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TTNOUGAT
584 abonnés
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3,0
Publiée le 26 novembre 2014
C'est avant tout un film sur les cotés visuels crasseux de New-York et sur Al Pacino très convaincant comme acteur. Grace au cinéma, la corruption avait déjà été dénoncée depuis longtemps et dans ces milieux police/voyous elle est inévitable selon les lieux et les époques, elle est consubstantielle à la nature humaine et à nos énormes sociétés. Lumet hésite en permanence entre le documentaire concernant le contexte et le cinéma concernant le jeu des acteurs, c'est à la fois la force et la faiblesse de ce film. Cela le rend moins passionnant à suivre qu'il aurait pu l'être s'il avait suivi le rythme des films d'aventures avec quelques poses romantiques. En effet les histoires d'amour et d'amitiés sont plus que ternes et dans ces conditions deviennent inutiles. Le vrai Serpico, comme chacun de nous, a du vivre des moments heureux. Ce parti pris de s'appesantir d'une façon réaliste sur les cotés sombres laisse un goût amer à tel point qu'on a du mal à admettre la fin même si elle correspond à des faits réels. Lumet a du talent et ne manque pas de force surtout pour filmer les groupes mais il est parfois un peu ennuyeux, sa filmographie est pauvre en comédies.
Frank Serpico , jeune New-yorkais d'origines italiennes, s'engage dans la police. La jeune recrue apprend le métier. Sur de belles images de New York des années 70, Frank fréquente les milieux étudiants et rencontre Leslie, fan de théâtre et de danse. Belles scènes de ses années de bohème sur fond de musique italienne (Giuseppe Di Stefano). Tout se passe bien dans sa vie affective mais dans son milieu professionnel Frank se démarque déjà de ses collègues par sa pugnacité, son volontarisme et... son honnêteté.
Après 2 ans passées à l'identité judiciaire ou il s'ennuie quelque peu, le jeune officier de police demande une mutation à la 7eme division , brigade des stups, ou il découvre très vite l'immoralité de ses collègues corrompus.
Frank Serpico, interprété par un magistral Al Pacino, va essayer d'alerter un procureur un peu sourd, puis être aidé par son ami Bob (très bonne prestation de Tommy Roberts) pour dénoncer la corruption auprès du maire et de la presse. Sa démarche va être peu appréciée par ses collègues. Sa loyauté, sa tendance à l'auto désappointement et l'autodestruction vont mettre l'homme intègre dans une "mauvaise position".
Avec un scénario magnifique nous contant une histoire vraie et émouvante, Sydney Lumet signe ici un brillante réalisation.
La rencontre entre Sidney Lumet et Al Pacino tombe au meilleur moment pour les deux hommes. Lumet qui sort tout juste de la réalisation de « The offence », film très troublant sur la lente destruction mentale qui peut résulter de l’exercice du métier de flic, profite de « Serpico » pour creuser le même sillon un peu plus profondément avec cette fois-ci une dénonciation en règle de la corruption qui gangrène la police dans les grandes mégapoles. De son côté Al Pacino qui a accédé brutalement à la célébrité en seulement trois films sous les directions successives de Jerry Schatzberg (« Panique à Needle Park » en 1971 et « L’épouvantail » en 1973) et de Francis Ford Coppola (« Le parrain » en 1973) saute sur ce nouveau rôle à très forte intensité dramatique qui lui permettra d'asseoir encore un peu plus sa réputation d'acteur de la "méthode" rénovée. Il parait évident avec le recul que ces deux là devaient se rencontrer. Le sujet offert par la fabuleuse aventure de Frank Serpico est de premier choix et tout brûlant d’actualité, l’ancien inspecteur de la police new yorkaise ayant témoigné seulement deux ans plus tôt devant la commission Knapp mise en place par le maire de l’époque John Lindsay pour éradiquer la corruption généralisée au sein du NYPD. La maîtrise technique de Sidney Lumet rodée depuis les années 1950 où il fit ses premiers pas à la télévision et la modernité du jeu de Pacino s’accordent harmonieusement pour montrer comment la corruption gagne progressivement tout un système, instaurant des règles très strictes qui finissent par se substituer à celles qui régissent normalement l’institution. Tout ceci avec la parfaite complicité de la plus haute hiérarchie qui tout à la fois par duplicité, laxisme et impuissance encourage la structuration d’une hiérarchie parallèle des priorités censée pallier les salaires insuffisants tout en garantissant une certaine efficacité contre les délits les plus graves. Ce pacte non écrit pouvant paraître un pis-aller porte en lui l’auto destruction programmée du système par l’inévitable surenchère consubstantielle à l’appât du gain facile. Il est évident que la pieuvre installée, tout corps étranger doit se laisser prendre dans ses tentacules ou être rejeté. Frank Serpico flic iconoclaste au look décalé et aux méthodes musclées mais aussi pétri d’idéal va devenir rapidement un caillou dans la chaussure des principaux acteurs du système mafieux mis en place. Muté de poste en poste, il va pouvoir constater qu’aucun quartier n’est épargné, le niveau de sophistication et l’ampleur des gains s’amplifiant là où règne la prospérité économique. On peut juste s’étonner à la vision du film qu’une solution radicale n’ait pas été dictée avant par quelque ponte impatient pour arrêter l'empêcheur de tourner en rond. Al Pacino est bien sûr complètement impliqué dans l’identification à son rôle, copiant jusqu’à la démarche claudicante de Serpico. Sidney Lumet qui n’est jamais autant à l’aise qu’en milieu urbain filme avec maestria les rues enfumées de New York aidé par l’opérateur confirmé Arthur J. Ornitz. Si Pacino est souvent filmé en action, Lumet n’omet pas de dévoiler la face privée du personnage dont l’intransigeance et l’obstination mise dans le combat qu’il a entrepris lui ferme progressivement les portes d’une vie sentimentale épanouie. Témoin d'une époque et suspense haletant "Serio" s'il ne constitue pas le plus grand chef d'œuvre de son auteur figure assurément dans le quinté de tête de sa filmographie. Quarante ans après on reste sidéré par la force de conviction du jeu de Pacino peut-être par moment trop enfiévré. Les deux hommes convaincus par leur première collaboration enchaînerons deux ans plus tard avec le survolté "Dog day afternoon". Serpico quant à lui devenu un paria devra choisir l'exil en Suisse. Le dernier plan montrant Pacino assis avec son chien le paquebot France à quai derrière lui, est sans équivoque sur l'amertume ressentie par Lumet. Un très joli Blu-Ray édite par Studio Canal respectant l'aspect crasseux du New York de l'époque, agrémenté de deux reportages instructifs sur Lumet et Pacino par Dominique Maillet vous permettra d'apprécier toute la force d'engagement de ce film.
Serpico est un autre grand film de l'immense Al Pacino, ce film, inspiré d'une vraie histoire, traite de la corruption dans le milieu de la police. Le scénario est correct, tout comme l'histoire mais c'est surtout le rôle que tient Al Pacino, un policier intègre qui lutte sans relâche contre les dysfonctionnements de la police qui nous passionne, c'est lui qui porte le film pendant 2h. Bref, un très bon drame policier à voir notamment pour le talent et la classe de Al Pacino.
Un des plus beaux rôles d'Al Pacino. Mais il y en a tellement de toute façon ! Une fois de plus sa composition est saisissante et Sidney Lumet ne pouvait trouver meilleur interprète pour habiter son personnage principal.
Le film s'ouvre sur un homme, un flic barbu, cheveux long et ensanglanté, laissé pour mort, il est dans une voiture, on apprend vite qu'il s'appelle Serpico et ses supérieurs en apprenant la nouvelle se demande si il a été tué par des flics ou non. Voilà le point de débat de « Serpico » de Sidney Lumet qui aborde le thème du flic solitaire combattant la corruption où on suit donc ce policier trop intègre et incorruptible qui passe onze années de sa vie pour découvrir la gangrène de la police new-yorkaise et essayer de dénoncer un système pourri. Le parcours de Serpico est bien fait, où l’on voir d’abord ses rêves, ses envies puis peu à peu la désillusion et l’influence de son boulot sur sa vie privée. Le scénario est très bien écrit, construit et intelligent, il nous fait suivre la vie du flic, ses amis, ses idéaux, sa femme et on a aucun mal à s’attacher et à être captivé par le personnage. Le thème est pleinement exploité par Lumet, qui au final ne tombe pas dans le cliché et la caricature notamment grâce au personnage brillamment interprété par Al Pacino, qui deviendra un martyr aigri car il veut faire respecter la loi. La réalisation de Lumet est impeccable, il capte magnifiquement New York, c’est fluide, rythmé et nerveux et la tension se fait de plus en plus ressentir. Un très bon film, magistralement filmé et brillamment interprété par un Al Pacino qui nous montre une fois de plus son talent et toutes les facettes de son jeu.
Al Pacino incarne Serpico, un policier qui ne se satisfait pas de la corruption au sein de son service, ce n'est pas un grand film mais il y a le plaisir de retrouver le charme des films des années 70 et le décor de New York
Il y a longtemps que j'ai vu Serpico, mais le film m'avait marqué par sa sincérité, déjà dans la réalisation, très 70's, en décors naturels, et puis surtout dans le jeu hallucinant de Pacino, qui est résolument un des meilleurs acteurs de tous les temps. En plus d'avoir une barbe carrément cool, Serpico est un mec cool, honnête et droit, comme ce film qui dénonce la corruption de la police américaine (reprise par Ridley Scott dans American Ganster). Serpico est en tout cas à voir absolument, encore plus si l'on aime Sidney Lumet qui s'attache (encore) à décrire l'évolution d'un homme confronté aux autres.
La véritable force de « Serpico » est qu'il monte progressivement en puissance au fil des minutes. Cette escalade crescendo, qui voit les différentes évolutions du personnage, mi-flic mi-hippie, tant dans ses états d'esprit (flic motivé/flic idéaliste/flic méfiant/flic résigné) que dans sa pilosité (imberbe, moustache, bouc, grosse barbe), créé une intrigue solide tout en conférant une assise correcte à l'exercice sous-tendu de dénonciation de la corruption. Sidney Lumet dirige un magistral Al Pacino dans un polar/biopic référence estampillé 70's. L'absence de transitions entre les différentes périodes de carrière et l'enchaînement rapide des scènes parviennent à capter l'attention même si on regrette un début légèrement poussif. Pas un chef d'oeuvre mais un polar essentiel pour tout ce qui a rapport de près ou de loin avec la corruption policière.
"Serpico" fait sans aucun doute partie des chefs d'oeuvre de Sidney Lumet, oeuvre intemporelle tiré de fait réels, cette réalisation offre une plongée viscérale dans le milieu policier corrompu du New York de la fin des années 60. Habillement orchestré et soigneusement mis en scène, le film est une réussite totale et a parfaitement bien vieilli. Porté par un Al Pacino de haut vol qui signe une interprétation tout simplement géniale - et assoit par la même occasion son statut de grand acteur en devenir un an seulement après l'inoubliable "Godfather". Le rôle du flic incorruptible et obnubilé par son but lui va comme un gars, il donne la profondeur suffisante au personnage, avec justesse et sensibilité - permettant ainsi au spectateur de ressentir une véritable sensation d'empathie envers celui-ci. Le scénario est impeccablement ficelé, si bien qu'aucune longueur ne vient entaché ce très grand polar. "Serpico" est donc un immanquable, une pierre angulaire du genre à laquelle il ne faut passer à côté.
Un pur film des 70ies. Froid, réaliste et militant porté par un Al Pacino, qui du haut de ses 1m70, n'a jamais été aussi grand. Je classe sans hésiter Frank Serpico au top de ma "liste des barbus préféré". Loin devant Carlos et Jésus Christ). D'ailleurs, si on remplaçait les "Jésus" par des "Serpico" sur les murs des églises, la religion catholique serait un plus badass.
Un film policier absolument palpitant, au sujet brûlant, au réalisme réussi, à l'intrigue prenante. Al Pacino joue une fois de plus divinement bien dans son registre habituel. Un chef d'œuvre d'une rare intelligence.
Pas mal. Al Pacino assure le show et le sujet (la corruption de la police), bien que maintes fois traité au cinéma, demeure toujours aussi intéressant. Après, il manque à "Serpico" un scénario assez solide pour nous garder en haleine durant plus de deux heures et une mise en scène digne de ce nom. Conventionnel mais relativement efficace.
Un bon polar à la fois humain et intriguant que nous offre dans les années 70 le talentueux réalisateur Sidney Lumet !! Dés le début, on commence par la fin ou du moins ce qu'on peux croire sur un policier grièvement blessé d'une balle ou le bruit de l'ambulance sifflote, on entre dans le vif du sujet et on veux savoir pourquoi. On voit la vie du jeune nommé de nom Serpico au diplôme de la police devant la fierté de ses parents, ses débuts dans la profession de bien faire son travail, arreter les délinquants et avec la soif de monter en grade. Puis, il est agent d'infiltration et apprend la corruption dans la police qui peut mettre sa vie en péril. Un bonne histoire bien troussé avec Al Pacino totalement habité par son personnage. Il n'y a presque pas de musique d'accompagnement dans les séquences de scènes et dés fois, ça fait du bien. La mise en scène de Sidney Lumet est correct. Un film à voir.