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    Serpico
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    269 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 février 2017
    J'adore Al Pacino comme acteur. Pourtant, je trouve ce film invraisemblable, mou. Il est bourré de vieux clichés véhiculés par les anti-flics. Le personnage de Serpico est ridicule. On le voit offrir un café à un mec qui a participé à un viol (tout cela pour dénoncer des méthodes de passage à tabac dont ce dernier a été victime juste avant). Tout cela n'avance pas, n'est pas cohérent et est très lent. Quitte à regarder, un autre film de flic peu cohérent aussi avec Al Pacino. Autant regarder la chasse. Ce film a au moins l'avantage d'avoir une trame, un suspense et un personnage de flic infiltré dans le milieu gay qui est intéressant. Serpico a donné un look à son personnage avec sa collection de bobs ou bonnets ridicules, c'est l'unique originalité de ce film.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 397 abonnés 4 438 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2016
    Serpico est un polar typique du registre de Sidney Lumet qui signait aussi, avec cette œuvre, un de ses métrages les plus connus. Si le résultat est en effet à la hauteur, je ne suis pas non plus entièrement convaincu.
    Le souci de Serpico, vient sans doute de sa narration, et de son final. Lumet choisit une approche presque documentaire, et cela implique à la fois une grande sobriété dans les rebondissements, mais aussi un « objectivisme » qui pourra agacer compte tenu du sujet. En clair Lumet ne se mouille pas trop, nous offrant une histoire inspirée de faits réels passionnantes, certes, mais avec quelques longueurs, et un manque de puissance. Lumet par exemple ne nous fait jamais ressentir pleinement le jusqu’au-boutisme des antagonistes de Serpico, et on ne le sent jamais pleinement en danger. Quant à la dernière partie, elle reste en-dessous du reste, avec une fin trop abrupte. On en vient presque à croire que Lumet était pressé d’en finir ! Bon, certes j’emets des critiques, mais Serpico reste cependant un polar sur la corruption au sein des instances de police qui a de l’intérêt, et qui est loin d’être raté !
    Le casting est surtout représenté par un Al Pacino très solide. Sa prestation doit beaucoup, évidemment, à la nature particulière du héros, excentrique incorruptible qui est un personnage marquant et singulier, mais l’acteur est à la hauteur de l’enjeu. Il a le charisme, la personnalité, la conviction nécessaire pour porter ce héros, et sans être un grand fan de Pacino, force est d’admettre qu’ici il est très bon. Autour de lui beaucoup de seconds rôles pas forcément très connus, mais de bons acteurs, et des personnages qui restent bien écrits. Serpico, en plus, s’il nous présente beaucoup de rôles différents et d’acteurs ayant une importance dans l’histoire, ne s’emmêle pas les pinceaux et on ne ressent jamais le côté « choral » du film.
    Visuellement c’est du Lumet. Il faut donc attendre un film urbain de qualité, avec une réalisation un peu académique peut-être, mais un grand soin apporté aux décors, à l’ambiance (très seventies d’ailleurs !). Pour ma part c’est du cinéma classique et appliqué, qui manque sans doute de singularité artistique (mais l’aspect documentaire du film y est sans doute pour quelque chose), mais qui techniquement n’est pas critiquable. La bande son est dans la tonalité du film, elle aussi très propre et soignée, mais peu mémorable.
    Serpico c’est avant tout un film au sujet important, qui saisit aussi très bien son époque, et qui repose sur la prestation brillante d’Al Pacino. Si l’on passe sur une conclusion un peu tiède et sur le travail somme toute académique de Lumet (qui reprendre d’ailleurs dans d’autres de ses œuvres certaines scènes de son Serpico), on se retrouve avec un polar de qualité, qui néanmoins, à mon sens, ne mérite pas la réputation de chef-d’œuvre que certain lui accole. 3.5
    Eselce
    Eselce

    1 390 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2016
    Un policier intègre voit des "pots de vin" donnés et ramassés par certains de ses collègues et décide de remonter l'information pour que justice soit faite. Il va s'attirer les foudres d'instances qui le dépassent et chercher à se sortir de cette situation délicate. Une vision de la corruption au sein de la police américaine bien menée et mettant en lumière les actions difficiles des policiers intègres ainsi que le pouvoir de la pègre au sein des forces de l'ordre. Très bon !
    gregbutton
    gregbutton

    27 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2016
    Serpico est un super biopic, Al Pacino est merveilleux dans ce rôle qui lui vas à merveille. L'histoire traine un peu en longueur sur la fin, mais vu la qualité de réalisation c'est soutenable. À noter que ce film a été réalisé seulement 1 année aprés les révélations de Serpico, on se doute qu'il a du rajouter 2 ou 3 coups de pied dans la fourmilière.. Bravo pour ça.
    Lilair33
    Lilair33

    1 abonné 40 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2016
    J'ai toujours un peu de mal avec les Biopic car même si le postulat de départ et d'arrivé est excellent (et ce n'est évidemment pas tout le temps le cas), il est souvent difficile d'en faire un film qui tient la route sur toute la ligne.
    Et c'est malheureusement ce que je peux reprocher à Serpico. Le sujet est passionnant par son militantisme et par la réalité qu'il décrit mais le rythme du film est pour moi bien trop lent. Je me suis ennuyée pendant presque deux heures mise à part les minutes du début et les minutes de fin.
    Et c'est bien là mon malaise. Ce film possède un propos fondamentalement intéressant, le jeu d'acteur d'Al Pacino est excellent, le personnage qu'il incarne a une personnalité théoriquement assez forte pour exister sur un écran mais je me suis quand même ennuyé.
    Je me demande si ce n'est pas là la limite d'un Biopic quand on veux retranscrire au plus juste l'histoire. La vie est souvent lente et va rarement à 100 à l'heure, ce qui est particulièrement le cas pour Serpico qui a dû attendre près de 10 ans pour être enfin écouter.
    Bref, ce film me laisse perplexe. J'apprécie le fond autant que je suis frustrée par la forme.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 janvier 2016
    Comme pratiquement tous les polars américains des années 70, ce film n'a pas très bien vieilli, la faute à un rythme chancelant principalement (les monteurs US des années 60 et 70 étaient souvent aux abonnés absents visiblement). Sinon, il reste bien entendu un classique dans le genre "film politique" plutôt marqué à gauche, comme l'époque en était friande, un Al Pacino très inspiré et pas encore cabotin, et un témoignage d'un New-York en crise (sale, violent, corrompu, en friche immobilière...) typique des années 70.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 novembre 2015
    Après avoir brillé aux côtés de Marlon Brando dans Le Parrain et avant de reprendre le rôle de Michael Corleone pour se retrouver avec un nouveau personnage mafieux et culte à jouer (Tony Montana dans Scarface), Al Pacino jouait les policiers intègres dans un long-métrage de Sidney Lumet (Douze hommes en colère et alors futur réalisateur du Crime de l’Orient-Express). Une sorte de film policier aux airs de biopics (basé sur la vie de Frank Serpico) qui à l’époque de sa sortie (soit l’année 1973 aux États-Unis) offrait une image peu reluisante de la police aux yeux du grand public, loin des fictions de divertissement. Retour donc sur Serpico, un long-métrage qui a participé à l’élévation d’un comédien hors pairs jusqu’au firmament de la célébrité.

    Aujourd’hui, un film tel que Serpico peut paraître dérisoire tant l’histoire du flic tentant de mettre à mal la corruption qui sévit dans la police, nous la connaissons tous, celle-ci nous étant resservie à chaque fois sous différente sauce. Et ce même si la trame en question s’inspire de faits réels. Mais pour l’époque, Serpico eut un impact non négligeable qui peut encore faire effet de nos jours si l’on ne regarde pas ce long-métrage passivement. Car si ce dernier dénonce la corruption policière, il le fait de manière efficace, cinglante et sans détours inutiles. Il suffit de voir le scénario qui préfère s’attarder sur le parcours du personnage au sein des hommes de loi plutôt que de se plonger dans sa vie personnelle, tel est le sujet de base annoncé par le projet. D’accord, il y a bien quelques séquences qui nous dévoilent un peu son intimité, mais elles permettent de donner une humanité à cette figure christique (le fait qu’il arbore au fur et mesure du film une barbe et de longs cheveux n’y est pas pour rien dans cette intrigue de messie tentant de sauver l’intégrité au sein de police new-yorkaise) tout en gardant un lien avec son combat contre la corruption (le fait qu’il ne veuille pas sortir avec une femme issue d’une famille de flics, son obsession qui nuit à sa relation amoureuse…). Le script de Serpico fait tout pour que l’on s’attache à son protagoniste et que l’on s’immisce sans mal dans cette ambiance tendue.

    Il faut dire aussi que Sidney Lumet arbore une mise en scène qui aide grandement à ce constat. En effet, Serpico n’a rien d’un film hollywoodien qui fournit son lot de grandes séquences aux innombrables envolées symphoniques. Ici, c’est plutôt une approche documentaire qui est effectuée, la caméra restant sans cesse aux côtés du personnage principal, ne le quittant jamais de l’objectif. Le suivant dans ses nombreuses péripéties avec un certain réalisme, sans passer par des artifices pour le coup inutiles (effets spéciaux à gogo) ni des musiques qui auraient gâché la tension et la crédibilité de l’entreprise. D’ailleurs, ces dernières se font seulement entendre lors des moments dits « joyeux » du film, permettant ainsi au spectateur de se reposer un peu de toute cette nervosité morale, de reprendre son souffle avant de revenir à la charge. Un tel parti pris peu paraître frustrant par moment, pouvant rendre certains moments du long-métrage un brin longuets, mais cela vaut le coup d’œil, l’ensemble se montrant amplement intéressant à suivre sans jamais tomber dans le pédagogique à outrance comme pour la plupart des biopics (surtout actuels).

    Mais la véritable valeur sûre de Serpico se trouve en la personne d’Al Pacino, prétexte principal au visionnage du film. Et pour cause, le comédien sait se montrer déluré quand il faut (notamment en ce qui concerne l’accoutrement de son personnage, peu apprécié par ses pairs), décontracté au bon moment notamment lorsqu’il faut draguer. Mais surtout, il arrive à offrir à son rôle une intensité à tout ce que nous offre l’acteur dans son interprétation, aussi bien une crise de nerfs soudaine qu’un moment pour le moins dramatique, rappelant sans cesse sa situation à risques et le danger qui peut avoir raison de lui à tout instant. Bien que son personnage soit le centre du film et que celui-ci ne laisse pas la place aux autres protagonistes secondaires, le fait d’avoir Al Pacino en tête d’affiche y est également pour quelque chose, son aura effaçant sans mal celui de ses partenaires de jeu tout autant investis que lui. Il porte le film sur ses épaules, et ne faiblissant jamais dans la peau de ce policier intègre, permet ainsi à Serpico d’avoir fière allure du début jusqu’à la fin.

    Film policier d’exception ne perdant jamais son temps à vouloir en mettre plein la vue, préférant garder toute notion de réalisme et de tension, Serpico est sans nul doute l’un des titres les mieux maîtrisés du genre. Et puis, si vous n’êtes toujours pas convaincus par une « énième » histoire de corruption policière, regardez au moins ce film pour la prestation sans faille d’Al Pacino : il mérite amplement sa notoriété qu’il possède encore aujourd’hui malgré les seconds rôles oubliables de ses derniers films.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 6 septembre 2015
    Quelle déception ! Malgré sa réputation, ce film ne m'a pas du tout emballé et ce en dépit de la prestation, excellente, d'Al Pacino. Bien sûr, le New-York des années 70, la corruption, tout ça est bien représenté et est très réaliste.Mais en revanche, je me suis fermement ennuyé...Peu d'action, beaucoup de bavardages, des scènes qui se succèdent sans vraiment se suivre...
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    53 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 août 2015
    Basé sur l'histoire vraie de Frank Serpico, jeune flic new-yorkais qui refusa puis dénonça la corruption généralisée dans les années 70, le film de Sidney Lumet est le récit de cette vocation contrariée par une réalité peu reluisante, qui se transforme en véritable descente aux enfers pour le personnage central.
    Lumet est un réalisateur qui a toujours ausculté la société américaine au travers de ses institutions, dont il dénonça les dérives avec force et talent tout au long de son immense carrière. "Network" par exemple met en évidence les excès de la télévision, tandis que "Power" interroge sur les dessous des campagnes électorales.
    Avec sa réalisation toujours sobre et efficace, Sidney Lumet évite tout manichéisme, à l'image de ce portrait de Serpico, qui n'omet pas les faces sombres de ce dernier, et ne le présente pas comme un héros infaillible "à l'américaine", mais simplement comme un homme qui doute, hésite, a peur...
    Al Pacino lui prête ses traits meurtris avec un talent énorme et un naturel confondant. La scène finale avec la médaille dans le lit d'hôpital est d'une force incroyable.
    "Serpico" (1973), c'est une analyse en profondeur et à échelle humaine du phénomène de corruption ; pas une dénonciation tous azimuts où les méchants perdent à la fin. Une œuvre d'autant plus percutante, qui ne laisse pas indifférent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    Serpico est un film policier de Sidney Lumet sortie en 1974 avec Al Pacino dans le rôle titre. Le film raconte l'histoire vraie de Serpico, un flic intègre de la police de New York qui se bat contre la corruption des autres flics de la ville. Ce film est un pure film policier des années 70. Le film est captivant, Al Pacino est impecable dans ce rôle de flic excentrique. Bien qu'il soit moins connu que les autres films de ce genre des années 70 il est quand même un classique qui doit être vu pour ceux qui sont familier avec ce genre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 juin 2015
    Al Pacino était né pour être acteur. Peu importe le genre de rôle joué. Bon ou méchant, Al Pacino est exceptionnel. Rien est forcé, tout est naturel dans son jeu. Tout comme dans Taxi Driver avec De Niro, la descente aux enfers du personnage est ultra bien orchestré. On se doute bien que quelque chose va clocher dès le début mais la transition vers l'obscurité se fait progressivement. Tout comme De Niro, Al Pacino est le principal contributeur à cette descente. Capable de jouer de nombreux registres sans pour autant perdre en naturel. J'apprécie également ce coté flic cultivé mais rebelle qui prend des cours d'Espagnol, lit des bouquins, remet en question le fonctionnement de la police... Un grand Pacino...
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    82 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2015
    Après avoir brillé aux côtés de Marlon Brando dans Le Parrain et avant de reprendre le rôle de Michael Corleone pour se retrouver avec un nouveau personnage mafieux et culte à jouer (Tony Montana dans Scarface), Al Pacino jouait les policiers intègres dans un long-métrage de Sidney Lumet (Douze hommes en colère et alors futur réalisateur du Crime de l’Orient-Express). Une sorte de film policier aux airs de biopics (basé sur la vie de Frank Serpico) qui à l’époque de sa sortie (soit l’année 1973 aux États-Unis) offrait une image peu reluisante de la police aux yeux du grand public, loin des fictions de divertissement. Retour donc sur Serpico, un long-métrage qui a participé à l’élévation d’un comédien hors pairs jusqu’au firmament de la célébrité.

    Aujourd’hui, un film tel que Serpico peut paraître dérisoire tant l’histoire du flic tentant de mettre à mal la corruption qui sévit dans la police, nous la connaissons tous, celle-ci nous étant resservie à chaque fois sous différente sauce. Et ce même si la trame en question s’inspire de faits réels. Mais pour l’époque, Serpico eut un impact non négligeable qui peut encore faire effet de nos jours si l’on ne regarde pas ce long-métrage passivement. Car si ce dernier dénonce la corruption policière, il le fait de manière efficace, cinglante et sans détours inutiles. Il suffit de voir le scénario qui préfère s’attarder sur le parcours du personnage au sein des hommes de loi plutôt que de se plonger dans sa vie personnelle, tel est le sujet de base annoncé par le projet. D’accord, il y a bien quelques séquences qui nous dévoilent un peu son intimité, mais elles permettent de donner une humanité à cette figure christique (le fait qu’il arbore au fur et mesure du film une barbe et de longs cheveux n’y est pas pour rien dans cette intrigue de messie tentant de sauver l’intégrité au sein de police new-yorkaise) tout en gardant un lien avec son combat contre la corruption (le fait qu’il ne veuille pas sortir avec une femme issue d’une famille de flics, son obsession qui nuit à sa relation amoureuse…). Le script de Serpico fait tout pour que l’on s’attache à son protagoniste et que l’on s’immisce sans mal dans cette ambiance tendue.

    Il faut dire aussi que Sidney Lumet arbore une mise en scène qui aide grandement à ce constat. En effet, Serpico n’a rien d’un film hollywoodien qui fournit son lot de grandes séquences aux innombrables envolées symphoniques. Ici, c’est plutôt une approche documentaire qui est effectuée, la caméra restant sans cesse aux côtés du personnage principal, ne le quittant jamais de l’objectif. Le suivant dans ses nombreuses péripéties avec un certain réalisme, sans passer par des artifices pour le coup inutiles (effets spéciaux à gogo) ni des musiques qui auraient gâché la tension et la crédibilité de l’entreprise. D’ailleurs, ces dernières se font seulement entendre lors des moments dits « joyeux » du film, permettant ainsi au spectateur de se reposer un peu de toute cette nervosité morale, de reprendre son souffle avant de revenir à la charge. Un tel parti pris peu paraître frustrant par moment, pouvant rendre certains moments du long-métrage un brin longuets, mais cela vaut le coup d’œil, l’ensemble se montrant amplement intéressant à suivre sans jamais tomber dans le pédagogique à outrance comme pour la plupart des biopics (surtout actuels).

    Mais la véritable valeur sûre de Serpico se trouve en la personne d’Al Pacino, prétexte principal au visionnage du film. Et pour cause, le comédien sait se montrer déluré quand il faut (notamment en ce qui concerne l’accoutrement de son personnage, peu apprécié par ses pairs), décontracté au bon moment notamment lorsqu’il faut draguer. Mais surtout, il arrive à offrir à son rôle une intensité à tout ce que nous offre l’acteur dans son interprétation, aussi bien une crise de nerfs soudaine qu’un moment pour le moins dramatique, rappelant sans cesse sa situation à risques et le danger qui peut avoir raison de lui à tout instant. Bien que son personnage soit le centre du film et que celui-ci ne laisse pas la place aux autres protagonistes secondaires, le fait d’avoir Al Pacino en tête d’affiche y est également pour quelque chose, son aura effaçant sans mal celui de ses partenaires de jeu tout autant investis que lui. Il porte le film sur ses épaules, et ne faiblissant jamais dans la peau de ce policier intègre, permet ainsi à Serpico d’avoir fière allure du début jusqu’à la fin.

    Film policier d’exception ne perdant jamais son temps à vouloir en mettre plein la vue, préférant garder toute notion de réalisme et de tension, Serpico est sans nul doute l’un des titres les mieux maîtrisés du genre. Et puis, si vous n’êtes toujours pas convaincus par une « énième » histoire de corruption policière, regardez au moins ce film pour la prestation sans faille d’Al Pacino : il mérite amplement sa notoriété qu’il possède encore aujourd’hui malgré les seconds rôles oubliables de ses derniers films.
    Ghibliste
    Ghibliste

    76 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2015
    On a plus souvent l'habitude de voir Al Pacino porter la casquette du mafieux que celle du flic, mais dans "Serpico", Sidney Lumet pousse le bouchon jusqu'à lui faire jouer le rôle de ce flic incorruptible (c'est un biopic) prêt à se sacrifier pour la morale du métier... Et franchement, si ce polar a un intérêt majeur, c'est bien la prestation de ce comédien de génie, totalement habité par son rôle, à la dégaine et aux looks mémorables ! Le film en lui-même nous offre quelques grands moments, pas mal d'humour, mais aussi cet aspect caricatural du "seul contre tous", parfois gênant... Il y a aussi quelques longueurs au cours de ce long-métrage de plus de 2 heures, qui met bien 20 minutes à trouver son rythme de croisière. Du grand Pacino.
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    120 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 août 2015
    Un véritable réquisitoire de l'institution américaine et de ses forces de l'ordre âpre, amère et réaliste porté par un Al Pacino au sommet de son art. Tirée d'une histoire authentique la mise en scène comporte en revanche quelques longueurs parfois et je n'ai pas spécialement réussi à m'attacher au personnage de "Serpico" malgré son jeu frôlant la perfection; c'est pourquoi ce film ne m'a pas forcément entièrement passionné et que j'ai eu quelques difficultés à bien rentrer dans les états d'âme de ce flic. Mais on ne peut quand même que saluer l'objectivité et la force du propos souligné.
    Black-Night
    Black-Night

    184 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2015
    Serpico est un très bon film. Il s'agit aussi d'un très bon polar qui en même temps fait office de biopic car racontant l'histoire vraie de Frank Serpico policier intègre détesté de tous luttant contre la corruption au sein de la police new-yorkaise. Très clairement, il mérite qu'on s'y intéresse pour l'un des rôles les plus marquants dans la carrière de l'acteur Al Pacino car ici il incarne de façon magistrale le personnage principal. Les différents looks de l'acteur dans le courant du métrage y sont juste extra, et la barbe lui va tellement bien. Tous ses looks se justifie car dans l'histoire, ce flic s'habillera en civil en adoptant un style vestimentaire classique dans ses fonctions qui lui permettra de se fondre dans la population pour mieux surveiller et enquêter. Cependant le métrage a pris un léger coup de vieux, et il n'est pas passionnant de bout en bout car dans la deuxième partie du film, l'ennui fait face à certaines longueurs dû à un manque de rythme. Qu'importe puisque l'ensemble fonctionne, l'histoire est intéressante et le jeu de l'acteur principal emporte le tout pour nous faire passer un bon moment. La réalisation y sera très bonne aussi dans son ensemble et la bande son incorporé au métrage y sera bonne également avec un style correspondant bien au genre. Les autres acteurs qui l'accompagnent sont bons avec : John Randolph, Jack Kehoe, Biff McGuire.
    Un classique à voir.
    Ma note : 8/10 !
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