La suite donc, et pour une fois ce n’est pas un gros plantage en beauté, c’est même plutôt mieux à mes yeux. La cause est simple : les scénaristes ont complètement changé l’univers des gendarmes, en les délocalisant en Amérique aucun risque de redondance, de copie ou de tentative de surenchère bête, non là on part complètement ailleurs, aucune comparaison possible, au risque de perdre le spectateur certes, avec un scénario totalement repensé, mais avec une nouvelle fournée de gags inédits et ça marche. Du coup, on est plus sur un choc des cultures que purement sur les gendarmes, changement bénéfique selon moi. De plus, le fait que la fille Cruchot soit moins importante dans cet opus ne rend que le film meilleur. Certes elle reste présente et joue un rôle mais moindre, elle en devient plus acceptable. Par contre, a contrario, l’absence relative de Jean Lefebvre est clairement un inconvénient. Cela permet des gags inédits et d’accentuer l’exception française à laquelle il tient, mais cela reste dommage.
Hormis cela on a une trame classique mais lisible, une histoire pas bien compliquée qui reste dans le domaine populaire de cette série de films, la musique est bonne (Goldman) et le thème bien connu repasse bien. Certaines scènes sont cultes : My flower are beautiful, la parodie de West Side story, la psychanalyse particulière, ou encore le déguisement de chinois ; d’autres de beaux clins d’œil (paquebot France, le base ball), aidé en cela par un jeu et des dialogues égaux au 1er opus, l’humour reste présent, le rythme se tient, peu de longueurs… Bref une bonne suite qui reste dans la même veine que son prédécesseur, en réussissant à se renouveler, c’est assez rare pour le souligner et donc bien le noter.