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Un visiteur
3,5
Publiée le 19 août 2019
Un joli petit huis-clos gay, à la fois intemporel par son noir et blanc et son dispositif minimaliste (une discussion entre deux hommes dans une chambre), et très ancré dans les années SIDA et l’inquiétude qui va avec. Les dialogues et la mise en scène sont assez bluffants, car même si le scénario menace régulièrement de tourner court, la fluidité de l’ensemble maintient constamment l’intérêt. Bien sûr, le film a les limites de son dispositif et peut légèrement ennuyer par moments, mais il donne souvent matière à réflexion et préfigure des films plus récents (et moins bons), principalement Week-End (2012) et Théo et Hugo dans le même bateau (2016).
Je l'avais vu avant sa remastérisation. Le propos reste actuel en partie mais ça date aussi nettement. Des sujets clé sont abordés, c'est parlant, direct. Néanmoins ce n'est pas un film de spectacle, au sens où il n'a pas grand chose à montrer et qu'il n'y a pas d'histoire mais des situations et des commentaires sur un vécu, le tout dans une atmosphère plutôt lugubre.
Sorti en 1991, “Together Alone� est un huis-clos en noir et blanc. Tourné en onze nuits par un cinéaste inconnu, le film nous fait rencontrer deux hommes qui viennent de flirter dans un bar et de coucher ensemble sans préservatif. A l’heure où l’épidémie du SIDA est au plus haut, l’un des deux protagonistes regrette cet acte non protégé. Chacun va confronter ses idées sur le sujet et plus généralement sur la sexualité, l’homosexualité, la bisexualité, le militantisme et de nombreux autres débats sans tabou. En effet, il n’est pas question ici de mise en scène ou d’intrigue surprenante. C’est la simplicité de l'événement et la force des échanges qui font de “Together Alone�, une oeuvre pleine de sens et de vérité. Distribué en 2019 par un distributeur indépendant, le film remasterisée fait toujours écho à l’actualité grâce à ses dialogues intensément intemporels. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com