Un excellent film sur ce fou (bon et mauvais sens) de "Patton" ! Assez loin du tout patriotisme de l'époque ce film ce regarde avec des yeux d'hallucination (L'acteur y est pour beaucoup)
"Patton" sorti sur les écrans en 1970 constitue avant tout la rencontre parfaite entre un acteur et un personnage. George G. Scott présent sur les écrans depuis 1958 est sans aucun doute une valeur sûre dont la carrière est alors jalonnée de quelques seconds rôles marquants chez Otto Preminger ("Autopsie d'une meurtre" en 1959), Robert Rossen ("L'arnaqueur" en 1961) et Stanley Kubrick ("Docteur Folamour" en 1964). Mais encore aucun premier rôle digne de ce nom pour cet acteur dont la force et le charisme qu'il dégagent doivent normalement l'amener au rang de star. Inutile donc de préciser que lorsque se présente à lui l'occasion d'incarner le Général Patton sous la direction de Franklin J. Schaffner, il va immédiatement prendre conscience de la chance qui s'offre à lui. Le projet est dans les tiroirs depuis 1954 et c'est à la Fox que revient la charge de faire revivre le prestigieux général aux visions stratégiques et au commandement reconnus mais aussi au caractère fantasque et déroutant. Des caractéristiques qui collent parfaitement au tempérament de l'acteur qui a exactement le même âge que Patton au moment de l'action. Contactée, la famille refuse de donner aux producteurs l'accès au journal du général quatre étoiles de la 7ème puis de la 3ème armée américaine présente sur le territoire africain durant la Seconde Guerre Mondiale. C'est donc le livre de souvenirs du général Omar Bradley (Karl Malden) qui officia sous les ordres de Patton en Afrique du Nord avant de lui succéder qui servira de base au scénario écrit par Francis Ford Coppola et Edmund H. North. Franklin J. Schaffner doté de tous les moyens d'une superproduction va parfaitement équilibrer son récit sur près de trois heures pour livrer avec un George G. Scott en état de grâce, un portrait fascinant de Patton tout à la fois stratège, vaniteux, cynique, courageux mais aussi mystique et par instant incontrôlable. L'entrée en matière majestueuse où Patton seul sur une immense estrade derrière le drapeau étoilé livre durant six minutes sa conception de la guerre et du commandement des hommes, délivre une promesse qui sera largement tenue. La musique hypnotique de Jerry Goldsmith qui scande sur différents rythmes et intonations le périple guerrier de Patton soutient parfaitement la prestation hallucinée de George G Scott qui avance menton haut perché du début jusqu'à la fin. A travers l'affrontement et la lutte d'ego à distance que se livrent Patton, le Maréchal Montgomery (Michael Bates) et le Feld-maréchal Rommel (Karl Michael Vogler), Schaffner illustre avec force le cynisme de ses grands généraux qui se croient parfois devant un échiquier où les hommes auraient remplacé les figurines de bois. Patton soliloquant régulièrement face aux décors antiques qu'il traverse durant son périple se plait à imaginer qu'il prolonge l'œuvre des généraux romains qui l'y ont précédé. Œuvre fleuve qui n'est en rien une glorification d'un héros montré sous toutes ses facettes, "Patton" interroge sans évidemment donner de réponse sur le besoin éternel des hommes à se faire la guerre. Le film récoltera sept oscars dont les quatre plus prestigieux (film , réalisateur, acteur et scénario). George G. Scott parvenu au sommet n'y restera qu'un court moment, privilégiant des choix artistiques courageux où il livrera des interprétations mémorables. Citons "Les complices de la dernière chance" suivi (1971) de "Les flics ne dormant pas la nuit" (1972) de Richard Fleischer mais aussi "Hardcore" (1979) de Paul Schrader. Quoiqu'il en soit, "Patton" lui aura rendu justice malgré qu'il n'ait pas voulu se présenter à la cérémonie pour récolter la statuette récompensant sa performance.
"Patton" retrace la vie du général éponyme durant la 2ème Guerre Mondiale, conflit dont il fut l'une des icônes côté allié. Le film se centre moins sur les champs de bataille que sur son protagoniste, figure controversée à la fois bourré de qualités (habile tacticien, cultivé, quasi-historien militaire, charismatique et sans langue de bois) et de défauts (fou de guerre, mégalomane, très dur avec ses hommes). On y voit notamment sa rivalité avec Montgomery, et sa carrière plombée par son absence de sens politique. "Patton" bénéficie ainsi d'un scénario riche et de personnages très intéressants, avec en tête l'interprétation haut de gamme de George C. Scott dans le rôle titre. En prime, la réalisation de Schaffner s'avère méticuleuse, avec entre autres, une séquence d'introduction devenue mythique, de nombreux panoramas très soignés, exploitant judicieusement les paysages (des désert africains aux Ardennes enneigées), et des séquences de combats rares mais efficaces. En revanche, on déplorera les quelques anachronismes concernant les véhicules utilisés, datant de post-1945 pour certains. "Patton" est donc un biopic de très bonne qualité, qui ne s'adresse pas qu'aux amateurs de film de guerre.
Deux ans après son incontournable La planète des singes par Franklin J. Schaffner réalise un film de guerre hors norme puisqu’il s’agit d’un biopic épique qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est loin d’être un pamphlet patriotique. Dans la peau du général Patton, George C. Scott (dont l’autre grand rôle est d’ailleurs celui d’un autre général américain dans Docteur Folamour) est tout simplement grandiose et donne une incroyable puissance à sa réputation de combattant charismatique, déterminé et cultivé dont le franc-parler fut le seul frein à l’ascension hiérarchique. Une représentation impressionnante d'un homme controversé qui ne remet jamais en question ses talents de stratège qui en fit un ennemi redouté par l'état-major allemand. Les scènes de batailles sont merveilleuses mais ne forment qu’une infime partie de ses deux heures cinquante puisque le caractère biographique donne une place importante aux conflits internes à la tête des armées américaines et britanniques puis au début de l’antagonisme plus tendu encore avec l’allié russe, le tout du point de vue de ce personnage iconique et passionnant.
Un très bon film de guerre axé sur une grande gueule déterminée : le général américain Patton. On y découvre ici sa personnalité et son parcours lors de cette seconde guerre mondiale. Le cinéaste Franklin J. Schaffner prend quelques risques dans la mise en scène, comme cette fameuse et sublime scène d'ouverture, très originale dans ce registre (et donc forcément culte), et George C. Scott nous livre une prestation purement remarquable.
J ai franchement eu du mal à apprécier un film ou l'on glorifie ainsi un général d armée aussi doué soit il. Difficile d apprécier un film ou le personnage principal est aussi antipathique, prêt à sacrifier ses hommes pour sa propre gloire personnelle (même plus importante que le succès des alliés ou de son pays), se vantant d aimer la guerre mais la faisant à l arrière loin de ses soldats qui risquent eux leur peau. Très discutable du point de vue de ce qu il décrit, le film est en revanche assez réussi d un point du vue technique et esthétique. L interprétation de George C Scott dans le rôle titre est remarquable, les quelques batailles sont très bien faites (même si on sent que c est l aspect tactique qui intéresse le metteur en scène plus que de faire du spectaculaire). Si d un point de vue historique le film est intéressant, j ai du mal à en dire du bien par rapport à ce qu il véhicule.
La guerre c’est lorsque des vieux cons aigris et fanatiques poussent des jeunes (pour ne pas dire des gosses) à s’entretuer pour leur gloire personnelle. Je pensait voir un grand film, même si je savais un peu à quoi m’attendre. Même si c’est un film, il ne faut pas oublier que l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs et que le film est surfait tout comme le patriotisme américain qu’il défend. Le discours du « Pattron » devant le drapeau au début du film en est une parfaite illustration. Et entre ce vieux con qui n’arrête pas de brailler, de gueuler... 2h50 de « Oui mon général. Bien général. A vos ordres mon général. » et « d’enfant de salop » pour reprendre les dialogues du film, faut franchement avoir du courage pour tenir aussi longtemps devant cette publicité pour l’armée. Présenté comme un héros, comme le sauveur du monde, le « Pattron » reste un enculé. La scène ou il abat les deux mules parce qu’elles bloquent la colonne de chars le prouve. De même que la scène où il gifle et traite de lâche le soldat qui pleurait dans l’hôpital. Il avoue un appétit vorace pour la guerre. Il ne vit que pour la guerre et par la guerre, il « aime ça plus que sa vie »... Et oui, il aime se « battre ». Mais pas avec un fusil à la main. Non. Avec des jumelles et loin du front ça va de soi. Et en plus il se prenait pour un poète ce con. « Faudrait fusiller les lâches » disait-il. Alors il aurait fallu commencer par lui en premier, car il n’y a pas plus lâche que d’envoyer des hommes servir de chair à canon en leur braquant une arme sur la tête. Moi je lui retire les trois étoiles qu’il a sur son casque et je les jettes à la poubelle comme les 4 étoiles de cette critique. A éviter sauf pour les anciens généraux fans de cinéma US.
« Patton » est un formidable film de guerre, d'une incroyable précision et d'un niveau de réalisme rarement atteint. Les scènes de bataille sont parfaites, magnifiquement orchestrées et pourtant ce n'est pas le cœur du sujet. En effet, le scénario se concentre sur le personnage du Général Georges Patton. Ce grand chef charismatique, coléreux, véritable meneur d'hommes et stratège hors pair sera pourtant largement controversé à cause de son caractère incontrôlable. Autant redouté par ses hommes que par ses ennemis, il a marqué de son empreinte l'histoire de la seconde guerre mondiale. L'interprétation de George C.Scott est parfaite et rend un superbe hommage au bouillant général. Les autres acteurs sont d'ailleurs largement à la hauteur et l'ensemble nous donne une idée très précise des relations tendues qui régnaient à l'intérieur du Grand Quartier Général allié. Les différentes personnalité de ces grands hommes à l’Ego souvent surdimensionné se télescopent parfois au détriment des batailles qu'ils menaient ou des hommes qu'ils commandaient. Au final, le réalisateur Franklin J. Schaffner (la planète des singes) nous offre un classique qui s'inscrit indiscutablement parmi les chefs-d’œuvre du genre. C'est bien la première fois que je trouve un cours d'histoire de près de 3 heures aussi passionnant.
Un biopic de 3 heures sur Patton, j'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'en tenir... En fait le film ne s'intéresse qu'à la seconde guerre mondiale, et nous fait donc suivre celle-ci du point de vue du célèbre général. Bon, c'est un peu dommage que le film ne s'attarde pas sur la vie de Patton en dehors de la guerre, mais je comprends le parti pris (qui est de montrer que Patton ne vit qu'à travers la guerre). L'objectif n'est ici clairement pas de nous montrer l'horreur de la guerre (on a des scènes de batailles impressionnantes certes mais pas non plus choquantes), mais de nous dresser le portrait de cet homme ambigu (sans doute un peu fou) et passionnant, qui est magnifiquement interprété par Georges C. Scott. Bon, 3 heures ça reste un peu long (même si le film n'est pas ennuyeux) et quelques scènes auraient pu être raccourcies. Biopic intéressant, à voir
Le général patton est un homme qui jure tout le temps, un combatant hors pair, qui aime la guerre au point d'en tirer de la poésie, qui respecte ces hommes et se fait respecter de ces derniers par son charisme énorme. Cet homme a réussi des coup militaires incroyables grace à toutes ces qualités durant la seconde guerre mondiale mais sa grande gueule et son orgueil démesurés ne vont pas jouer en sa faveur auprès des hauts gradés. Le film parle de l'homme et de sa progression en europe, de la tunisie jusqu'à l'allemagne, en passant par la france. Le film montre des scènes de guerres très réalistes, une guerre sale comme en vrai, mais le film est un peu long et ennuyeux, c'est une compilation de batailles, de stratégies, le reste montrant les facettes de la personnalité de patton et sa lutte avec la hiérarchie.
La vie de Patton constitue en effet un formidable support pour être porté à l'écran, notamment du fait que le Général croyait en la réincarnation. Ce dont le film ne s'est pas privé, à travers sa supposé vie antérieure de général de Napoléon. Reste néanmoins que le résultat est plutôt mitigé.
Portrait à la fois fascinant et ambiguë du célèbre général américain de la Seconde Guerre mondiale, porté par l’interprétation magistrale (et Oscarisée) de George C. Scott. Récompensé par 7 Oscars, dont celui du meilleur film.
Ce biopic retrace de façon assez précise le rôle militaire de Patton pendant la deuxième guerre mondiale sans se préoccuper ni même simplement évoquer sa vie privée. On n'apprendra rien de lui sur qui il était en dehors des champs de batailles. Si la reconstitution historique est digne des grands films de guerre des années 70, elle a quand même beaucoup vieilli. Le point fort de Patton est indéniablement l’interprétation inspirée de Georges C.Scott.