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Acidus
721 abonnés
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3,0
Publiée le 9 août 2019
"Le lézard noir" sent bon le cinéma de la fin des années 60. Il a forcément pris un coup de vieux mais cette naïveté dans le scénario, les décors et les dialogues ont indubitablement du charme. Dans ce film, Kinji Fukasaku mélange les genres pour un résultat assez loufoque et fantaisiste. Un est loin d'une oeuvre mémorable et parfaite mais "Le lézard noir" sait capter notre intérêt et notre curiosité. Pas mal.
Je trouve certaines critiques vraiment très dures. Ce film est juste une perle et le fait qu'il soit estampillé "culture gay" est totalement injustifié, je ne crois pas qu'il y est de culture gay, le fait que le rôle principal soit joué par un travesti n'a rien de plus gay que le plus hétéro des films. Le lezard noir , créature envoutante, voleuse mystique, collectionneuse et sorcière terrible est juste le symbole d'un être dont la personnalité dépasse l'humain : elle est une créature et non une femme, envoutant tous les hommes par son inaccessibilité et son charme et plus qu'une voleuse obsessionnelle, une guide spirituelle pour toute sa clique. La réalisation est très balancé , parfois très rigoureuse et à de rare moment digne d'un film médiocre des années 70 mais dans l'ensemble c'est du très bon. Découvrir de plus en plus de choses sur cette femme et sa folie, ses névroses, qui sont montrées ici comme l'oeuvre d'une déesse nous guide jusqu'à la fin du film sans nous lasser une seule seconde d'ennui malgré un élément un peu douteux vers la fin mais le film est à prendre je suppose comme un rêve et non comme un scénario terre à terre car il s'agit d'une lutte entre un détective et de ce lézard noir , passionnée et torturée. Je vous laisse découvrir cette perle sorti de nulle part. C'est un film sans clichés, d'ailleurs dans le film le travesti qui joue le rôle principal est considéré comme une femme. Et vraiment le film n'aurait pas été le même avec une vraie femme. L'acteur dégage vraiment du mystère de part son physique presque extra-terrestre.
Il y a autant d'intérêts que d'arguments à voir ce film :
- Fukasaku pond un film pop kitsh en 1968, période trouble au Japon notamment. - C'est un film pour Akihiro Miwa. - Présence de Yukio Mishima dans une scène qui lui va comme un gant. - Un film plein de stéréotypes mais qui n'est pas convenu dans le sens où l'action est quand même prenante.
Un très bon moment en somme et qui suffit à sa critique.
Intrigue policière de Kinji Fukasaku (Battle Royale), sous un scénario tout aussi sérieux que cocasse. En effet c'est l'histoire d'une voleuse de bijoux qui kidnappe une fille d'un joaillier afin de s'acquérir d'un diamant du nom d'Étoile d'Égypte. Tour de force de ce long métrage l'acteur Akihiro Miwa star transexuelle, connu au japon également pour sa polyvalence artistique. Mais aussi l'écrivain Yukio Mishima amant de Miwa dans un rôle d'un détective surprenant, stature pas loin d'un Tony Leung Chiu-wai dans un Wong Kar Wai. Il y à aussi la mignonne Kikko Matsuoka, vous l'aurez compris tout ça est solide. Le lézard noir, esthétique à la fois kitch et décalé, j'ai envie de dire ce lézard et bel et bien un diamant.
Doté d'une histoire assez loufoque ( un voleur travesti kidnappe une fille dans le but de s'approprier un diamant, et il devra alors faire face à un detective ), ce long métrage de Kinji Fukasaku qui mélange l'enquete policière et la comédie, n'est pas toujours très réjouissante à visionner. La faute à une mise en en scène en manque d'inspiration, ceci malgré quelques séquences techniquement réussi, et à des décors qui ont assez mal vieilli ( le film date de 1968 ). Ce qui est dommage, car l'interprétation, qui est le point fort de ce film japonais, est vraiment à la hauteur des personnages. En clair, il s'agit d'une oeuvre en demi-teinte et assez bizzare dans son style, mais qui pourrait éventuellement plus plaire à certains fans du cinéma asiatique.