Ai-je besoin de vous présenter cet acteur, que dis-je, ce grand homme qu'est Al Pacino, qui a eu son heure de gloire entre les années 1970 et 1990. Dès qu'on entend le nom de cet acteur, soit on pense à Micheal Corleone de cette magistrale trilogie qu'est Le Parrain, ou Tony Montana du cultissime " Scarface ", ces deux rôles principalement ont marqué le cinema dans le genre gangster ou mafieux, rien que pour ça, on ne peut que saluer ses performances. Mais, parmi les rôles les plus marquants de Pacino, il y a aussi celui de Frank Serpico. Racontant l'histoire vraie du policier éponyme, " Serpico " est sortit en 1973 (soit une année après " Le Parrain ", décidément c'était la gloire pour Al Pacino), et le responsable de ce travail n'était autre que le grand Sydney Lumet. Suite à d'excellentes critiques jugeant le film comme étant culte, je n'avais qu'une seule envie, c'est de découvrir ce classique, avec en plus Al Pacino en tête franchement j'étais parti pour assister à un chef d'oeuvre. Après visionnage, on ne va pas se mentir " Serpico " est sans conteste un bon film, mais je suis légèrement déçu du résultat. Je me suis habitué à voir tellement de chefs d'oeuvres avec Pacino au casting, qu'à force, j'en attendais un peu trop de la part de Lumet. Encore une fois, ce n'est pas du tout un mauvais film, ça reste une oeuvre policière très intéressante, mais espérant voir un grand film, je n'ai pu qu'être déçu. Le scénario est excellent, vraiment j'ai été pris dans cette histoire qui s'avère des plus intéressantes. Pour un film policier, j'avoue que je ne m'attendais à voir une histoire s'éloigner autant du genre, pour offrir aux spectateurs quelque chose de différent. De plus le message qui se cache derrière est extrêmement bon, vraiment j'ai trouvé cela surprenant. Mais cette histoire ne peut pas plaire à tous les spectateurs, car en fin de compte, il n'y a pas vraiment d'évolution, et c'est ce que jeux reprocher. Personnellement ça ne m'a pas complètement dérangé, mais au bout d'un moment, j'avais envie qu'il y ait une scène, une situation ou un retournement, n'importe quoi qui fasse avancer l'histoire. Dommage qu'il y ait ce point noir, car l'histoire est vraiment intéressante à suivre. La réalisation est très bonne, dès les premières secondes, on sent que le travail auquel on va assister n'est pas diriger par un tâcheron, les techniques utilisées ont extrêmement biens trouvées, que ce soit au niveau de la lumière ou du son, on est déjà plongé dans l'ambiance. Mais si il y a bien un truc m'ayant un peu déçu dans cette réal, c'est le manque de tensions, il y en a, je ne dis pas le contraire, c'est efficace à certains passages, sauf qu'il n'y en a pas assez. Il y a des scènes, où Lumet n'hésite pas à nous placer une tension, ce qui les rends donc captivantes, mais pour moi ça ne suffit pas, il en manque beaucoup trop pour un film qui dure un peu plus de 2H. Le rythme est assez inégal, la première partie introduit le film à merveille, le rendant intriguant, alors que la deuxième partie traîne beaucoup trop en longueurs. Je ne reproche pas à " Serpico " son manque d'action, je n'attendais pas ça du film, les longueurs sont parfois utiles pour faire avancer l'histoire, mais la plupart du temps, elles sont beaucoup trop longues pour ce qu'elles veulent expliquer. La direction des acteurs, elle en revanche, ne souffre d'aucuns défauts, il n'y a rien à reprocher, ils sont tous excellents. Al Pacino à lui seul vaut le coup d'oeil du long-métrage, son interprétation est magistrale et ce n'est pas pour rien qu'elle y figure parmi les plus marquantes, bref du grand Al Pacino, comme on a pu en voir ces années là. Le personnage de Frank Serpico est excellent, attachant dès les premières minutes et surtout il a un but, on est de son coté, on veut qu'il réussisse, son sort nous intéresse. En conclusion, " Serpico " est un film qu'il serait intéressant de découvrir, qui datant de 1973 n'a pas pris une ride et doté d'une interprétation exceptionnel de la part de Pacino. Pour autant, je n'ai pas assisté à une claque, c'est un bon film, mais ça ne m'a pas transcendé. Personnellement, ça ne m'a pas autant parlé que la trilogie du Parrain, " Scarface ", " L'Impasse " et " Heat ". A voir tout de même au moins une fois dans sa vie.