mise en scène efficaces. Quel talent pour les 2 principaux acteurs!