Derniers Avis : Elmer, le remue-meninges - Page 3

Ceux qui ont déjà vu les oeuvres de Frank Henenlotter, notamment la franchise Basket Case (Frères de sang - 1982, Frères de sang 2 - 1990 & Frères de sang 3 : La Progéniture - 1992) savent très bien de quoi est capable le réalisateur, à savoir, de nous réaliser une Série B trash et complètement déjantée.
Elmer , Le remue-meninges (1987) ne déroge pas à la règle avec cette histoire complètement loufoque et originale, sur une espèce de bestiole difforme qui ne ressemble à rien et qui par le biais de son dard, injecte dans le cerveau de ses victimes, un liquide qui rend complètement dépendant ceux qui auront la malchance d’y succomber. A côté de cela, Helmer a beau rendre les gens « heureux » (dépendant à sa drogue), lui, pour subvenir à ses besoins, doit se nourrir de cervelles humaines (ce qui donne lieu à quelques séquences d’anthologies !!).
Un scénario qui une fois de plus, est tiré par les cheveux, à la fois drôle, sanguinolent et très gore, la version doublée en français donne droit à quelques surprises, comme celle d’Elmer qui hérite d’une voix à l’opposé de son personnage (un monstre hideux à la voix mielleuse). Avec son allure d’étron bleu visqueux, il n’en reste pas moins agréable (à première vue) car très poli et aimable, mais pourvue d’une mâchoire aussi dentée que possible. C’est son nouveau propriétaire qui va vite déchanter lorsqu’il se rendra compte que sa dépendance à des conséquences graves.
Très drôle, crétin et résolument trash, on aura aussi l’agréable plaisir d’y trouver, le temps d’un caméo, les héros de la saga Basket Case (dans le métro, à la fin du film). Une œuvre résolument borderline, comme lui seul sait les réaliser !

Malgré un postulat de départ pourtant insolite, l'histoire s'embarque bien vite dans des délires sans queue ni tête. D'autant plus que la grande majorité des comédiens se fout totalement de ce pour quoi elle est là et n'en est donc pas particulièrement attachante, la musique n'est pas originale pour deux sous, les effets spéciaux ont très mal vieillis, et l'ensemble est relativement mal filmé, faisant ainsi perdre énormément de cachet aux effets gores déjà peu nombreux.
Reste une mémorable scène de fellation, terriblement malsaine et hautement décalée, qui a le mérite de gêner autant qu'elle fait rire.
Plus Z que ça tu meurs.

Depuis "Basket Case", son premier film, Franck Henenlotter s'est taillè la rèputation d'un cinèaste dèrangeant, partisan du mauvais goût et de la provocation sans limites! il recourt ici aux effets spèciaux les plus suintants rèalisès par Gabe Bartalos pour raconter l'association contre nature d'un jeune homme et d'un parasite mangeur de cervelle! Sorte de limace volubile, la crèature ancestrale allie à son cynisme sanguinaire un goût pour la chanson et un solide sens de l'humour! Le cinèaste aime aussi montrer l’impensable avec une sèquence glauquissime, limite pornographique, entre une pèripatéticienne et Rick Herbst! Un film gore et trash des annèes 80 au final grand guignolesque! Aujourd'hui, "Brain Damage" paraît bien datè avec une v.f kitschissime à souhait (cf. la voix française d'Elmer)...

J'avais entendu beaucoup de bien de ce film donc mes attentes étaient grandes : pourtant le film est bien mais sans plus. L'idée de départ est excellente et le personnage d'Elmer reste original mais le film ne m'a pas plus emballé que cela : heureusement les scènes gores sont au rendez-vous ( la fausse fellation est un pur moment de cinéma ) mais le reste est vide. Un film sympathique qui aurait pu être dix fois mieux mais on ne va pas se plaindre car l'horreur est bel et bien présent.

Qui a fait les effets spéciaux de ce film? Ils sont mithyquement nuls mais ils rajoutent une touche qui est en parfaite adéquation avec Elmer. Les acteurs ne sont pas toujours très bons... même rarement. Mais ce film est très drôle et aussi dérangeant. Il faut tout de même le voir au moins une fois.

Elmer est un chef d'oeuvre du cinéma gore réalisé par un maître absolu en la matière Frank Henenlotter.Ce mec réalise des films tellement chtarbés que son court métrage intitulé Slash of Knife a été jugé trop violent pour être programmé en première partie d'un film de John Waters. Henenlotter plante ses personnages dans les bas-fonds new-yorkais et ses films sont des oeuvres underground au propre comme au figuré puisque Elmer ou Frankenhooker ont réellement été tournés dans des endroids sordides.Brain Damage (le titre original de Elmer) conte l'histoire d'un jeune homme Brian qui croise une espèce de ver de terre qui lui fait vivre des trip hallucinatoires.Mais en échange Elmer a besoin de se nourrir et il lui faut du sang. Dénonciation de l'addiction aux drogues dures ou pur trip hallucinogène, Elmer divise.Car sous ses oripeaux de film déviant, ce film développe des thèmes et des questions de société intéressants.Le cinéma gore a toujours été une forme de métaphore.Les phénomènes de société tels que la consommation de masse ont été développés dans Zombie de Romero et la question de l'addiction est soulevée dans Elmer.Brain Damage est d'ailleurs un film que l'on peut rapprocher de Street Trash de Jim Muro, sorti l'année suivante.Et ce n'est pas un hasard si Jim Muro,le réalisateur de Street Trash fut le steadycamer d'Elmer avant d'être repéré ensuite par le grand James Cameron.Quant à Henenlotter,il oeuvre toujours dans le gore en éditant des DVD aux Etats-Unis mais les fanboys attendent fébrilement son retour derrière la caméra.