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Un visiteur
5,0
Publiée le 17 mai 2007
Très bon film sur la solitude du juge d'instruction. Comment instruire ? Applique t-il la bonne méthode ? Reste t-il objectif ? Pilippe Noiret est une nouvelle fois remarquable dans ce rôle. Mentions spéciales à la réalisation de Bertrand Tavernier et à l'interprétation phénoménale de Michel Galabru. Du grand art !
Pourquoi avoir transformé un formidable jeu d acteurs en un message politique artificiel. La conclusion en forme de comparaison des crimes commis par un détraqué et les enfants morts dans les usines gâche tout et révèle une analyse anachronique et subjective. Si Galabru et Noiret sont remarquables, le jeu de Brialy récompensé par un Oscar paraît fort pauvre... On est passionné pendant les 3/4 du film et déçu par la fin en eau de boudin. À voir une fois par culture cinématographique ...
Au delà de l'intérêt évident du film et du grand talent de Tavernier, un Noiret très à l'aise, un Galabru renversant... et un Brialy extraordinaire d'intensité et de souffrance rentrée.
Le très bon film français Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier sorti en 1976, avec comme acteurs Michel Galabru (Joseph Bouvier, l'assassin), Philippe Noiret (le juge Rousseau), Jean Claude Brialy (le procureur Villedieu) s'inspire du tueur en série français Joseph Vacher, surnommé le « tueur de bergers » ou le « Jack l'Éventreur du Sud-Est », qui commit de nombreux crimes atroces dans l'hexagone à la fin du XIXème siècle. Dans ce long métrage Joseph Vacher, interprété par Michel Galabru, est rebaptisé Joseph Bouvier, et le juge Fourquet, interprété par Philippe Noiret, est rebaptisé Rousseau. A noter que Joseph Vacher commet tous ses crimes avant trente ans alors que l'acteur Michel Galabru a plus de cinquante ans à l'époque du film.
Le juge et l’assassin fait partie de ces films monde qui nous permettent de sortir du cinéma plus éveillé que l’on y est entré. Tout d’abord, c’est un film-beau, car tout y est formellement parfait : des acteurs superbes, on pourrait user sa plume à en parler, une photographie qui transforme chaque scène en tableau de maître et la musique d’Alain sarde qui mêle astucieusement sophistication et air populaire. A ce propos, on notera les deux chansons très émouvantes écrites et interprétée par Jean Roger Caussimon, chansons qui ne toucheront vraisemblablement que ceux qui en partagent le discours, mais bon, y’a pas de mal à se faire de bien. Ensuite, à travers la relation passionnelle de deux individus chacun d’un coté de la loi, ce film soulève des problèmes politiques avec lesquels nous ferraillons toujours : la question de la responsabilité individuelle, le rôle de la justice dans la société, la réalité de son indépendance politique et sociale ; le tout avec finesse et sans jamais transformer l’action en illustration didactique, du grand art. Film monde, enfin, par le cadre historique qui nous ramène au temps de l’affaire Dreyfus et de l’entrée des pauvres en politique, quand les masses s’appropriaient les grandes questions de l’heure. A une époque où l’histoire semble se dérouler sans nous, il est bon, comme le fait ce film, de rappeler qu’il n’en a pas toujours été ainsi et qu’il y eu des époques ou elle était dans la rue, ou les individus, du chansonnier au magistrat en passant par la soubrette y tenait sa place. On pourra opposer à cela la naïveté quasi « soviétique » de certaine scène édifiante, mais, à notre époque ou il est de bon ton d’enterrer toutes volonté d’émancipation sous des montagne d’oublie quand ce n’est pas des monceaux d’insultes, un film qui tord parfois maladroitement le bâton dans l’autre sens relève quasiment de l’hygiène intellectuelle. En cela, « le juge et l’assassin » est une sorte de pied de nez à tous ceux qui nous voudraient sans mémo
Un chef d'œuvre du cinéma français. Bertrand Tavernier réalise un de ses trois meilleurs films. Une brochette d'acteurs au top de leur forme, avec un Michel Galabru aussi inattendu qu'inégalable. Un polar historique superbe ! On ne peut pas en dire plus pour ne pas gâcher le scénario...