Votre avis sur L'Echelle de Jacob ?
3,5
Publiée le 12 mai 2024
"L'Échelle de Jacob", sorti en 1990, mérite amplement ses 3,5 étoiles sur cinq grâce à son ambiance angoissante, son intrigue complexe et la performance remarquable de Tim Robbins dans le rôle principal. Ce thriller psychologique réalisé par Adrian Lyne plonge le spectateur dans un voyage troublant à travers les méandres de l'esprit humain, explorant les thèmes de la culpabilité, du deuil et de la rédemption.

Ce qui rend ce film si captivant, c'est avant tout son atmosphère oppressante, créée par une réalisation habile et des scènes de rêve saisissantes. Adrian Lyne parvient à maintenir une tension palpable tout au long du récit, rendant chaque moment aussi dérangeant que fascinant. Les rencontres surnaturelles du protagoniste et ses visions cauchemardesques laissent une impression durable, invitant le spectateur à questionner la frontière entre réalité et hallucination.

Tim Robbins livre une performance magistrale dans le rôle du chirurgien tourmenté, ajoutant une profondeur émotionnelle au personnage et renforçant l'immersion dans l'histoire. Cependant, malgré ses nombreuses qualités, "L'Échelle de Jacob" n'est pas sans défauts. j'ai trouvé que le rythme du film est inégal, avec des moments de lenteur qui peuvent nuire à l'immersion. En outre, le personnage n'ets pas très charismatique.

En examinant de plus près les thèmes du film, on peut observer des parallèles intrigants avec la religion chrétienne, en particulier l'histoire de Jacob et de son échelle céleste. Dans la Bible, l'échelle est un symbole de communication entre la terre et le ciel, souvent interprété comme un lien entre l'humanité et la divinité. Dans le film, les visions du protagoniste et ses rencontres avec des entités surnaturelles peuvent être interprétées comme des manifestations de cette connexion spirituelle, mettant en lumière les luttes internes du personnage entre le bien et le mal.

En conclusion, "L'Échelle de Jacob" est un thriller psychologique horrifique captivant et intellectuellement stimulant, bien qu'il puisse souffrir de quelques défauts mineurs. Avec son ambiance envoûtante, son intrigue complexe et ses thèmes profonds, ce film est réussie.
3,0
Publiée le 7 janvier 2024
Entre agoisses terrifiantes, réelles ou fictives, Lyne livre une oeuvre psychologique explorant parfois trop de pistes mais perd (dans le bon sens du terme) son spectateur dans les méandres de la folie.
3,5
Publiée le 10 mars 2023
Long-métrage réalisé par Adrian Lyne, L'Échelle De Jacob est une œuvre déstabilisante. L'histoire nous fait suivre le sort de Jacob Singer, un homme ayant été sur le front pendant la guerre du Viêt Nam en 1971, ou il a été poignardé par une baïonnette après avoir vu ses camarades être pris de crises de délire. Quatre ans plus tard, on le retrouve travaillant en tant que postier, vivant avec sa petite amie, étant séparé de son ex-femme avec qui il a eu deux enfants, dont un qui est mort avant son départ à la guerre. C'est alors qu'il est pris de visions étranges lui faisant perdre peu à peu pied. Ce scénario s'avère difficile à décrire tant cette intrigue mêlant drame, horreur psychologique et fantastique, donne lieu à un film singulier pendant une heure et quarante-cinq minutes. Le récit gagne en qualité au fil des minutes et dévoile tout son potentiel sur la durée, faisant douter le spectateur sur la réalité des faits. L'ambiance devient de plus en plus dérangeante et oppressante avec le temps, nous faisant suivre la chute de cet homme qui s'enfonce dans les ténèbres. Un personnage principal incarné par Tim Robbins dont la prestation n'est pas totalement convaincante. Le reste de la distribution semble être plus juste entre Elizabeth Peña et Danny Aiello. Ces rôles nous offrent des échanges en demi-teintes, notamment à cause de dialogues pas assez profonds ce qui ne crée pas beaucoup d'émotions. Sur la forme, la réalisation d'Adrian Lyne est peu esthétique à cause d'un visuel assez terne, mais se rattrape sur son aspect horrifique grâce à ses effets spéciaux et son bestiaire inquiétant et inspiré, marquant les esprits. De plus, cette atmosphère lourde et menaçante et renforcée par la bonne b.o. signée Maurice Jarre, dont les compositions sont en parfait accord avec le ton. Ce cauchemar éveillé se conclut sur une révélation donnant tout son sens au récit, avant de s'achever sur une jolie fin mémorable. En conclusion, L'Échelle De Jacob est un film à voir pour en comprendre toute la subtilité du message qu'il porte.
3,5
Publiée le 23 février 2023
Un thriller plutôt efficace... Le casting est incroyable, l'histoire est prenante, plutôt intrigante. Alors certes, il prend son temps se mettre en place, la tension monte crescendo ! L'ambiance est glauque et oppressante, des révélations s'enchaînent et le tout avec une certaine maîtrise. Le twist final a été vu et revu mais à l'époque non, du coup, je le considère tout de même comme efficace !
3,5
Publiée le 23 janvier 2023
D'habitude je prends le temps de la réflexion avant de mettre une note, de laisser au moins passer la nuit... Mais là je pense que je peux noter ce film tout de suite, un vrai film des années 90. Le thème est bien écrit, les acteurs jouent vraiment bien, le rythme est lent mais vraiment synchrone avec ce qui se faisait à l'époque. Je découvre ce film en 2023 je n'en avais jamais entendu parlé. C'est pas mal, comme beaucoup le disent peut-être un peu brouillon mais néanmoins assez recherché comme concept. Qui c'est le jour de notre mort peut-être est-ce comme ça que cela se passe...
3,0
Publiée le 11 janvier 2023
Adrian Lyne n'a pas une filmographie très fournie et pourtant on identifie des titres passés à la postérité; est-ce que cette échelle de Jacob en fait partit, très certainement, il reste dans l'imaginaire bien après son visionnage, mais qu'est-ce qu'il a voulu dire à travers cette histoire ?
Le héros oscille entre rêve et réalité, on pense croire qu'il est fou et enfermé dans un hôpital psychiatrique, et pendant tout le film, il nous ballade, de croyances, en cauchemar, en réalité glauque, entre guerre du Vietnam et enfer de la ville de New York, il n'y a qu'un pas.
Alors qu'est-ce que le film veut nous dire, c'est confus, un pamphlet contre la guerre du Vietnam, une croisade ésotérique entre le bien et le mal, une démence subjective du monde dans le lequel on vit et qui n'apporte que peu d'espoir.
Chacun se fera sa propre opinion, alors même si Tim Robbins est dans un de ces meilleurs rôles et que tout cela tient de l'imaginaire, la complexité du récit mettra au banc bons nombres d'entre nous, c'est un peu trop par les cheveux.
3,5
Publiée le 8 septembre 2022
Dotée d'un concept original et portée par une atmosphère singulière entre fantastique et baroque l'intrigue oscille entre divers chemins pour nous perdre dans les méandres de l'esprit du héros incarné avec conviction par le placide Tim Robbins. Une certaine froideur émane également de la mise en scène entraînant une absence d'émotion et une intellectualisation du regard qui ne permet pas d'être totalement convaincu par le final. Un intéressant OVNI néanmoins.
3,5
Publiée le 15 juillet 2022
Dans une carrière, il y a les marottes et les anomalies. Chez Adrian Lyne, les plus grands succès jouent avec les notions de corps et de perversion (Flashdance , 9 semaines et demi , Liaison Fatale , Proposition Indécente , faîtes votre choix). Cependant, son plus grand accomplissement est un thriller psychologique aux confins de la folie, dans la droite lignée d'un Angel Heart ou L'antre de la folie. Son nom ? L'échelle de Jacob.

Pour l'anecdote, il est à noter que Bruce Joel Rubin est à l'origine de deux scénarios qui feront les beaux jours de l'année 1990 avec Ghost et celui-ci. Grand écart ? Pas vraiment, il y a quelques passerelles entre ces deux concepts finalement aussi dissemblables que complémentaires. En premier lieu certaines idées fixes autour de la mort (l'après, le purgatoire, la résilience,...).

Jerry Zucker a simplement choisi de faire obliquer le voyage de son héros vers la comédie dramatique, quelque chose de plus lumineux. Jacob's Ladder (bien nommé d'après l'épisode Biblique) entend plutôt descendre vers l'obscurité.

L'objet est d'abord un petit miracle de mise en scène. Adrian Lyne a compris le défi posé par ce récit gigogne, voyant chaque scène "normale" piratée par un ou plusieurs éléments bizarres, d'ordre visuel ou simplement narratif. Un jeu de rebonds faisant passer le film d'une réalité à une autre, jusqu'à amener naturellement son spectateur à douter (et reconsidérer) de tout ce qu'il voit.

On peut dire sans se tromper que Lyne n'a jamais été si maître de sa caméra. La scénographie et l'utilisation des décors met le public sur un pied d'égalité avec Jacob (Tim Robbins, formidable) : on a la fièvre.

L'appartement, les bureaux, le bar, le métro, la jungle, tous les endroits arpentés nous sont inhospitaliers. Même les repères supposés inamovibles (la petite-amie, le copain chiropracteur) seront utilisés pour déboussoler encore plus. Un labyrinthe cauchemardesque, duquel émerge des visions terrifiantes et un sensation d'infonfort persistant. Fans de Silent Hill, ses racines ont pris ici. On rate de peu le classique absolu, en raison d'un final étonnamment facile. Or, ce genre de propositions trouve son sel quand elle garde un soupçon d'incertitude.

Adrian Lyne ne reviendra jamais à ce genre d'opus atypique, le cinéaste retournera gentiment vers une zone de confort dont on sera bien en peine d'extraire un quelconque trésor. De son côté, Bruce Joel Rubin ressassera quelques obsessions dans le blockbuster Deep Impact ou la bluette Hors du Temps. Coup d'éclat orphelin dans ces deux carrières, L'Échelle de Jacob aura néanmoins su inspirer plusieurs générations à la gravir pour mieux la faire passer à postérité même par procuration.
3,5
Publiée le 3 juin 2022
J'ai découvert ce film dans Classic Cine sur La Trois et ce fut une belle découverte.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu Tim Robbins, D. Aiello, M. Craven, V. Rhames, E. La Salle.
Je me rapelle de Aiello surtout dans Leon, Rhames dans plusieurs films d'actions des années 90, et La Salle dans Urgences.
Ce film nous livre une belle histoire liée à la guerre du Vietnam et l'utilisation de drogues sur les soldats.
On suit en fait la vie après-guerre de l'un de ces soldats, Robbins, qui a du mal à reprendre une vie normale, car il est gêné par de terribles hallucinations. Certaines scènes donnent au spectateur une idée de ces hallucinations et ce sont elles qui ont fait la réputation du film.
3,5
Publiée le 11 août 2021
Le malaise maîtrisé par adrian Lyne, qui a toujours su mettre dans sa réalité de ses films, une atmosphere crasseux et froid. Qu'en plus de Tim Robbins, qui joue à fond de la paranoïa post-vietnam, jouant sur les faux semblant. Toujours ce côté asile psychiatrique et d'érotisme donne un sentiment de dégoûts, je ne sait où aller dans ce scénario au double univers, qui au finale explique très bien les choses. Danny Aeillo et ses confrères comme Macaulay Culkin qui donne du corp à l'interprétation. Un film bizarre !
Hugues LBK

22 critiques

Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 juillet 2021
Film sympathique assez prévisible tout de même. Des séquences et une mise en scène originales. Il est à voir mais sans plus.
3,5
Publiée le 22 mai 2021
A la fois un plaidoyer contre la guerre du Vietnam et ses dérives "chimiques" (la drogue des soldats organisée par les autorités) et une réflexion sur le passage de la vie à la mort. Me rappelle un peu. dans un registre bien sûr différent, Les choses de la vie de Claude Sautet. On est en tout cas interpellé par ce film qu'il faut bien prendre avec du recul. A noter l'excellence des prises de vue, de la bande son et le jeu absolument parfait des acteurs. Rappelons que le titre de ce film est une référence à la genèse et on comprend mieux cette allusion à la scène finale du film. Complexe et violent mais bien fait.
3,0
Publiée le 8 juillet 2020
Références mythologiques qui me rappellent celles dans Mother. Film haï par certains, surtout ceux qui ne l ont pas compris, mais penchez vous sur l aspect religieux et peut être que vous sauriez l apprécier. De belles images de temps à autres. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
3,5
Publiée le 11 septembre 2019
Excellent film voir l'un des meilleur sur l'acceptation de la mort, sur le doute et le basculement vers la folie, avec l'antre de la folie sur ce dernier point. Pionnier des twists finales ce petit film d'horreur psychologique à bien vieillie et fonctionne toujours autant, Tim Robbins y es excellent, et les effets visuels réussies.
3,0
Publiée le 29 mars 2019
Lorsque le personnage de Jacob flotte à l’intérieur de plans incisifs et froids, qu’il s’agisse d’une station de métro désaffectée ou d’une soirée épileptique, on peut dire qu’il se passe quelque chose : le traumatisme se mêle à la réalité pour en présenter le négatif cauchemardesque. Les figures elles-mêmes semblent errer dans les espaces, jamais vraiment chez elles, jamais vraiment à l’aise. Pourquoi alors avoir opté pour de telles boursouflures scénaristiques ? Les révélations s’enchaînent jusqu’à aboutir au petit texte en guise de clausule qui vient éclaircir le mystère mis en scène ; or tout l’intérêt résidait dans l’opacité de situations dérangeantes, à mi-chemin entre le réel et l’hallucination, qu’il ne fallait en aucun cas lever. Ce récit traumatique perd ainsi ses propriétés universelles pour tomber, bêtement, dans la revendication politique pas très fine. La suggestion, l’arabesque, l’ombre, tous ces procédés suffisaient à porter le cauchemar éveillé du protagoniste principal ; mieux, ils contribuaient à l’immersion d’un spectateur souvent maintenu à l’écart en raison du faible impact émotionnel des scènes. Si l’acteur principal ne dispose pas d’un charisme extraordinaire, c’est surtout dans ses relations avec autrui qu’il faute : les femmes ne pensent qu’au sexe et se baladent toujours un nichon à l’air – ce qui constitue, apparemment, la signature d’Adrian Lyne –, les avocats sont pourris, le personnel hospitalier diabolique. Pourquoi tant de clichés pour un sujet aussi novateur ? Il manque à L’Échelle de Jacob une véritable vision d’artiste qui aurait su transcender la simple accumulation d’images pour leur conférer une âme. Car c’est bien d’âme dont il est question ici, cette âme qui ne parvient pas à s’échapper d’un corps meurtri par la guerre. Le héros parcourt de vieux ouvrages consacrés au Purgatoire. De ce Purgatoire, nous demeurons à la surface, au lieu d’en sonder les profondeurs humaines.
Les meilleurs films de tous les temps