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thewall
13 abonnés
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2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Depuis le succès l'an dernier de son "Printemps, été,...", les anciens films de Kim Ki duk sortent tous dans le désordre le plus complet. Celui-ci date de 2001 et même si le décor et l'ambiance sont assez proche de celle de "the coast guard", cet opus apparaît moins maîtrisé. Le cinéaste donne toujours libre court à ses obsessions : personnages marginaux qui souffrent et font souffrir ; présence d'animaux que l'on torture; hystérie généralisée ; nihilisme et goût pour les scènes chocs. Le tout est très bien mis en scène et ses films ne ressemblent à rien d'autre qu'à eux-mêmes, ce qui est le plus beau des compliments. Pourtant, ici, l'accumulation de violence physique et morale sur deux heures de métrage finit par lasser et finalement on se dit que "trop, c'est trop". C'est d'autant plus dommage que bon nombre de scènes inutiles auraient très bien pu être enlevées. Resteront dans notre mémoire de belles séquences absurdes comme ce plan mémorable où un des personnages meurt planté la tête la première dans le sol avec les jambes en l'air (comme il gèle, cela explique que les jambes restent droites). Bref, un film de jeunesse pas totalement maîtrisé, mais suffisamment trash pour éveiller notre intérêt.
4 ans après sa sortie, Adresse inconnue est enfin distribué en France. On commence à connaître la fascination pour la cruauté de Kim Ki-duk. Mais ici, les personnages semblent plus lintéresser que sa marque de fabrique et le pessimisme prend le dessus sur la provocation. Bien sûr, la mort et la souffrance sont encore présents dans ce bouleversant et cruel portrait dune Corée divisée et meurtrie, mais Adresse inconnue est incontestablement le meilleur film de Kim sorti en France, celui où la mise en scène y est la plus maîtrisée et la moins tape-à-lil à ne pas manquer
Comment brosser l'éloge de ce film si dur mais pourant si humain? Kim Ki-Duk dresse le portrait d'un monde déboussolé après une guerre inutile et absurde. Un pays et des habitants meurtris, mais également des occupants américains perdus. Pour s'en sortir, la violence, la mort ou pire, la soumission. Un film choc, qui marque durablement.