De quoi faire taire ceux qui prétendent que le cinoche d'exploitation, même dans sa forme la plus brute de décoffrage, ne peut pas lui aussi prêter à réfléxion. Très violent, prenant du début à la fin, très sexy et traversé de quelques moments d'hystérie impressionnants, ELLE S'APPELAIT SCORPION mérite haut la main son statut de petit classique, de par la beauté de sa mise en scène et surtout, celle de son actrice principale, la sublime Meiko Kaji. Tout simplement indispensable pour tout cinéphile averti.
" Le Quartier Interdit " présenté par Jean-Pierre Dionnet fut le meilleur programme télévisé de ces derniers temps jusqu'à ce qu'un imbécile directeur des programmes décide de le supprimer. Heureusement pour nous, Dionnet sévit maintenant sur support dvd en nous sortant de petites perles de séries z toutes aussi délicieuses qu'un bonbon au poivre. " Elle s‘appelait Scorpion " est un magnifique navet japonais du début des 70's, un archétype du genre " film de prison de femmes ". Inspiré d'un personnage de fiction célèbre au Japon, Scorpion, ce film engendra de nombreuses suites. C'est un film violent et drôle, narrant l'histoire de Matsu, enfermée dans une prison pour femmes, torturée, humiliée par le chef des gardiens, jusqu'au jour où elle parvient à s'évader avec six de ses compagnes... S'ensuit une gigantesque cavale dans des décors lunaires, ou bien sûr, la mort est au rendez-vous. Si l'on rit beaucoup, si l'on s'emmerde un peu parfois, il faut aussi dire que nous sommes face à un vrai et fort film féministe, comme on en voit peu. Ici, les hommes sont tous des salauds, sans exception...