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AlainTH
2 abonnés
25 critiques
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3,5
Publiée le 16 février 2014
DVD pris un peu au hasard au détour des étagères d'une médiathèque, ce film inconnu (vu le nombre de critiques ici) a été une très agréable surprise. Bien sur tout le monde y a saisi les relents de "Garde à vue" mais ni l'intrigue, ni les codes, ni le jeu d'acteurs n'ont rien à voir avec le "modèle", donc ce n'est pas gênant. Ce film est nerveux, bien tourné, subtil, avec des invraisemblances parfaitement assumées (cf. l'interview de Blasband dans les suppléments du DVD). Il ne faut pas mettre de côté la prestation de Benoît Verhaert, mais Noiret y rayonne dans ce qui semble être son dernier rôle dans un "vrai" polar et Yoland Moreau est remarquable dans ce rôle de femme-flic sereine et puissante, à contre-emploi. Le scénario est peut-être un peu trop prévisible par moments, mais finalement cela contribue à la grande fluidité du film et son absence d'artifices, de "twists" qui est une de ses qualités. Bref, je me suis régalé. Mes critiques : le démarrage un peu laborieux, les second rôles vraiment médiocres (Noiret avait-il bouffé tout le budget ?), et sur le DVD une image avec de gros défauts d'éclairages dans certaines scènes (peut-être seulement son mastering ?).
Cela arrive de temps à autre : un film dont vous n'attendiez pas grand-chose et qui s'avère une petite claque cinématographique. C'est précisément le cas d' « Un honnête commerçant », et ce d'autant plus que le début, poussif et lourdaud, ne laissait rien présager de bon. Pourtant, très vite, les choses se mettent en place, et c'est un régal. Que ce soit à travers un huit-clos étouffant et remarquablement menée ou de longs flashbacks subtilement intégrés, la construction est passionnante et sans failles. D'ailleurs, Philippe Blasband a su trouver un équilibre presque parfait entre ces deux parties se complétant admirablement et ne s'écrasant jamais l'une l'autre, d'autant que la qualité d'écriture est à chaque fois au rendez-vous. Beaucoup de situations subtiles, de retournements habilement menés font que notre intérêt pour le récit est constamment relancée, proposant au passage de très intéressantes réflexions et surtout une figure du « Mal » aussi complexe que captivante. Il faut dire que si Philippe Noiret est magistral, il a pour une fois quelqu'un pour lui tenir la dragée haute : le brillant et charismatique Benoït Verhaert, invraisemblablement peu revu depuis. Reste peut-être un petit manque de moyens et un dénouement légèrement décevant (quoique, celui-ci reste suffisamment ouvert pour rester efficace), mais qu'importe : ce polar belge s'avère suffisamment énorme à quasiment tout point de vue pour le rendre hautement recommandable. Chapeau.
Philippe Blasband est un honnête citoyen belge . Si l’appellation pouvait prêter à sourire il y a encore quelques années en référence à l’humour belge qu’il était de bon ton de railler, on sait tous depuis l’émergence des Benoît Poelvoorde, Yolande Moreau, Bouli Lanners, Jean-Luc Couchard, François Damiens et autre Benoit Mariage que la patrie de René Magritte n’avait pas complètement renoncé à l’éloge de l’absurde. Le regretté Remy Belvaux avait ouvert le bal en 1992 avec le faux documentaire incendiaire « C’est arrivé près de chez vous ». Le film avait certes été salué par la critique effarée par tant de clairvoyance mais la charge était quand même trop violente, je n’ai moi-même pas pu suivre le film jusqu’au bout la première fois, pour faire immédiatement école. Remy Belvaux son auteur ne s’en remettra pas préférant quitter ce monde en 2006 sans avoir jamais réalisé un autre long métrage. Philippe Blasband belge de Téhéran (oui c’est possible !) s’insère avec son film policier dans cette mouvance rafraîchissante et salutaire qui vise à démonter tous les codes d’un genre pour les remonter selon son propre goût. Talent protéiforme, Blasband qui est au départ écrivain inscrit davantage sa relation avec le cinéma dans la confection de scénarii, seul ou en équipe. En dehors de sa collaboration privilégiée avec Sam Gabarski ( « Le tango des Rashevski », « Irina Palm » et « Quartier Lointain ») il a travaillé pour Anne Fontaine (« Nathalie… ») et Jean-Pierre Amerys (« Les émotifs anonymes »). A partir d’une relation à quatre construite autour d’un interrogatoire de police, Blasband s’interroge sur la mutation d’un simple inspecteur des impôts en narco trafiquant de haut vol. C’est un jeu de menteur cousu main avec l’acteur Benoît Verhaert en grand manipulateur qui nous est proposé en guise d’exercice de style qui se veut peut-être un hommage de Blasband au fameux « Limier » du grand Joseph Mankiewicz. Certains seront sans doute saisis par cette plongée brutale sans préparation d’aucune sorte dans cette grande salle déshumanisée où un pauvre quidam se trouve sans ménagement accusé du massacre d’une famille. Blasband semble nous avertir que par les temps qui courent cette petite mésaventure peut survenir à chacun d’entre nous. Pensez donc, se retrouver avec un meurtre sur le dos parce qu'une crotte toute jaune de votre chien se retrouve malencontreusement sur le lieu du crime ! Après cet apéritif un peu salé que le scénariste Blasband n’a pas voulu exploiter outre mesure , se met en place un délicieux jeu du chat et de la souris entre une équipe de flics à la ramasse qui tentent de mettre la main sur un gros poisson qui refuse de mordre à l’hameçon et un esprit retord et structuré prenant un malin plaisir à jouer l’honnête commerçant qui mène l’enquête en se mettant dans la peau de l’hypothétique coupable. Cette partie de ping-pong est visiblement du goût de Benoît Verhaert et Yolande Moreau qui sont tous les deux impeccables . Mais par-delà les pirouettes scénaristiques, Blasband s’intéresse au parcours d’un petit inspecteur des impôts initié à la grande criminalité par un truand à l’ancienne sur la fin de son parcours joué par un Philippe Noiret goguenard à souhait qui livre là une de ses dernières grandes prestations. Mais dans ce monde en trompe l'œil digne du peintre Magritte est parfois pris celui qui croyait prendre. Hubert Verbaken l’apprendra à ses dépends comme le renard face au corbeau de La Fontaine. La fin un peu ramassée et sans doute trop explicite est sans doute la seule déception de cette petite mécanique de précision parfaitement huilée . A coup sûr Philippe Blasband ne démérite pas de sa patrie. A quand une autre réalisation ?
A la base une idée et des personnages intéressants mais pour en tirer un long métrage vraiment valable il aurait fallu trouver d'autres pistes ou donner au scènes plus d'intensités, là c'est mou et lent.
Un bon film, bien interprété le tout dans une assez bonne ambiance mais il manque un petit quelque choses, des retournements de situations même petit. A ne pas louper quand même car le scénario en vaut le coup...
Un honnête polar à la réalisation lisse mais subtile, l'histoire est peu palpitante mais le scénario bien écrit ; Un honnête commerçant fonctionne essentiellement par des affrontements psychologiques entre les policiers et le suspect. Philippe Noiret est le mentor de "l'honnête commerçant" qui va après le constat de sa vie terne devenir trafiquant de drogue. Pas indispensable mais intéressant à voir.
Un bon film policier français avec des bon acteurs qui jouent tres bien leurs rôles.Il y'a du suspens mais je trouve pour un film policier qu'il y'a pas beaucoup d'action et que sa se passe trop à l'interieur c'est plûtot un film psychologique .Bref un bon film policier que je vous conseille si vous aimez ce style de film.
pas d'action a proprement parler, pas de boumboum, ou de bangbang, c'est calme et fin, sans etre long, je l'ai trouve vraiment appreciable et moins debile que la plupart des polards. mais bon, a la deception de certain, la police a encore le dernier mot... et c'est peut-etre ce qui gache tout.