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soniadidierkmurgia
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4,0
Publiée le 8 mars 2015
La rencontre entre Sidney Lumet et Al Pacino tombe au meilleur moment pour les deux hommes. Lumet qui sort tout juste de la réalisation de « The offence », film très troublant sur la lente destruction mentale qui peut résulter de l’exercice du métier de flic, profite de « Serpico » pour creuser le même sillon un peu plus profondément avec cette fois-ci une dénonciation en règle de la corruption qui gangrène la police dans les grandes mégapoles. De son côté Al Pacino qui a accédé brutalement à la célébrité en seulement trois films sous les directions successives de Jerry Schatzberg (« Panique à Needle Park » en 1971 et « L’épouvantail » en 1973) et de Francis Ford Coppola (« Le parrain » en 1973) saute sur ce nouveau rôle à très forte intensité dramatique qui lui permettra d'asseoir encore un peu plus sa réputation d'acteur de la "méthode" rénovée. Il parait évident avec le recul que ces deux là devaient se rencontrer. Le sujet offert par la fabuleuse aventure de Frank Serpico est de premier choix et tout brûlant d’actualité, l’ancien inspecteur de la police new yorkaise ayant témoigné seulement deux ans plus tôt devant la commission Knapp mise en place par le maire de l’époque John Lindsay pour éradiquer la corruption généralisée au sein du NYPD. La maîtrise technique de Sidney Lumet rodée depuis les années 1950 où il fit ses premiers pas à la télévision et la modernité du jeu de Pacino s’accordent harmonieusement pour montrer comment la corruption gagne progressivement tout un système, instaurant des règles très strictes qui finissent par se substituer à celles qui régissent normalement l’institution. Tout ceci avec la parfaite complicité de la plus haute hiérarchie qui tout à la fois par duplicité, laxisme et impuissance encourage la structuration d’une hiérarchie parallèle des priorités censée pallier les salaires insuffisants tout en garantissant une certaine efficacité contre les délits les plus graves. Ce pacte non écrit pouvant paraître un pis-aller porte en lui l’auto destruction programmée du système par l’inévitable surenchère consubstantielle à l’appât du gain facile. Il est évident que la pieuvre installée, tout corps étranger doit se laisser prendre dans ses tentacules ou être rejeté. Frank Serpico flic iconoclaste au look décalé et aux méthodes musclées mais aussi pétri d’idéal va devenir rapidement un caillou dans la chaussure des principaux acteurs du système mafieux mis en place. Muté de poste en poste, il va pouvoir constater qu’aucun quartier n’est épargné, le niveau de sophistication et l’ampleur des gains s’amplifiant là où règne la prospérité économique. On peut juste s’étonner à la vision du film qu’une solution radicale n’ait pas été dictée avant par quelque ponte impatient pour arrêter l'empêcheur de tourner en rond. Al Pacino est bien sûr complètement impliqué dans l’identification à son rôle, copiant jusqu’à la démarche claudicante de Serpico. Sidney Lumet qui n’est jamais autant à l’aise qu’en milieu urbain filme avec maestria les rues enfumées de New York aidé par l’opérateur confirmé Arthur J. Ornitz. Si Pacino est souvent filmé en action, Lumet n’omet pas de dévoiler la face privée du personnage dont l’intransigeance et l’obstination mise dans le combat qu’il a entrepris lui ferme progressivement les portes d’une vie sentimentale épanouie. Témoin d'une époque et suspense haletant "Serio" s'il ne constitue pas le plus grand chef d'œuvre de son auteur figure assurément dans le quinté de tête de sa filmographie. Quarante ans après on reste sidéré par la force de conviction du jeu de Pacino peut-être par moment trop enfiévré. Les deux hommes convaincus par leur première collaboration enchaînerons deux ans plus tard avec le survolté "Dog day afternoon". Serpico quant à lui devenu un paria devra choisir l'exil en Suisse. Le dernier plan montrant Pacino assis avec son chien le paquebot France à quai derrière lui, est sans équivoque sur l'amertume ressentie par Lumet. Un très joli Blu-Ray édite par Studio Canal respectant l'aspect crasseux du New York de l'époque, agrémenté de deux reportages instructifs sur Lumet et Pacino par Dominique Maillet vous permettra d'apprécier toute la force d'engagement de ce film.
Un film avec AL Pacino mérite au moins un 3/5, ici il est excellent en flic hippie dénonciateur de la corruption dans les années 70. Même si ça tourne un peu en rond et que ça donne un petit avis politique en accord avec le politiquement correct d'il y a 50 ans.
Certes il faut prendre en compte que le film a pratiquement 40 ans, mais malgré une histoire vraie prenante, un flic infiltré qui dénonce le sytême de la loi, et tous ses à côtés, et de très bons acteurs, on fini par trouver le temps long et les scènes, répétitives. Cependant, on est transporté dans cet univers de la drogue et tout se qui va avec sans trop y être imprégné. A découvrir. 12/20.
Dans ce film sorti en 1973, Sidney Lumet dénonce la corruption régnant à l’époque au sein de la police de New York. En retraçant le véritable parcours de l’inspecteur Frank Serpico (magistralement interprété par Al Pacino), le récit évoque son combat contre une institution gangrenée par le mal. A travers le portrait de cet homme intègre et solitaire, progressivement broyé par le système, on ressent une vive colère intérieure. Néanmoins, ce long-métrage souffre d’une mise en scène académique propre aux polars des années 1970 et surtout de certaines longueurs parfois assommantes. Bref, une démonstration engagée de l’idéalisme vertueux.
Al Pacino, avec un charisme magnétique, campe ici le rôle de l'officier de police clean qui se met à dos la police new yorkaise gangrénée par la corruption. Mais les problèmes de montage donnent à ce film policier des années 70 un aspect has been
Un véritable réquisitoire de l'institution américaine et de ses forces de l'ordre âpre, amère et réaliste porté par un Al Pacino au sommet de son art. Tirée d'une histoire authentique la mise en scène comporte en revanche quelques longueurs parfois et je n'ai pas spécialement réussi à m'attacher au personnage de "Serpico" malgré son jeu frôlant la perfection; c'est pourquoi ce film ne m'a pas forcément entièrement passionné et que j'ai eu quelques difficultés à bien rentrer dans les états d'âme de ce flic. Mais on ne peut quand même que saluer l'objectivité et la force du propos souligné.
Un trés bon Al Pacino, policier dans ce film luttant contre les magouilles et pots de vins que ses collègues peuvent percevoir. Le malheureux se retrouve vite seul. Sa hiérarchie préférant fermer les yeux sur ses pratiques faisant semblant de l'appuyer. Mais il s'apercevra assez vite de la supercherie. Cela lui pourrit la vie et lui attire méfiances et dédains de ses partenaires. Ses relations avec la gente féminine deviennent trés compliqués, car cela lui bouffe la tete et il en devient du coup imbuvable pour ces dernières. En fait c'est la lutte d'un homme intègre dans un milieu qui ne l'est pas.....C'est un homme seul.
Al Pacino est très investi dans son rôle et nous embarque la première demi-heure. Ensuite, sa tourne en rond, et ça tourne encore. On a souvent l'impression d'assister à une bande annonce tant les scènes sont mal rythmées, on ne se pose pas, tout va trop vite.
Serpico me conforte dans l'idée qu'Al Pacino est, avec Robert de Niro, le meilleur acteur de sa génération. Lumet signe ici un film au réalisme plus qu'honorable. Tout y contribue : les termes employés, l'ascension lente de Serpico que l'on suit sans bruler les étapes... Ce réalisme m'a d'ailleurs un peu posé problème. Du fait du vocabulaire et de tout le côté très technique du film sur le milieu policier, il m'a été difficile de saisir le film dans sa totalité et c'est dommage. Mais les pointilleux sont servis, on est vraiment plongé dans le quotidien de ce flic qui croit (ou veut croire) plus que tout en son métier mais qui va de désillusions en désillusions dans un univers fait de pots de vins, d'accords officieux et d'arrangements douteux... On suit la subtilité de son raisonnement, on se fascine de ce flic au look hippie faussement négligé qui traduit en fait subtilement sa volonté de se fondre parmi le peuple, les civils. Pacino est magistral dans son rôle : ses accès de colère, la pression qu'il accumule, son rapport viscéral à sa profession... Il arrive à tout retransmettre avec une justesse incroyable, que ce soit dans ses intonations, sa gestuelle, la gestion de son souffle. Il est vraiment bluffant, et il contribue à la complexité de ce film. Serpico est donc d'une qualité indéniable, avec un peu plus de transparence pour le spectateur novice en matière de milieu policier, j'aurais mis 5.
Un bon policier, tout de même un peu inférieur à sa réputation et ceux à cause d'un léger manque de rythme. Par contre, la prestation d'Al Pacino n'est pas surestimée, loin de là. La réalisation de Sidney Lumet est également formidable et d'une fluidité incroyable. Sans compter le grand soin apporté aux petits détails qui ne font que renforcer l'opposition de Serpico avec ses collégues (il prend du thé au lieu du traditionnel café,...). C'est à travers ses petites choses que l'on prend conscience de tout le talent des scénaristes et de toutes les qualités du film. Et il en a, ce film !
Un bon film qui semble assez proche de la réalité du new york des années 70 , avec ses quartiers sordides et ça police corrompue. Le gros défaut du film c'est qu'il met un temps fou à démarrer mais on assiste ensuite à un bon policier. Evidemment, pas d'explosions après un tir de pistolet ni de voitures qui font des doubles saltos etc, on est ici dans le réalisme froid.
12 Hommes en Colère m'avais totalement conquis dès mon premier visionnage il y'a de cela bien longtemps. Le fait de le revoir il y'a quelques semaines m'a réellement poussé vers Serpico, un film que j'avais aussi déjà vu mais qui ne m'avais à l'époque pas autant impressionné que le premier cité. Mon avis après visionnage n'est évidemment plus le même. Serpico est un long métrage très inspirant de par sa pertinence et son réalisme. La mise en scène de Sidney Lumet est aussi partie prenante, sa caméra nous capte de suite. Al Pacino est quand à lui toujours aussi immense, son jeu se développe crescendo et il se mue avec l'intrigue. Film qui prend aux tripes !
Entre deux volets du "Parrain", Al Pacino a eu le temps de se glisser dans la peau de Frank Serpico, policier intègre qui dénonça la corruption au sein de la police new-yorkaise au risque de se faire mépriser par ses pairs. Avec une mise en scène quasi-documentaire qui donne un aperçu peu reluisant de l'Amérique de ces années-là, Sidney Lumet montre bien toute la problématique de la corruption qui existe encore car les hauts gradés le veulent bien et offre à Al Pacino un rôle bouleversant, celui du flic seul contre tous, torturé par le fait d'être le seul à ne pas accepter de pots de vin, épuisé par toutes ses batailles avec les institutions qui refusent de porter les accusations en haut lieu. C'est donc un film qui fait froid dans le dos que nous livre Lumet mais personnellement, je lui préfère encore "Un après-midi de chien" réalisé deux ans plus tard avec le même Al Pacino, encore plus virtuose.
Un film policier absolument palpitant, au sujet brûlant, au réalisme réussi, à l'intrigue prenante. Al Pacino joue une fois de plus divinement bien dans son registre habituel. Un chef d'œuvre d'une rare intelligence.
Tiré de l'histoire vraie d'un agent qui dénonça dans les années 70 la corruption qui gangrenait la police new-yorkaise, ce film de Sydney Lumet est efficace et rythmé. Al Pacino, dans ce rôle de flic iconoclaste, est simplement génial.