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christophe D10
17 abonnés
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3,0
Publiée le 6 octobre 2024
Un film de ken loach sur la privatisation de british railways, au royaume uni, a la fin des années 90, et sur les conséquences de ce grand changement sur la vie de plusieurs employés.. La mise en scène est comme d’habitude avec ken loach proche du documentaire, et les acteurs impeccables sont très crédibles dans leurs roles de cheminots. Ca se regarde agréablement et sans ennui, (quelques petites longueurs par moment cependant), mais le film a quand même pas mal vieilli, et la musique en particulier fait vraiment demodée. Pas mal mais pas un de ses meilleurs films
Tranches de vie de cheminots dont le travail est bouleversé par les privatisations. Au point de détruire leur cohésion et leur humanité. Presque un documentaire et avec un scénario et une réalisation très minimalistes. Du social illustratif.
Ken Loach s’attaque à la privatisation du rail britannique dans les années 90. On suit une équipe de cheminots, qui découvrent du jour au lendemain qu’ils sont désormais salariés d’une entreprise privée. Ils prennent cela à la légère, mais vont vite s’apercevoir que des notions comme les accords syndicaux ou la sécurité de l’emploi sont désormais très relatives… Le réalisateur dresse un portrait presque documentaire. Filmant son récit à hauteur de personnage, avec une grande sobriété, et de manière très humaine. Ainsi, malgré une situation peu enviable, nos bons hommes continuent de rire et de pratiquer l’humour de chantier. Ken Loach pointe du doigt la déconnexion entre d’un côté les cheminots, compétents techniquement, mais sans recul. Ils ne réalisent pas l’ampleur des changements à venir, ni que leurs avantages n’ont rien d’acquis. De l’autre le nouveau management, obsédé par la rentabilité et l’efficacité, quitte à licencier et à se retrouver sans main d’œuvre qualifiée ! Un portrait peut-être en partie exagéré… mais probablement pas tant que cela vu les résultats désastreux au Royaume-Uni de la privatisation du rail.
Ken Loach prend le temps, il nous raconte les voies de chemins de fers, sa compagnie, dresse le bilan avant de commencer, après ça, il dirige sa colère avec parcimonie. Avant de pousser un plus loin, ce film a vraiment retourner la crêpe avec savoir faire, de tout son amour. Sans déconner, jamais Ken Loach n'a autant poser son regard sur le décors, son envers, n'a tirer de portrait dans son ensemble comme ce fut le cas dans The Navigators.
Il y'a dans cet échevellement de caractéristiques une démonstration que la machine ne cesse d'être graissé, pourtant elle ne s'est jamais autant enrayer ! Forcément, ceux qui la maintiennent termine broyer par l'entreprise du profit, des œillères. J'aimerai en dire plus, mais ça ne sert pas vraiment ...
The Navigators est de loin, le meilleur film de Ken Loach.
Du cinéma social dans le plus pur style de Ken Loach. Un film simple, humaniste et poignant qui montre des hommes fiers mais obligés de ravaler leur orgueil pour subvenir à leur famille.
Après les très bons Hidden Agenda (1990), Ladybird (1994) et My Name is Joe (1998), cette comédie dramatique réalisée par Ken Loach, m'a un peu déçu. Ce film social, comme sait les faire ce réalisateur britannique de talent, bénéficie d'une bonne mise en scène qui rend les personnages très proches, non pas comme des acteurs dans un scénario, mais comme des participants à un reportage sur la vie des travailleurs. Le tout est très bien fait mais peu palpitant. Le pitch : British Railways est privatisé. Les cheminots du dépôt de Sheffield ont le choix entre le licenciement et le travail pour le nouveau patron. Ils vont découvrir les nouvelles règles du travail dans le privé …
L’histoire se déroule en 1995 dans le sud du Yorkshire lors de la privatisation des chemins de fer britanniques (sous l’impulsion du gouvernement conservateur de John Major qui a succédé à Margaret Thatcher en 1990) : la société British Rail est segmentée en plusieurs entreprises privées dont East Midland Infrastructure dont le film suit le devenir d’une équipe d’entretien et de maintenance des voies. spoiler: Cette nouvelle société fait table rase des accords passés, décourageant (volontairement) une partie du personnel qui démissionne. Ceux qui restent sont en sous-effectif, justifiant la fermeture de structures locales dont les salariés, pour survivre, sont embauchés par des entreprises d’intérim en compétition les unes avec les autres. Les « grandes gueules » et/ou ceux qui veulent respecter les procédures de sécurité sont écartés. Comme toujours, Ken Loach appuie là où ça fait mal et malgré une photographie digne d’un téléfilm moldave (images blafardes accentuées par la pluviosité du climat) ; il démonte très bien les mécanismes pervers et contre-productifs du nouveau système, censé être plus efficace pour les clients et au détriment des salariés. L’avenir donnera raison au réalisateur. Un quasi documentaire où l’humour n’est pas exclus :spoiler: le chef de la section locale, de bonne volonté mais appliquant machinalement les directives venues d’en haut, est surnommé « Harpic » car il est dedans jusqu’à la tête….
Ce n'est pas la meilleure chronique sociale livrée par Ken Loach mais The Navigators vaut pour les scènes de travail des cheminots et les conditions de travail dans les boîtes d'intérim et de sous-traitants. Pour le reste, cette description de la libéralisation de la British Rail au milieu des années 1990 souffre tout de même de la faiblesse du scénario et de la morale de fin ainsi que la faiblesse de la vie sociale des cheminots hors de la sphère du travail (les scènes sur la vie familiale sont d'un faible intérêt).
Bon Ken Loach sur le monde ouvrier et le fléau des privatisations. Un peu mécanique, pas très émouvant, mais les acteurs sont très bons et le film est construit avec intelligence et sobriété. A voir, meme si ce n'est pas l'un des meilleurs Ken Loach.
Encore une magistrale démonstration du talent de Ken Loach à s'emparer d'un sujet pour en faire un film réussissant à retransmettre à l'écran tout un contexte social, ses acteurs, ses enjeux et ses effets dévastateurs.
Cette fois-ci, le maître s'intéresse à la privatisation de British Rail, les chemins de fer anglais, entre 1994 et 1997. Le scénario, né de la plume d'un cheminot, Rob Dawber, qui avait simplement écrit à Ken Loach pour lui raconter sa vie à travailler dans les trains, associé aux conseils de Pete Trend qui a travaillé 20 ans pour British Rail, font de ce film un témoignage criant de réalisme.
On y voit comment la privatisation a réduit au minimum les conditions de travail des cheminots mais aussi comment leur sécurité, et celle des passagers, a été saccagée sur l'hôtel du profit. C'est bien fait, l'histoire se noue avec beaucoup de crédit et les personnages, pour la plupart de vrais cheminots de Sheffield, participent à ce film plein d'humanité. Qu'il s'agisse de leurs scènes au travail ou dans leur vie personnelle.
Un film, parmi la longue liste de réalisations de Ken Loach, à ne pas louper.
Les joyeuses conséquences du thatchérisme libéral et cynique. C’est noir, glaçant, douloureux et tellement vrai. Le tout est filmé sèchement, comme une enquête documentaire, très factuel mais sans polémique. Ce qui fait la réussite du film, c’est qu’il reste toujours collé au quotidien tragi-comique de ces cheminots en désarroi. Les acteurs, certains amateurs, jouent tous avec un parfait naturel et nous immiscent dans la vraie vie de cheminots essorés par le néolibéralisme. Ce n’est pas palpitant mais ça vous accroche tout en dénonçant sans artifices l’absurdité inhumaine du système ; pour certains spectateurs, ça peut même être autobiographique.
Avec The Navigators, Ken Loach poursuit sa quête de réalisme en critiquant la société brittanique à travers le destin d'un groupe de mineurs qui, avec l'arrivée de la privatisation des chemins de fer se retrouve licenciés ou contraint de démissioner. Malgrès un scénario plutôt platonique, on s'attache à ces hommes aux vies ordinaires avec leurs problèmes et leurs joies. Le réalisateur dénonce les conditions dans lesquelles doivent travailler certains mineurs afin de gagner de quoi vivre comme en témoigne la fin du film qui biuleverse et laisse à réfléchir.
L'histoire est triste mais je n'ai jamais réussit à avoir de la compassion. Meme si l'histoire est vrai ou presque elle est malheureusement tres banal, nous la voyons tous les jours aux infos.
Chronique sociale sur la privatisation du rail britanique. Ken Loach nous livre ici un film qui nous attache! A travers les absurdités dues à la privatisation, le film traite des conséquences de cela sur des ouvriers quant à la difficulté de retrouver du travail et dans la vie de tous les jours. Le point de vue de Ken Loach est certes marqué mais les faits abordés dans le film sont loin d'être éloignés de la réalité. Un film qui se base sur les individus et sur les conséquences du néo-libélarisme sur eux, et c'est ce qu'on aime chez Ken Loach!
Ken Loach sait filmer une réalité sociale comme personne. On est abasourdi par l'absurdité des situations que tente d'affronter ce petit groupe d'ouvriers attachants. De compromis en débacles, on est attéré par la conclusion (la morale ?) de l'histoire.