Derniers Avis : Visitor Q - Page 6

Miiké réalisateur de films de mauvais goûts et qui assume ses dérives calculés. C'est trash, vulgaire et délirant, ça part dans tous les sens, aussi bon qu'un mauvais John Waters, j'achète! Il m'a juste habitué à mieux...

Torture, viol, prostitution, necrophilie, scatophilie, persécution, voyeurisme, drogue, inceste, violence (tout ça dans une même famille)...personellement je trouve que le film n'est pas un exemple de poésie, c'est un film choc sans réel fond...

Vraiment décevant! Après Audition (vraiment réussi), on pouvait s'attendre à mieux de la part de Miike.
Le problème du film, c'est cette impression de vide qui gâche les explosions de violence, puisqu'elles deviennent gratuites. Il n'y a aucune tension dans le film contrairement à Audition. Moi qui croyait voir un remake explosif de l'ultra poussif Thèoreme! Vraiment, c'est la sobriété qui va le mieux à Mikke:il y avait de l'émotion dans Audition, ici il n'y a rien, aucun moment de cinéma...

C'est sur que ce n'est pas le genre de film à mettre entre toutes les mains. Car "visitor q" est provocateur, dérangeant, glaçant, intense, vicieux et vicéral à la fois. Un film sur l'inceste, mais dans le sens l'amour dans l'inceste. Sujet très chaud traité d'une manière sans concession et corrosive. Une famille japonaise qui est au plus beau, en plein milieu de l'enfer, et dont l'arrivée d'un mystérieux visiteur va tout bouleversé. Les interprétations sont justes, dur et touchantes, la réalisation est parfaite, réaliste, choc, le scénario est bien tordu, bien anarchiste, complétement fou et décalé et mis en scène avec des idées et un panache excellent. La scène de la chambre d'hotel est une belle leçon de cinéma je trouve. De plus, le film a été tourné en 5 jours avec une DV. Et tout cela avec une maitrise et une technique intelligente. Une belle leçon pour certains "grands" réalisateurs...

Il est difficile, voire impossible, de parvenir à donner un aperçu de ce film par écrit. Tout d’abord parce qu’il ne respecte aucune règle cinématographique si ce n’est celle d’un dogme Miikéen. Numérique de basse qualité, plans moches et tremblants, montage parfois écorché… Le petit voisin avec sa caméra n’aurait pas fait pire. Alors pourquoi cela convient-il parfaitement au film et lui donne une qualité que la pellicule n’aurait pas pu transmettre ? Parce que l’histoire et les personnages sont complètement dingues et immoraux. Mais Miike n’a pas souhaité mettre une distanciation qu’aurait forcément apportée la pellicule, il a voulut les intégrer à un style documentaire pour que ses personnages, malgré leurs excessivités, restent teintés de réalité. Car tous ses personnages ne sont que des représentations pas si exagérées que ça de la société japonaise moderne. Le père qui n’entretient aucun rapport avec sa famille et qui baise des gamines qui pourrait tout aussi bien être sa fille. La mère qui est écrasée par ses devoirs de femme au foyer et qui accumule blessures secrètes et frustrations. Les enfants grandissant à la fois sans l’autorité et sans la protection de leurs parents et qui en souffrent autant qu’ils s’en vengent. L’arrivée d’un personnage inconnu dans la famille, qui s’implante chez eux après avoir fracassé le crâne du père par deux fois va permettre une restructuration de la famille. Mais attention, ce n’est pas un mélo, c’est du Miike, et pour y arriver on fornique avec des cadavres, on éjacule des litres de lait par les seins, on lance un couteau sur son propre fils… Et ce n’est qu’après le départ du fameux visiteur, qui finalement n’est autre que Miike s’imposant chez ses contemporains pour leur faire violence, que renaît la nouvelle famille, basée autour d’une mère protectrice et respectée. Pour ceux qui n’aiment pas l’humour noir au quatrième degré, ils crieront au film dégueulasse et immoral, pour les autres, ils riront énormément et crieront au