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    Le Gai Savoir
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    3,1
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 novembre 2012
    Frustrant, ce film est complètement frustrant. Le principe du film en lui-même fait peur, deux acteurs sur une scène plongée dans le noir qui parlent, le tout pendant 1h30. Mais après, si on sait que Godard réalisé ça peut soit atténuer la peur ou l'augmenter. Mais bon... Je dois dire que Godard continue dans son cinéma ultra politique après la chinoise, Week End et avant Vent d'est et qu'il faut s'accrocher pour suivre. On a comme d'habitude un truc ultra dense, mais là c'est pire encore car la voix off de Godard est présentée dans une qualité "radio" avec des effets entourant sa voix la rendant à peine audible. Le film ne facilite pas son propose visionnage.
    Mais le pire reste lorsque Godard coupe l'image à cause de la "censure" et laisse juste le son d'une assemblée générale. Lui qui sait faire de si belles images, c'est dommage. Et ce passage qui s'éternise est réellement frustrant au possible. On a l'impression d'être prisonnier.
    Cependant, vu que c'est Godard on a quand même un film qui déborde de trucs plutôt géniaux. Je pense à ces images de femmes nues avec des flèches indiquant Freud sur la partie haute du corps et Marx sur le sexe. Ou bien simplement à Berto qui est une femme magnifique filmée dans un clair obscure sublime. Non ce film dit des choses. On remarque au détour d'une image que Godard était déjà en 1968 pas le plus grand fan d'Israël puisque l'on peut lire qu'un admirateur d'Israël est forcément un réactionnaire.
    Et puis il y a cette fin où Léaud dit qu'une image c'est un mélange de méthode et de sentiment.
    C'est loin d'être inintéressant, mais il faut s'accrocher et puis il faut le dire, c'est quand même moins bien que Vent d'Est ou bien que la chinoise (autant voir ces deux films là). Et que pour un film avec Emile Rousseau comme personnage le tout sous un titre d'un livre de Nietzsche, réalisé par Godard on pouvait s'attendre à mieux.
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2012
    Léaud et Berto - dirigés par God-Art - refont le monde - et surtout le Cinéma - dans l'intimité audio-visuelle d'un studio de télé-vision en dynami(sme)tant la gramme-ère du CI NE MA, dis-sociant les images et les sons pour chercher, voir et entendre ce qu'il s'y passe. Résultat : Le Gai Savoir, film chim(ère)ique prolongeant l'émulsion sur 88 minutes de bri-collages méthodo-sentimentaux brassant dans un mixer géant les préoccupations content-pour-haines de Godard ( l’impérialisme, le capitalisme ou encore le réac-sionisme ). Comme d'hab' l'objet-bobine babille beaucoup tout en pré-tendant à l'absolutisme vert-idique, multipliant Pluto 2 fois qu'1 les experts-alimentations dudit Minnie-labyrinthe : Plutôt Dingo l'ami Godot ! Masculin pour tous, Féminin pour 1 : Rintintin ! Sinon Jean-Luc connaît ses cinéma-trucs en bon Méliès 68, juste-aposant les mots de têtes sur la pellicule comme au bon vieux temps de l'ami Pierrot et de l'ami Poiccard, fignolant ses sempiternels pochoirs : sacré Godard ! Dommage Hell-as qu'il se laisse aller - durant 10 minutes d’hermétisme absolu - à un riff-hifi radiophonique totalement autistique condamnant l'image par leçon... Reste un formidable poème mathématique dans son ensemble, pas toujours abordable dans ce qu'il pro-faire mais qui réserve que véritables éclats d'esthète, aussi vrai que 1 et 2 font 7 ! Alors, guess ? A voir.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2011
    « Le Gai Savoir » (France, 1969) de Jean-Luc Godard est une œuvre didactique, clairement nourrie de la pensée marxiste-léniniste du « Petit livre rouge » de Mao. Jean-Pierre Léaud et Juliet Berto se donnent rendez-vous la nuit, dans le néant obscur d’un studio de télévision. Ensemble, en trois années, ils apprennent à déconstruire les images et les sons (le cinéma) pour mieux les reconstruire, émancipés, sous une forme moins bourgeoise, moins capitaliste, plus encline à satisfaire les rêves de masse propre à la classe prolétaire. Animé par le grand geste de cinéaste de Godard, leurs discussions dialoguent avec le film, avec d’autres images. Le montage met en relation les comics Marvel avec les effets du napalm au Vietnam, relativisant l’un au contact de l’autre. À partir du « Gai Savoir », après le magistral « La Chinoise », Godard élabore une poétique nouvelle, radicale, qui ratisse à zéro pour faire la critique de la représentation dominante en cinéma. A l’époque, en pleine effervescence contestataire, sur les braises encore chaudes de mai 68, « Le Gai Savoir » correspond à un contexte évident. Qu’en est-il aujourd’hui, en 2011 ? Il y a déjà « Film Socialisme » dans « Le Gai Savoir ». Si Godard s’est donc senti motivé pour reposer la question du socialisme en 2010, c’est que les problèmes soulevés par « Le Gai Savoir » persistent aujourd’hui encore. Les ouvriers sont toujours autant conservés dans l’ignorance par la classe bourgeoise. Un plan donne la mesure de cet assujettissement : Juliet Berto, cadrée aux épaules, de dos, chante « A » tandis que Jean-Pierre Léaud, en face d’elle, cachée derrière son visage, lui rétorque en maître : « O ! ». Après quelques étranglements et indexes sentencieux levés, Berto finit par chanter « O ». C’est comme ça que ça se passe chez les bourgeois. Le film n’est pourtant pas sans soulever quelques suspicions. Les grands raccourcis faits par Godard, notamment lorsqu’il reproche à l’enseignement sous De Gaulle et Pompidou de se plier aux normes bourgeoises, laisse à supposer l’aveuglement dogmatique du cinéaste. Car enfin si le S est associé dans les manuels scolaires à « sage » et « savon » plutôt qu’à « sexe » et « syndicat », ce n’est pas pour des raisons idéologiques – comme il le suppose - mais par soucis de maturité et de conscience intellectuelle. « Le Gai Savoir », dans sa ferveur maoïste alterne entre génie créatif pédagogique et égarement doctrinal.
    JeffPage
    JeffPage

    40 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2013
    Après "La Chinoise", Godard poursuit sa "mission d'éducation" des masses avec un film absolue, aussi bien dans le fond que dans la forme. En effet, si son film précédent proposé une histoire d'amour comme fil conducteur d'un dialogue politique, ici seul le discours reste, réduisant les relations des personnages à leur plus simple expression. Ces deux derniers, joués par Jean-Pierre Léaud et Juliet Berto, discute devant des vidéos, des photos ou des articles sur un fond noir, exposant les visions politiques de l'auteur avec un minimalisme étonnant. Si le résultat peut rebuter, il faut malgré tout gratter la surface pour percevoir le manifeste qu'est ce film et son importance pour l'époque, le film étant sorti en 1968. Néanmoins ,force est de reconnaître que le film, aussi peu accessible soit il, ne plaira pas à tous, et la facette politique de Godard se faisant plus présente, les fans de la première heure laisseront tomber, pour louper ce qui ce figure être la période la plus étrange mais aussi passionnante d'un auteur exceptionnel.
    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 février 2016
    Mouais... pas convaincu par ce Godard. Alors qu'on soit d'accord, il y bien les fulgurances qu'on lui connait, visuellement j'adore tout ce qui se passe dans l'espace scénique. On a des analyses vachement intéressantes que ce soit celle des mots dans l'alphabet pour enfants, sur l'image, sur le son puisque c'est le sujet principal du film. Du coup il expérimente, tout le temps, alors forcément c'est souvent abscons, ça dure aussi beaucoup trop longtemps, des fois ça marche, des fois non. Du coup on a un film avec beaucoup de temps morts, en dents de scie mais des fois la poésie et la réflexion du bonhomme relèvent le niveau et c'est ces moments que j'ai apprécié qui me font dire que ce film n'est pas qu'un délire abstrait profondément inintelligible. Voilà quelques scènes m'ont réveillée et valent le détour mais sinon c'est clair que c'est quand même plutôt l'ennui...
    nicolas diot
    nicolas diot

    20 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2023
    Film expérimental ou Godard reste fidèle à ses thématiques et une solide performance de Jean-Pierre leaud comme à son habitude
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