George Lucas, bien avant ses bagarres interstellaires, s'aquoquine du nouveau parrain, Francis Ford Coppola, et nous livrent l'American way of life vu au travers des personnages décrits.
Le voyage au bout de la nuit de ces ados en manque de repère vibrent au son des moteurs, de la rébellion, de l'alcool, de la violence... mais aussi de leurs premiers émois amoureux. Cet esprit de vagabondage, de clan ou d'exclusion est bougrement mis en avant de par une mise en scène scintillante, carrée et sélective (dans le montage), prochaine marque de fabrique du génie Lucas.
Film culte assurément pour toute une génération, mais qui vieillit mal : les acteurs sont là sans être là (le plus charismatique est à mon sens Bo Hopkins (déjà vu dans des Peckinpah)) ; le scénario paraît complètement creux (à l'image d'Easy rider si on fait le rapprochement), désolé George ; le charme du film (réalisation, enchaînement des péripéties), à mon sens, est désuet.
Ce qui le fait ? Une bande-son énorme, magique, qui fait qu'on ne décroche JAMAIS ! Tous les standards sont mis en avant (surtout avec l'intro, Rock around the clock de Bill Haley et ses Comets) et l'on prend à malin plaisir à (RE-)découvrir les Platters, Chuck Berry, les Beach Boys, Lynd Skryd... .
Avec, il faut quand bien même le souligner, Ron Howard (crédité Ronnie Howard), Richard Dreyfuss (révélé un an plus tôt dans le Dillinger de John Milius), Harrison Ford (qui est alors pris pour la première fois sous l'aile de Coppola, avant les petits rôles de Conversation secrète et d'Apocalypse now), Paul Le Mat (qu'on reverra beaucoup plus tard dans American history x avec Norton) et Charles Martin Smith (découvert lui aussi sur ce tournage. Vu ensuite dans Starman de Carpenter et Les incorruptibles avec Costner notamment).
Pour conclure, American graffiti existe toujours grâce aux rocks, tous plus endiablés les uns que les autres. Allélluia !
1 étoile sur 4.