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Nicolas S
43 abonnés
543 critiques
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4,0
Publiée le 18 janvier 2021
Sans surprise (on est chez Larry Clark) les jeunes adultes de 'Bully' sont obsédés par le sexe, les drogues et la mort. Le film commence ainsi en déroulant son programme de façon attendue, et Clark lui-même semble avoir au départ bien du mal à trouver un point de vue, ne réussissant pas à décider s'il déplore ou célèbre l'hédonisme autodestructeur de ses personnages. Dès que le projet de meurtre se met en place, cependant, le film trouve un fil bien plus convaincant, et s'attache à brosser le portrait glaçant de sept gamins complètement paumés qui croient jouer aux adultes et accomplir un rite de passage en se débarrassant de celui qu'ils voient comme leur bourreau. Si quelques pistes sont bien sûr suggérées par Larry Clark pour expliquer leur geste - environnement social un peu white trash, drogues, jeux vidéo, chômage, survalorisation de la violence dans la musique, absence des parents, etc. - ce qui demeure tout de même quand l'image se fige pour lister les peines de chacun, c'est le mystère absolu de cet acte atroce.
Avant de faire dans la provoc pure, Larry Clark savait faire des films, certes provocant, mais avec un scénario. Bully est brillant, violent, émouvant, excitant, virtuose. La mise en scène ne laisse aucun répit. Et que dire de la justesse des acteurs. Un grand film, assurément.
La jeunesse dorée de Floride, des parents démissionnaires, une vie partagé de sexe, de drogue et d'incertitude sur l'avenir. Alors dès qu'un de ces jeunes en aura eu marre d'avoir été le souffre douleur depuis des années, il commanditera avec son cercle d'ami, un odieu meurtre. La réaction de certains ne connaissant pas la victime, quelque soit son attitude d'origine, fait froid dans le dos, notamment le personnage joué par l'excellent Michael Pitt. Mais ce qui fait peur dans ce film, c'est qu'il est adapté d'une histoire vraie datant du 14 juillet 1993 en Floride. Et quand le générique de fin arrive, on en reste pantois. Un vrai film choc, froid et sans concession sur une certaine jeunesse à la dérive. Larry Clark tape fort !
D'une violence inouie; Dérangeant à souhait. Un film montrant la réalité d'une adolescence qui vire vers le mal, qui agit inconciemment, et qui détruit. Je le recommande vraiment.
Un des meilleurs films d'ado décadant qu'il m'ai été donné de voir. Tiré d'une histoire vrai le film reste crédible par son adaptation et son jeu approprié. Les acteurs sont jeunes mais jouent juste.
Autant le dire de suite, c'est vraiment pas terrible jusqu'à la dernière demi heure c'est à dire au moment de l'assassinat et surtout les scènes post-assassinat où l'on voit que chacun se refile le bébé. On suit donc une bandes de jeunes désoeuvrés qui ne pensent qu'à boire, fumer et s'adonner aux plaisirs sexuels jusqu'au jour où un gosse se rend compte en parlant avec sa copine que son meilleur pote s'est toujours permis de l'humilier et le rabaisser. Ils décident de faire appel à d'autres connaissances pour l'assassiner. Rien de bien original là dedans, d'autant plus la réalisation clipesque est énervante par moment.
Larry Clark, LE spécialiste des maux adolescents et des désordres de la jeunesse américaine. Bully, c'est le portrait d’une jeunesse paumée, sans valeur à laquelle se raccrocher. Une fois n'est pas coutume, Clark abandonne (un peu) le champs du sexe pour se focaliser sur la banalisation de la violence. spoiler: En gros, des gamins (pour faire le vieux grincheux) échafaudent un plan en vue de se débarrasser d'un des leurs. On oublie la notion de Bien et de Mal et même la logique du vivre ensemble. Ces ados s'ennuient, ne voient pas d'avenir et ne vivent pas dans le même monde que leurs parents. Le miroir tendu par Clark à son pays est peu flatteur. En 2001, il rappelle que la lutte contre le Mal ne passe pas par le bombardement d'obscures barbus utiles. Quant à l'image, celui qui aime le style de Clark y trouvera son compte. On oscille entre gros plans intimes (très) et magnifiques portraits, la caméra se place parmi le groupe. Ce groupe fratricide, le spectateur y prend place. Alors certes, le film n'a pas la force de désespoir de Kids ou Another Day In Paradise et il y a parfois des longueurs mais il cogne et ça c'est bien.
Film choc sur la violence et la déperdition de la jeunesse actuelle. Une scéne de meurtre violente et des personnages sans aucun remords dont cet acte scellera à jamais leurs sort avec plus ou moins de gravité. Histoire vraie aussi hallucinante que fidèlement rapporter à l'écran.
Larry Clark m'avait estomaqué et bouleversé avec son incroyable Ken Park, je partais confiant avant de voir Bully. Je n'ai pas été dépaysé, une nouvelle fois Clark aborde la thématique de l'adolescence et nous décrit le portrait de différents jeunes américains qui seront mêlés dans une histoire sordide. Le cinéaste n'est pas décidément pas tendre avec cette génération d'adolescents et pourtant il nous fait ressentir de l'empathie pour ces âmes en perdition. On y voit une génération qui est juste en pleine lutte, qui ne parviendra jamais à s'élever socialement et qui semble banaliser tout acte de violence ou de sexualité dans les quelques ils vont chercher comme un exutoire, une libération. Larry Clark n'est pas le genre à émettre un jugement sur ses personnages mais plutôt à dresser un portrait réaliste qui frappe par son efficacité. Il y met la dose pourtant: du sexe cru, de la violence morale, il ne recule devant rien. Mais le traitement reste subtil, plus qu'on ne pourrait le croire. Rien que le fait de développer une telle empathie pour ces protagonistes qui respirent pourtant la bêtise et la médiocrité c'est assez énorme.
Là je vais rentrer un peu plus dans le détail de l'intrigue, ça peut spoiler. Cette histoire est très prenante, l’échafaudage d'un plan pour perpétrer le meurtre du leader de meutre, celui qui tabasse, qui viole, bref un beau salaud de base. Son assassinat est une scène terrible, quelque part j'avais envie qu'il s'en sorte mais la machine était lancée et rien ne pouvait l'arrêter. C'est assez de déchirant de voir quelqu'un au pied du mur avec en face de lui une horde d'assassins en herbe bien qu'une minorité de ceux-ci était directement confronté à la bestialité de cet individu. La partie après l'assassinat est bien traitée également. On sent la panique dans un premier temps puis la banalisation de leur acte ensuite, à tel point que chacun ira raconter l'histoire à droite à gauche, les menant directement vers leur perte. Le traitement plutôt froid du film est dans le ton du propos de Larry Clark, la fin est implacable, dure, terrible tout simplement. La mise en scène m'avait paru correcte mais pas géniale cependant, quelques passages étaient un peu maladroits et le rythme demeure inégal, la tension n'est pas toujours palpable. On a quand même un résultat de qualité pour un film plutôt bien réussi et qui sait frapper fort là où ça fait mal. Moins transcendé que par Ken Park, Bully demeure une oeuvre intéressante, passionnante et osée. Du bon cinéma, porté par de jeunes interprètes au jeu simple mais percutant.
Le plus mauvais de Larry Clark. J'ai été déçue de ce film, on a l'impression de voir des clichés de l'adolescence américaine durant tout le film. Entrecoupé par des scènes de sexe, communes et propre au réalisteur, qui n'ont pas une réelle utilité. C'est bien dommage.
Larry Clark tape fort sur ce film retraçant un fait divers particulièrement glauque. Les jeunes acteurs sont tous très bons malgré des raccourcis scénaristiques malencontreux ; une fille tombe enceinte peu on ne voit ni BB ni conséquences, pourquoi des "amis" tiers prennent-ils un risque si gros ?! Mais la mise en scène saisit comme il faut le quotidien de ces paumés malgré des plans provocs faciles mais surtout inutiles (entre-jambes féminin en short court par exemple). Autres questions : comment croire qu'aucun parent n'intervient jamais dans quoi que ce soit ?! Ces questions laissent des blancs importants mais posent des interrogations après avoir vu le film. Larry Clark réalise un film qui crée l'intérêt à chaque scène pour nous emmener directement au tragique. La dernière partie est très clairement le plus intéressant avec les regrets et les remords de ces jeunes immatures et stupides.
L'un des films les plus bizarres que j'ai vu... Au début, on pense qu'on est tombé sur un navet, puis la tension monte et le film devient intéressant. Les acteurs et actrices ont su retenir mon attention.
Des jeunes complètement paumés, qui n'ont aucun autres repères que le groupe de potes aussi paumés qu'eux. Aucun but, aucun objectif à part les sorties avec les potes avec sexe et drogues. Complètement déconnectés de la réalité ils ne se rendent même pas compte de ce qu'ils disent ce qu'ils préparent. Ca n'a aucune espèce d'importance pour eux qui ne vivent par vraiment dans la réalité mais dans leur petit monde de musique et autres conneries qu'ils regardent à la télé à longueur de temps, ils n'ont même pas conscience que la réalité n'est pas un épis=iode de série et que leur acte aura d'énormes conséquences sur leur vie... Larry Clarke nous fait un beau portrait de cette jeunesse déboussolée et ça fait même un peu peur .... Plus accessible que KIDS, il est intéressant à voir....