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Jonathan M
130 abonnés
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4,0
Publiée le 14 février 2023
L'intégrité, c'est l'obsession malheureuse de Frank Serpico. Le film est articulé dans un New York où la corruption était légion. Il est facile aujourd'hui de passer comme héroïque, mais quand tout un système est de facto contre toi, le mérite de cet agent est plus que louable. La casquette de héros, Al Pacino, çà le connaît. Son interprétation est sanguine et répond à celle du mafieux Michael Corleone. Tout est viscéral dans son acting, de façon à nous faire croire que sa vie en dépend. En çà c'est un acteur de génie qui passionne autant qu'il est passionnant. Le film marque les mémoires et n'est intéressant que parce l'acteur new-yorkais est présent.
Serpico est un très bon film dans l'ensemble mais mon visionnage a juste été un peu plombé par son rythme durant sa première heure que je trouve très médiocre. On voit Serpico dans sa vie de tous les jours et même si ça permet d'instaurer l'ambiance, ça devient assez vite ennuyant à mes yeux et empêche de ce concentrer sur ce qui est vraiment intéressant : la lutte de serpico contre la corruption de la police. Tout le suspens du film repose sur ça et la deuxième heure de film est heureusement beaucoup plus passionnante et Al Pacino est excellent.
Film engagé comme presque tous ceux de Sidney Lumet (12 hommes en colère, Network, etc.) , engagé pour une démocratie propre, à l’image de son héros Serpico. Film sobre, presque documentaire – car l’histoire de corruption est authentique et peut-être continue-t-elle—, mené sur un nrythme soutenu, sans blancs ni dialogues verbeux. Tout le monde est hautement crédible, les décors sont vrais et Al Pacino particulièrement brillant, mais ne l’est-il pas toujours ? Possédé par son rôle, il montre toute la palette de ses transformations successives, autant physiquement que moralement et nous vivons avec lui sa descente en enfer, trahi et rejeté par tous, même ses alliés supposés. Une vision et un réquisitore sobre, sans appel et sans fioritures de la corruption de la police new yorkaise sinon américaine. On ne peut espérer que ce soit devenu un peu moindre !
Serpico, fraîchement diplômé de l'école de police, prend fonction dans la ville de New York avec la ferme intention de faire régner l'ordre et la justice, avant qu'il ne se rende compte que le mal sévit aussi dans son camp. L'histoire de Serpico racontée dans ce film est incroyable. Vrai film policier inspiré de fait réel, la tension mise en place tout au long du long-métrage de Sidney Lumet est écrasante. Le héros essaye tant bien que mal de s'en sortir, prit dans les rouages de la corruption. Sauf que lorsque tout le monde est contre soi, il est difficile de s'en sortir. On ressent ici toute la détresse progressivement croissante du personnage, au fur et à mesure que l'histoire avance. C'est avant tout l'incroyable performance d'Al Pacino qui fait la puissance du film. La complexité créative qu'il a insufflé à son personnage pour lui donner vie crève l'écran. Le film soulève de plus un problème d'ordre moral (et légal) ancré dans notre société, et dénonce une partie de celle-ci qui, profondément enfouie dans l'ombre, la fait pourrir de l'intérieur. La force de caractère, le jugement et le sens éthique du personnage impressionne d'une part, soulève notre propre moralité d'autre part. On se positionne, se questionne et parfois se remet en question. Là est toute la force de ce chef d'œuvre : 5/5.
Inspiré du livre du même nom racontant l'histoire vraie d'un policier, Serpico s'avère être un film correct. L'histoire nous fait suivre la vie de Frank Serpico, un flic intègre qui va au cours de sa carrière se retrouver à dénoncer la corruption généralisée qui régnait au sein de la police de New York. Ce scénario est plaisant à suivre même si sa durée de plus de deux heures est un peu longue par rapport aux peu de choses que ce récit à a raconter, d'autant plus qu'on nous divulgue une partie de son destin dès l'ouverture. Le sujet racontant son combat contre sa hiérarchie et même toute l'institution judiciaire est intéressant mais hélas assez plat et manque cruellement de scènes marquantes. La faute à une ambiance quasi-absente et une histoire plutôt calme à l'image des scènes d'action particulièrement minimalistes, en parties responsables du manque d'impact. Ce n'est malheureusement pas les personnages qui vont réveiller tout cela car Al Pacino interprète un policier à l'apparence extravagante pour le milieu mais à la personnalité très tranquille. Les autres rôles sont appréciables mais on ne retiendra pas les autres visages tant celui de Serpico, seul contre tous, prend toute la lumière. Les relations entre ces différents individus offrent très peu d'émotions, la faute à un ton particulièrement neutre. Cependant ,les dialogues restent convenables mais manquent d'un petit plus pour être plus incisifs ou plus touchants. L'ensemble est réalisé par Sidney Lumet dont la mise en scène est somme toute classique et ne dégage rien de singulier. La b.o. fait guère mieux puisqu'elle est peu présente et donc peu mémorable même si ses notes sont appréciables quand elles se font entendre. Reste une fin convenable venant mettre un terme à Serpico, qui au final est un long-métrage à voir bien qu'il ne laissera pas un souvenir impérissable.
4 546 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 28 avril 2021
Sidney Lumet s'est révélé être un réalisateur et un conteur très compétent et efficace pour l'histoire vraie de l'officier new-yorkais Frank Serpico devenu célèbre après avoir témoigné devant la commission américaine sur les pots-de-vin et la corruption. Al Pacino tout droit sorti du premier volet de la trilogie du Parrain s'est emparé de ce rôle avec toute la fougue et la compassion qu'il avait en lui. Il voit en Serpico non seulement un flic honnête qui veut un peu d'équilibre et d'honneur dans son travail mais aussi un homme qui peut être aussi joyeux et humoristique que subtil, furieux et réfléchi. Cela restera toujours l'un de ses rôles les plus marquants après les rôles qu'il a pu faire car lui ainsi que Lumet, savent comment aborder une telle histoire. C'est un film assez long mais comme Pacino il est rarement ennuyeux. Le nom du personnage de Pacino Serpico est devenu synonyme de flic honnête. Cela démontre le fort impact que ce film a eu sur des millions de personnes...
Tiré d’une histoire vraie, le long et dur combat d’un policier intègre contre la corruption de ses collègues, couverts par leur hiérarchie. Le personnage est attachant, bien interprété, mais malgré une mise en scène de qualité et d’intéressantes vues de New-York, je n’ai pas réussi à rentrer ce film.
New-York, années 70. J'ai été amusé que le réalisateur film dans des rues du Bronx ou de Manhattan vides, avec seulement ses acteurs (autre temps...). J'ai aimé ce flic droit qui s'habille en hippie en lutte contre ses collègues corrompues en costume. Tiré d'une histoire vraie, il a fallu du courage à cet agent de police.
Je m'attendais à mieux vu la réputation du film, énormément de lenteurs, aucun suspense, mise à part la prestation d'Al Pacino le reste est vraiment moyen.
Serpico est un très bon film de la part de Sydney Lumet. Le film est porté par un Al Pacino au sommet de son art (sans doute un de ses meilleurs rôles après celui du Parrain). Sa prestation de flic infiltré droit dans ses bottes captive à chacune de ses apparitions et son chemin de croix pour faire tomber la corruption dans la police est particulièrement dure à suivre (le personnage se heurte à des murs de plus en plus difficile à faire tomber). Le fait qu'il s'agit de l'adaptation au cinéma d’événements ayant réellement eu lieu renforce l'appréciation que l'on a du personnage de Frank Serpico. Un bon film.
Pour ce qui concerne le cinéma de Lumet j'admet y trouver beaucoup de sympathie. Serpico se range dans les films ambitieux du metteur en scène. Il y a une densité assez énorme de scènes qu'on peut facilement qualifier d'importantes. Le montage sert son histoire, la passion porté aux acteurs semble évidente à l'écran ou la photo est très belle. Globalement c'est un sans faute. Et puis en creusant on aura pas beaucoup de surprise. C'est un film brillant qui exploite à merveille ses outils.
Sur le propos du film (je suis au courant de l'intention du réalisateur), je tiens seulement ici à préciser mon ressentit. Ce personnage faisant justice n'est pas une andouille ou une tête claque. Et cela par ce qu'il est sincère. Ce qui mène à son charisme, un type qui a une cause juste; modeste pour ceux qui y attendrait de voir quelqu'un changeait le monde. Mais une causes juste se heurtes toujours à plus fort qu'elle. Le mal que l'on combat sera certainement quelque chose d'accepter et d'encré chez nombre d'individus. spoiler: Des individus bien déterminé à conserver leurs avantages. C'est une vision simpliste, qui seulement n'est pas là pour dérouler un tapis rouge de portes ouverte. Il s'agit d'une déclaration d'admiration pour la bonté et l'honneur. Valeurs lié à un idéal rarement prêter aux vilains et souvent associer à du bon sens. Sauf que le film ne dit pas ça c'est par ce qu'il croit en des principes d'honneur qu'il est névrosé. Comme peut-on vivre quelque chose d'aussi frustrant que de ne pas être entendu lorsque on pense faire le bien. On se dit que désormais on est seul. Et Serpico est seul, c'est ce qui le définit. On ne peut rien faire contre cela autre que de laisser nos valeurs au placards. La folie ne sera-t-elle pas dans le fait de ne pas céder. Continuer à se battre dans une perspective purement dévoué à des principes changeant du tout au tout selon la vérité de chacun. Qui prétendra de faire le bien mieux qu'un autre? Son confort ou celui des autres qui a raison? J'ai mon avis sur la question pour ma part.
La croisade d'un flic contre la corruption policière à NY. Sidney Lumet signe un polar puissant et dérangeant, très ancré dans les années 70, porté par la prestation folle d'Al Pacino.
La première séquence du film capte l’attention du spectateur pour ne jamais la lâcher. Un homme est conduit à l’hôpital après avoir pris une balle sous la pommette. On apprend qu’il est policier lorsque ses supérieurs ont cette curieuse interrogation : la balle provient-elle d’un flic ou non ? Nous revenons alors 11 ans en arrière au moment où Franck Serpico intègre la police de New-York. Inspiré de l’histoire du vrai Franck Serpico, ce film est une radioscopie de la police New Yorkaise des 70’s dans une ville crasseuse, pourrie par le trafic, l’insécurité et la corruption. Serpico a tout jeune la vocation pour ce métier, il l’explique dans une scène touchante qui permet de comprendre l’intransigeance et la probité exemplaire du flic qu’il deviendra. Très tôt il assiste à de petites défaillances individuelles de ses collègues dans l’exercice leurs missions (accepter des repas gratuits, ne pas intervenir car on n’est pas sur son secteur,…) jusqu’à des déviances plus graves. Il a une haute opinion des missions de la police et ne voie que corruption autour de lui, pire encore, il ne voie que des supérieurs qui font mine d’agir lorsqu’il les alerte mais qui laisse en fait le système perduré. Par la voie interne, rien ne bouge ; impuissant, il décide d’alerter la presse quitte à risquer sa vie. Dans la police, on lave son linge sale en famille ; voire on ne le lave pas. Serpico subit alors l’omerta, les pressions,… Cet homme isolé se démarque dès le début par ses tenues vestimentaires non conventionnelles. Il est en mode hippy, loin des costumes qui caractérise les flics borderline des 70’s. Lui se fond dans la population ; « Strasky et Hutch » seront ses héritiers télévisuels. Al Pacino donne une âme à ce personnage et une identité forte. Pour l’anecdote, le film fut tourné de manière anti chronologique, car au début du film il a les cheveux courts et finit avec un système capillaire et pileux quasi christique. Sidney Lumet tourna donc le final dès le début et Pacino se coupa les cheveux au fur et à mesure du tournage pour remonter le temps ; d’où la performance de Pacino qui parvient à donner de l’intensité à un final qu’il tourna pourtant dès les premiers jours. A la réalisation, Sidney Lumet adopte une mise en scène classique au service d’un récit limpide, efficace et touchant. Depuis « 12 hommes en colère » et sur toute sa filmo, Lumet combattra la corruption, l’injustice ou encore la cupidité ; et « Serpico » traite de tous ces thèmes avec justesse et force de conviction. On adhère aux colères et aux idées de Franck Serpico de bout en bout tout en craignant pour lui physiquement mais aussi pour sa santé mentale. Ce film est aussi un plaidoyer pour les lanceurs d’alerte et ces citoyens prêts à mettre de côté leur propre existence au profit d’idéos plus hauts qu’eux. Il fait aussi écho à l’omerta toujours bien présente dans la police américaine et dans une moindre mesure française. Un film essentiel voire indispensable. tout-un-cinema.blogspot.com
Un film avec AL Pacino mérite au moins un 3/5, ici il est excellent en flic hippie dénonciateur de la corruption dans les années 70. Même si ça tourne un peu en rond et que ça donne un petit avis politique en accord avec le politiquement correct d'il y a 50 ans.