A la base de nombreuses chansons rap, funk ou hip hop, pratiqué par des milliers de DJ's à travers le monde, le scratch est décrit comme "un effet sonore obtenu en actionnant un disque d'avant en arrière sur une platine".
Consacré à un phénomène musical bien particulier, et par la même destiné entre autres à un public mélomane, Scratch se devrait d'avoir un montage sonore aussi irréprochable que les mix de son documentaire. Si le tournage en lui même ne dura que quatre semaines, le montage pris, lui, un an et demi. Le documentaire a été filmé en 16 mm, l'enregistrement du son effectué sur DAT et sur 16 pistes digitales prises directement à la source, sur les tables de mixage. Le montage, effectué sur un système AVID, s'est achevé en octobre 2000.
Présenté lors du Festival de Sundance 2001, Scratch a été nommé pour le Grand Prix du jury, section documentaire, finalement remporté par Southern comfort de Kate Davis. Le film de Doug Pary a cependant remporté le Prix du public du Festival film et vidéo d'Atlanta.
En 1999, Doug Pray avait collaboré au montage du documentaire American pimp d'Albert et Allen Hughes. Ceux-ci lui renvoient l'ascenseur sur Scratch en endossant les fonctions de producteurs exécutifs.
Diplômé de l'université de UCLA, Doug Pray n'en est pas à son coup d'essai en matière de documentaire musical. En 1996, il avait déjà réalisé Hype!, consacré au phénomène grunge, dans la ville de Seattle, berceau du mouvement avec des groupes phares tels que Nirvana. Egalement réalisateur et monteur de clips, Doug Pray a participé au montage du documentaire American Pimp des frères Hughes, centré sur les proxénètes américains.